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© aOuaga.com par A.O
Gouvernement : le Premier ministre Paul Kaba Thièba face aux journalistes lors du 9e point de presse Jeudi 4 août 2016. Ouagadougou. Primature. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba était face aux journalistes à l`occasion du 9e point de presse du gouvernement |
Le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba a présidé la cérémonie de lancement des activités de l’agenda de sécurité sanitaire mondiale au Burkina Faso le 4 août 2016, à Ouagadougou.
Le « pays des Hommes intègres » bénéficie d’un soutien pour renforcer sa réactivité face aux risques épidémiologiques. Le 4 août 2016, en effet, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba a lancé, à Ouagadougou, la mise en œuvre au Burkina Faso de l’Agenda de sécurité sanitaire mondiale (ASSM). Cet agenda constitue une initiative du gouvernement américain pour aider 17 pays à renforcer leur système de santé et à se mettre en conformité avec les règles internationales dont le règlement sanitaire international de l’OMS.
Lors de la cérémonie de lancement, le représentant- résident de l’OMS au Burkina Faso, Dr Alimata Jeanne Diarra-Nama a expliqué que toute infection sanitaire qui surgit quelque part, dans n’importe quel pays du monde, constitue une menace potentielle pour la santé et l’économie de la terre, devenue un village planétaire. Elle en a voulu pour preuve, les cas de la maladie à virus Ebola, le Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) ou la grippe aviaire qui ont révélé les inégalités des Etats à prévenir, à détecter et à réagir face à ces cas d’épidémie.
C’est en cela, a-t-elle justifié, que l’OMS a engagé chaque pays membre à renforcer son système de santé sur le plan national et à participer à l’atteinte de la sécurité sanitaire mondiale.
De l’avis de Mme Diarra-Nama, la mise en œuvre du règlement sanitaire mondial est conditionnée par un partenariat fort entre les Etats. L’ASSM constitue donc pour elle un bel exemple de solidarité interétatique. Elle s’en est réjouie, tout en invitant les différentes parties à une conjonction d’efforts.
A sa suite, l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso, Tulinabo Mushingi a exprimé le plaisir de son pays de soutenir le « pays des Hommes intègres » pour que son dispositif sanitaire face aux foyers épidémiologiques soit en phase avec les autres Etats. A ce qu’il a dit, la « Maison blanche » souhaite consolider le leadership de l’Afrique de l’Ouest dans la riposte contre les épidémies.
Un centre de contrôle des épidémies à Bobo-Dioulasso
Dans cet élan, le soutien américain à l’Etat burkinabè se matérialisera par un investissement de 5 milliards de F CFA sur les cinq prochaines années, a-t-il annoncé. Dans une démarche multisectorielle, il a ainsi annoncé la coordination des actions d’organismes américains tels que le Centre de contrôle des maladies (CDC), le programme d’aide international américain AIDS et le département de la défense pour accompagner le Burkina Faso à travers, notamment, la formation des acteurs, le renforcement du dispositif sanitaire du pays et la surveillance des frontières.
A titre d’exemple, en termes de renforcement de capacités, un centre de contrôle des infections sera construit à Bobo-Dioulasso, selon le diplomate américain qui a précisé que l’intervention du département de la défense sera d’apporter son expertise en cas d’éventuelle menace bio-terroriste.
Le Premier ministre burkinabè a félicité la collaboration américano-burkinabè qui permettra au pays de détecter et d’organiser de manière efficiente les ripostes appropriées aux menaces sanitaires lorsqu’elles surviendront.
Cela vient soutenir le pays dans la mise en place d’un système de santé résilient. In fine, ce processus participe au programme du président, Roch Marc Christian Kaboré dont le deuxième pilier est le développement du capital humain.
Fabé Mamadou OUATTARA
Chadia ZONGO
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