Tenkodogo - La brigade mobile des Douanes de Tenkodogo a saisi un camion cargaison contenant 11,150 tonnes de poulets de chair congelés. Au cours d’un point de presse conjointement animé par le Chef de la brigade, Dominique Wangrawa et le Directeur régional des ressources animales du Centre-Est,Dr René Bernard Ouédraogo, le camion cargaison et son contenu ont été présentés aux hommes de média le vendredi 5 août 2016. Cette quantité de poulets congelés estimée comme un record, a été par la suite incinérée en présence des agents de la douane et de ceux de l’élevage.
Un camion cargaison contenant environ 11 700 poulets de chair congelés ont été saisis par la brigade mobile des douanes de Tenkodogo. Ces poulets étaient conditionnés dans 1 115 cartons contenant chacun plus de 10 poulets congelés. C’était dans la nuit du 31 juillet au 1eraoût, au cours d’un contrôle au poste de péage de la ville. Pour tromper la vigilance des agents de la douane, les propriétaires de ces poulets congelés ont pris le soin de les cacher avec 167 cartons de boites de tomate, ceci pour s’échapper une fois arrivé au poste de contrôle. Selon le chef de la brigade mobile de Tenkodogo, l’inspecteur divisionnaires des douanes Dominique Wangrawa, ce camion cargaison qui provenait du Togo voisin, était conduit par un chauffeur et son apprenti, tous des Burkinabè. «Ce n’est pas la première fois, que la brigade saisit ce type de produit, mais cette saisie constitue un record!», confie-t-il. Toujours selon le Chef de brigade, arrivés à Tenkodogo, les deux occupants du camion cargaison, le chauffeur et son apprenti n’ont pas respecté l’ordre d’arrêt obligatoire au niveau du poste de contrôle. Une course poursuite s’est ensuite engagée pour les immobiliser et le véhicule a été conduit à la brigade. C’est après vérification que les poulets congelés ont été découverts, caches sous des cartons de tomate. Le directeur régional des ressources animales et halieutiques du Centre-Est, Dr Réné Bernard Ouédraogo, a d’emblée salué le travail des agents de la brigade mobile des douanes à travers cette saisie qui témoigne la bonne collaboration entre les services des douanes du Centre-Est et ceux de sa direction. Il a ensuite précisé «que toute denrée d’origine alimentaire ne être introduite dans le territoire national qu’après présentation de document sanitaire délivré par les services des douanes». A l’entendre et pour ce cas-ci, le camion cargaison n’est accompagné d’aucun document sanitaire. Selon toujours lui, cette saisie s’inscrit dans le cadre des mesures de précaution pour préserver la santé du consommateur et pour éviter l’introduction de maladies animales sur le territoire national. importation de volaille ou de viande d’autres animaux domestiques sont interdits d’importation. En matière de sanctions en la matière, il y a la perte de la marchandise ou de sa destruction pure et simple en cas de fraude avéré, les mesures de répressions douanières qui seront appliquées et la peine de prison ferme pour l’importateur. Réné Bernard Ouédraogo a aussi précisé que la législation burkinabè stipule que toute viande quelle provienne de la volaille ou d’autres animaux domestiques sont interdites d’importation.
Comment ont-ils pu tromper la vigilance des postes de douane de la frontière?
De l’avis du Chef de la brigade, c’est à partir du Togo que ceux qui se livrent à cette pratique amènent leurs produits avec des tricycles en petite quantité, en contournant les services. Jean Sorgho, membre de l’association professionnelle des aviculteurs modernes du Boulgou, présent au point de presse, a félicité les douaniers, car, dit-il outre ces poulets, il y a une entrée importante frauduleuse d’œufs et de poussins importés, qui constitue un grand vecteur de maladie pour les éleveurs. A l’issue de la conférence de presse, le camion cargaison a été conduit sous escorte douanière à la direction régionale des ressources animales où les poulets ont été incinérés, sous le regard des riverains des lieux. Quant aux 167 cartons de tomate qui ont été épargnés des flammes, seront restitués au propriétaire. La seule condition est que les auteurs viennent remplir les formalités requises en la matière et payer les amendes. Pour ce qui les poulets, les auteurs risquent d’autres peines d’amendes, voire des sanctions pénales.
Bougnan Naon