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© AFP par SIA KAMBOU
Situation nationale: protestation contre le coup d`Etat militaire Vendredi 18 Septembre 2015. Banfora. Les manifestants construisent une barricade à Banfora, pour protester contre coup d`Etat militaire |
A la suite de la pluie diluvienne du mardi 9 août 2016, des populations de Tampouy, notamment du quartier Yitouni, non loin de la mairie de l’arrondissement n°3 (ex-mairie de Sig-Nonghin), ont barricadé la nouvelle voie bitumée qui traverse leur zone d’habitation. Elles ont exigé la visite de l’autorité municipale pour voir les dégâts des inondations.
Les habitants du quartier Yitouni, à Tampouy, ont manifesté, le mardi 9 août 2016. Ils ont barricadé la voie principale traversant leur zone d’habitation. La manifestation fait suite à une énième inondation dont ils ont été victimes et ce, depuis le début de la présente saison de pluies. Selon certains manifestants interrogés sur place, après le bitumage de la voie, la moindre pluie entraine des inondations. Et ce, nonobstant la présence de caniveaux. L’entreprise, ainsi que les autorités municipales auraient été interpellées à maintes reprises, sans solution. La zone concernée est située aux abords de la nouvelle voie bitumée, sise au côté Est de la maire de l’arrondissement n°3 (Ex-maire de Sig-Nonghin. Aux dires de Nabi Mahamoudou Yoro, un habitant de la zone, depuis le début des cas d’inondations, il n’y a pas encore eu de mort d’homme ni de blessé, mais les dégâts matériels sont énormes. «A chaque pluie, nos effets sont inondés, détériorant certains objets ou appareils», explique-t-il. «Dès qu’il y a une grosse pluie, nos habitations sont inondées », déclare, pour sa part, sous un ton dépité, Alexandre Koama, se présentant comme le porte-parole des manifestants. Selon lui, dès la première grande pluie, l’entreprise qui a réalisé la voie a été saisie.
Tentatives de solutions infructueuses
Celle-ci aurait envoyé la terre pour remblayer les lieux. «Cette solution n’a rien changé puis lors de la deuxième pluie, nous avons encore été inondés», déplore le porte-parole. Il ajoute qu’à cette occasion les riverains ont barricadé la voie pour se faire entendre. Aux dires de Alexandre Koama, la mairie aurait dépêché une délégation pour entendre les manifestants. «Après les négociations, madame le maire nous avait fait comprendre que l’entreprise allait être contactée et que dès le lendemain, les travaux visant à résoudre le problème pourraient débuter», confie M. Koama, avant de regretter qu’après les levées opérées par l’entreprise dès le lendemain, rien n’a été fait. C’est pourquoi, selon lui, les populations de la zone sont de nouveau sorties pour barrer la voie, exigeant cette fois-ci la présence de madame le maire. «Il faut qu’elle (Mme le maire) vienne elle-même voir l’ampleur des dégâts et cela pourrait susciter une réaction rapide à son niveau», poursuit le porte-parole des manifestants. Alexandre Koama souligne que les populations mécontentes ne veulent plus d’intermédiaires. Elles exigent, a-t-il insisté, la présence physique du maire de l’arrondissement. Pendant qu’il s’exprimait, la tension était vive chez certains jeunes manifestants. «Nous voulons que les premières autorités municipales viennent voir elles-mêmes. Ce n’est pas plus compliqué que cela », lance un des manifestants. Des policiers de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) auraient été dépêchés, mais n’ont pu convaincre les manifestants. Au moment où nous quittions les lieux, le 2e adjoint au maire de l’arrondissement n°3, Evariste W. Somé, est arrivé aux environs de 11 heures 45 minutes pour tenter de calmer la tension et faire dégager la voie. Il y est parvenu à l’issue de moult tractions. C’est finalement vers 12 heures 30 minutes que la voie a été dégagée. M. Somé a affirmé que la mairie, à travers une démarche participative, va s’atteler à résoudre le problème dans un bref délai.
Alban KINI
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Réaction du 2e adjoint au maire, Evariste W. Somé, après avoir convaincu les manifestants
«La pluie de ce matin (mardi 9 août 2016, Ndlr) qui a occasionné les inondations dans les concessions jouxtant la nouvelle voie bitumée. Les riverains avaient déjà évoqué ce problème à l’entreprise et aux services techniques de la mairie. Vous savez, quand on travaille, il y a souvent des dérapages, mais tant qu’il ne pleut pas l’on ne peut savoir où se trouvent les problèmes. C’est ainsi, qu’après le bitumage de la voie, il s’est avéré que la zone en question est inondable. Selon les habitants, c’est la quatrième fois qu’elles sont victimes d’inondations à cause des eaux des canaux d’évacuation. La raison est due au fait que le canal est tellement petit qu’il ne parvient pas contenir toutes les eaux, en cas de grosse pluie. Ce qui fait que l’eau débordant, entre dans les concessions. Nous avons négocié avec les riverains afin qu’ils libèrent la voie pour permettre aux gens de circuler. L’autre phase va consister à s’asseoir avec eux, en présence de l’entreprise et des services techniques de la mairie, pour trouver une solution au problème. Les négociations avec les manifestants ont trainé parce que ceux-ci ont exigé que madame le maire soit là physiquement, avant de lever les barricades. Nous avons essayé de les convaincre que nous sommes les représentants de Mme le maire et que c’est parce qu’elle est absente qu’elle s’est faite représenter. La négociation a finalement marché».
Propos recueillis par A.K.
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