Le processus électoral pour le choix des représentants des acteurs du secteur privé à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina a pris un tournant décisif avec l’installation officielle, le 2 août 2016 à Ouagadougou, des membres des commissions d’organisation et de contrôle des listes électorales.
La commission d’organisation des élections consulaires (COEC), en vue d’asseoir une nouvelle assemblée générale et les assemblées consulaires régionales de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, est présidée par Gnessa Bernard Zougouri. Le président et les 6 autres membres de la COEC ont été officiellement installés par le secrétaire général du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat Sibiri Sanou, dans la soirée du mardi 3 août 2016. Cette commission a pour missions, entre autres, de dresser les listes électorales, d’informer les électeurs sur le processus électoral, de recevoir les déclarations de candidatures, d’établir les cartes électorales et de proclamer les résultats du scrutin.
Comme il est admis que le succès d’une élection dépend en amont de la qualité des listes électorales, une sous-commission de contrôle des listes, composée de 7 membres et présidée par le directeur de cabinet du (MCIA) Christian Somda, a été également installée. C’est à cette sous-commission que revient la responsabilité de mettre en place un fichier électoral fiable, base d’un scrutin impartial et transparent. «Le gouvernement s’attend à ce que ces élections consulaires soient plus démocratiques et confèrent encore plus de légitimité et de moyens d’actions à la CCI-BF afin qu’elle accompagne efficacement l’exécutif dans sa volonté d’instaurer un cycle vertueux de la croissance économique», a signifié le SG aux membres des commissions nouvellement installés.
Briefing des réformes aux opérateurs économiques
Il a souligné que les prochaines élections doivent ouvrir une nouvelle page de la vie de l’institution, au regard des réformes des statuts pour répondre aux aspirations du monde des affaires. Il a par ailleurs invité tous les opérateurs économiques à s’impliquer pour une assemblée consulaire représentative des milieux d’affaires au Burkina Faso.
A l’issue de la cérémonie d’installation, des cadres de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso ont animé une session d’information au profit des groupements professionnels de Ouagadougou. Tour à tour, ils ont expliqué les missions de la CCI-BF, les réformes entreprises, le déroulement du processus électoral, les
conditions de vote et de candidature.
Les hommes et femmes d’affaires présents ont été informés que la Chambre de commerce est une institution publique dotée de la personnalité morale. Elle se compose des membres élus représentants les catégories professionnelles du commerce, de l’industrie et des services. S’agissant des réformes, elles sont au nombre de 6. Il s’agit de l’augmentation du nombre des élus (151 désormais), de la prise en compte de secteurs d’activités émergents dans les instances consulaires, du déploiement de l’institution dans les régions. La participation des élus à l’animation consulaire, l’instauration du principe de l’alternance et l’amélioration de la gouvernance à travers un code d’éthique viennent compléter la liste des réformes. Sur le processus électoral en cours, il est ressorti que la répartition des sièges a été faite en fonction du chiffre d’affaires des catégories et des informations recueillies auprès du Centre de formalités des entreprises (CEFORE), entre autres. Pour la prochaine mandature, le collège des délégués régionaux doit permettre aux acteurs des secteurs de l’industrie et des services de discuter de leurs préoccupations au niveau régional. Tous les opérateurs économiques à jours de leurs obligations administratives et en activité depuis au moins un an à la date du scrutin, peuvent voter. Ils devront, pour cela, s’inscrire sur les listes entre le 10 et 24 août 2016. Chacun doit voter là où il s’est inscrit et dans la catégorie dans laquelle il exerce. Le vote par procuration est admis, sauf qu’elles doivent être légalisées.
Dorénavant, les électeurs devront également faire le choix entre élire les membres de l’assemblée générale ou ceux des délégations consulaires régionales. Les animateurs ont insisté sur le fait que la fonction d’élu consulaire est gratuite et ne donne lieu à aucune rétribution directe. «Les élus doivent au contraire partager leurs expériences pour défendre les intérêts généraux des acteurs du secteur privé», a insisté le DG de la CCI-BF, Franck Tapsoba. Les candidatures seront recevables du 5 au 14 octobre 2016.
Au terme de la séance d’explication, des représentants de groupements professionnels, à l’instar du représentant du syndicat des commerçants importateurs / exportateurs de colas, Boureima Ouédraogo, se sont dit satisfaits des réformes engagées. «Je pense que les réformes vont permettre à tous les acteurs de s’impliquer. A mon humble avis c’est formidable», a-t-il déclaré.
Nadège YE
Inès Natacha SANOU