Le Burkina Faso célèbre le 33e anniversaire de l’avènement de la Révolution dans une quasi-indifférence, a constaté APA, jeudi, dans la capitale burkinabè.
Comme cela commence à être une habitude, cette année encore, il n’y a pas eu de manifestation officielle pour commémorer cet anniversaire.
A Ouagadougou, les habitants continuent de vaquer à leurs occupations habituelles (le 4 août n’est plus un jour férié depuis plusieurs années).
Seuls quelques nostalgiques de cette période (1983-1987) s’en souviennent et font des témoignages entre amis ou à travers la presse.
Ainsi, plusieurs médias reviennent largement dans leurs colonnes sur cet évènement.
Beaucoup de Burkinabè gardent une image positive de la période de la Révolution qui, selon eux, a permis au pays d’enregistrer des avancées politiques, économiques et sociales.
Ces personnes regrettent l’indifférence qui caractérise la célébration de l’anniversaire de la Révolution.
Le 4 août 1983, le capitaine Blaise Compaoré et plusieurs militaires marchent sur Ouagadougou et renversent le régime de Jean-Baptiste Ouédraogo.
Le capitaine Thomas Sankara, incarcéré avec d’autres officiers, est alors libéré. Il prononce sur ces entrefaites le premier discours du Conseil national de la Révolution (CNR).
C’est le début de la période dite révolutionnaire. Elle prendra fin avec l’assassinat du capitaine président Thomas Sankara, le 15 octobre 1987.
A partir de cette date, Blaise Compaoré, son ex-compagnon, prend le pouvoir au Burkina Faso qu’il dirige 27 années durant, jusqu’à l’insurrection populaire de fin octobre 2014.
La date du 4 août n’est plus fériée depuis des années. C’est plutôt, le 5 août, date de l’accession du Burkina Faso à l’indépendance en 1960, qui est férié chômé et payé.
ALK/cat/APA