Appelé à se prononcer sur la récente sortie de Ablassé Ouédraogo de «Le Faso Autrement», le 2e vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) Simon Compaoré a n’y ait pas allé de main morte: il lui a conseillé de se cacher.
«Je savais même pas qu’il n’avait pas encore rejoint l’opposition», a ironisé Simon Compaoré, comme pour répondre à Ablassé Ouédraogo qui a annoncé jeudi dernier qu’il allait renforcer les rangs de l’opposition.
Pour M. Compaoré, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré, qui, depuis quelques jours se montre très critique envers le pouvoir, devrait garder le silence, histoire de se faire oublier : « Quand on sort d’un combat affaibli, anéanti, on doit avoir l’humilité de faire profil bas(…) Si j’étais à sa place, j’allais me cacher un certain temps afin de corriger mes insuffisances pour mieux rebondir après ».
Quant au rapport de force avec l’opposition, il a dit que le récent résultat des élections municipales vient confirmer la majorité du MPP et de ses alliés sur l’échiquier politique national. Pour lui, le MPP en assurant la gestion des exécutifs locaux dans 270 communes et arrondissements sur un total de 370 et de 10 conseils régionaux sur 13, démontre «éloquemment les rapports de forces politiques dans notre pays ». Selon Simon Compaoré, chacun joue sa partition : « l’Opposition s’oppose et nous on travaille. Comme il y a le devoir de redevabilité, à temps opportun le peuple jugera. Si non, nous n’avons pas de problème avec l’opposition.»
Dimitri Kaboré