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Alain Edouard Traore sur le regionalisme suppose du premier ministre : « Luc Adolphe Tiao n’a pas demandé que Zawara devienne la capitale du Burkina »
Publié le samedi 29 septembre 2012   |  Autre presse


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© Autre presse par DR
le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré


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Quatre ministres étaient face aux journalistes, le 27 septembre 2012 à Ouagadougou, dans le cadre de l’hebdomadaire point de presse du gouvernement. Il s’agit du ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Koumba Boly/Barry ; du ministre des Enseignements secondaire et supérieur, Moussa Ouattara ; du ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Jean Bertin Ouédraogo, et, enfin, du ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré. Il a été essentiellement question de la rentrée scolaire et académique 2012-2013.

Le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (MENA), Koumba Boly/Barry, a fait un bilan exhaustif de l’année scolaire écoulée et se focalisera sur la rentrée 2012-2013. Au titre des admissions au Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE), elle se félicite du taux de succès de 65,16%. Pour elle, l’année académique 2011-2012 a tout de même été une année paisible et a été marquée par un dialogue permanent et constant avec les syndicats. Cette année, près de 3 millions de livres, en plus des fournitures scolaires, seront distribués aux élèves. Et pour minimiser les manques ou les problèmes y afférents, des stocks de sécurité ont été prévus à tous les niveaux dans les directions déconcentrées. Et pour s’assurer que cette année aucune classe ouverte n’aura pas d’enseignants, 3 000 enseignants seront déployés sur le terrain.

Pour cette année, la MENA affirme que la cantine scolaire sera disponible pour tous les enfants burkinabè du privé comme du public et que pour cette rentrée, il est attendu près d’un demi million d’élèves au CP1. A l’entendre, toutes les commodités ont été mises en œuvre pour que tous les acteurs de l’éducation soit mis à l’aise pour travailler dans de bonnes conditions. Ainsi, toute une batterie de mesures ont été prises : 4000 écoles sous paillotte aménagées et sécurisées, 200 forages et 200 latrines creusés, 200 logements d’enseignants construits, un parc de 200 motos disponibles et enfin la dotation en carburant doublée cette année. En réponse à une question sur le fonctionnement des associations de parents d’élèves (APE) et souvent la prise en otage des enfants, le ministre dira que des concertations sont en vue pour pacifier le secteur et pour que la participation des parents d’élèves soit volontaire et non contraignante pour les enfants. Koumba Boly/Barry dira qu’elle sera très attentive à cette question des APE cette année.

Une variation de 500 F CFA sur la vacation horaire

Le ministre des Enseignements secondaire et supérieur (MESS), Moussa Ouattara, a marqué son auditoire par son goût prononcé pour l’humour sur certaines questions concernant les manifestions d’élèves ou d’étudiants. Il est revenu sur la situation de la vacation qui avait plombé le monde de l’enseignement à Bobo-Dioulasso. A travers plusieurs concertations, tous les acteurs ont convenu que le minimum à percevoir par enseignant du secondaire sera dorénavant de 2 300 FCFA/l’heure soit une variation de 500 FCFA, a-t-il fait savoir. Pour lui, il ne s’agit que du minimum et il souhaiterait qu’il ne soit revalorisé par les chefs d’établissement en fonction de la qualité de l’enseignement qu’ils voudraient que les enseignants donnent aux élèves. Nonobstant certaines difficultés et des manipulations au BEPC et au Bac/F3, le taux de réussite serait passé de 30,33% à 52,7% ; de 42,34% au CAP au lieu de la régression de 37,11% enregistrée au Bac. Pour cette année scolaire 2012-2013, il sera ouvert 71 collèges d’enseignement général (CEG) et 24 CEG seront transformés en lycées. 101 classes supplémentaires seront également ouvertes. Dans le supérieur, des actes concrets ont été également posés, a dit le ministre Ouattara. Il s’agit de la construction, dans les plus brefs délais, de deux pavillons de 2 500 places à l’université Ouaga II, d’une cité de 1000 places à Gonsin et d’un restaurant universitaire de 500 places. Il est envisagé aussi la construction d’une cité universitaire sur la route de Bobo-Dioulasso de 1 008 places. Le MESS a communiqué les dates des rentrées académiques qui sont le 4 janvier 2013 au plus tard pour les étudiants des universités Ouaga I et II, du 8 au 12 octobre prochain pour tous les étudiants de Bobo-Dioulasso. L’Institut des sciences (IDS) effectuera sa rentrée, en principe, le 5 novembre prochain. Deux unités de formation et de recherche (UFR) vont aussi s’ouvrir cette année.

Le ministre des Infrastructures et du Désenclavement (MID), Jean Bertin Ouédraogo, a entretenu son auditoire sur l’état des routes, la dégradation de certains axes et surtout la dégradation provoquées par les fortes pluies. Sur près de 15 272 km de route, seulement 4 000 sont bitumés. Il dira que 25% du réseau routier a été fortement dégradé et que seulement 15% a résisté. Le MID fera savoir qu’à court terme, des actions d’urgence seront réalisées sur tous les tronçons fortement dégradés. A moyen terme, il faudra revoir la configuration du réseau et les formes de standard à mettre en œuvre pour pérenniser les investissements routiers et à long terme accroitre et renforcer le bitume en passant de 30% à près de 50%, a dit Jean Bertin Ouédraogo.

Des critiques à l’emporte-pièce

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Alain Edouard Traoré, a répondu aux questions d’actualité à lui posées dans son franc-parler habituel. A propos des critiques de l’opinion faites au Premier ministre qui serait aux petits soins de sa région natale, il dira que « c’est l’esprit chagrin qui critique tout au passage ». Sinon, pour lui, ce n’est ni plus ni moins que de la charité avant d’ajouter de façon ironique : « il n’a pas demandé que Zawara devienne la capitale du Burkina ; il n’a rien fait de spécial ».

Concernant les hélicoptères envoyés par la France en pièces détachées au Burkina en vue d’une intervention militaire au Nord-Mali, Alain Edouard Traoré dira ironiquement : « au niveau du gouvernement, nous ne sommes pas au courant d’hélicos qui viennent en pièces détachées. En principe, on les fait voler et je ne crois pas qu’on dispose d’endroits au Burkina pour l’assemblage d’hélicos ». Il conclura son intervention par les efforts que le gouvernement déploie pour venir en aide à nos compatriotes emprisonnés dans certains pays d’Afrique en référence aux 60 Burkinabè embastillés en Guinée équatoriale pour défaut de carte de séjour.

Arthur .Ouedraogo

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