Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Déclaration de l’Union de la Gauche Extra Parlementaire (UGEP) à l’occasion des 04 et 05 août 2016
Publié le jeudi 4 aout 2016  |  Sidwaya




Peuple du Burkina Faso, ouvriers, paysans, travailleurs démocrates et patriotes progressistes ;05 Août 2016 : c’est le 56ème anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance politique nationale ; 04 Août 2016 : c’est le 33ème anniversaire de l’avènement de la Révolution dans notre pays dite Révolution Démocratique et Populaire (RDP).

A l’occasion de ces deux dates anniversaires aussi historiques l’une que l’autre, l’UGEP voudrait avant tout propos souhaiter un heureux anniversaire à chaque citoyen et au peuple Burkinabé tout entier.

A cette occasion elle voudrait aussi interpeller chaque citoyen, le peuple Progressiste en lutte à pénétrer dans la mémoire de notre pays pour s’interroger sur la signification, le sens profond et les enseignements de ces deux dates 05 Août 1960 et 04 Août 1983.Le 05 Août 1960 marque le couronnement de la lutte de notre peuple paysan, ouvrier et travailleur contre la domination et l’exploitation coloniales occidentales de notre territoire national ‘’ la Haute Volta’’ et continental ‘’l’Afrique’’.Souvenons-nous en ce jour 05 Août 2016 des travaux forcés, du pillage de nos ressources naturelles, des déportations, des répressions, des humiliations de toute sorte subis par les populations de Haute-Volta et de l’Afrique et la résistance permanente de ces populations contre cette domination coloniale et nous saisirons le sens et la portée de cette indépendance nationale, en débit de la fuite en avant du colonisateur pour l’accorder afin de mettre à la tête de notre pays indépendant les serviteurs qui assureront la poursuite de leur domination et de leur exploitation : le néocolonialisme.

L’indépendance acquise en 1960 est donc un acquis important de notre peuple dont les générations actuelles et futures doivent saluer, se souvenir et se ressourcer pour continuer la lutte de libération et d’émancipation politique, économique, culturelle et sociale de notre pays. Le 04 Août 1983 marque le couronnement de la lutte patriotique et révolutionnaire des ouvriers, des paysans, des travailleurs opprimés et exploités sous le joug du néocolonialisme ; cette forme de domination et d’exploitation plus futée des peuples africains qui ont accédé à l’indépendance politique. Souvenons-nous des pillages, de la gabegie, de l’approfondissement de la pauvreté, de la misère sous les 1ère, 2ème et la 3ème République postcoloniales et la soumission servile des dirigeants ; leur totale aliénation à l’occident exploiteur et de la lutte de résistance héroïque opposée par notre peuple sous l’influence et la direction des forces patriotiques et progressistes de note pays. Le 04 Août 1983 marque la volonté de rupture d’avec l’ordre néocolonial instauré par les régimes postcoloniaux. Souvenons-nous des nombreux acquis engrangés par les quatre années d’expérience révolutionnaire : le patriotisme, l’intégrité, la bonne gouvernance, le respect de la chose publique, le refus de l’aide empoisonnée, l’accès au logement à chaque citoyen des villes, l’accès à la santé et à l’éducation, la restauration de la dignité de l’homme burkinabé et de notre pays sur la scène internationale, jadis occupée par les ‘’amis serviles de l’occident’’ que sont la Côte-d’Ivoire, le Sénégal, le Gabon et le Zaïre de l’époque.etc.

Cette expérience révolutionnaire reste jusqu’aujourd’hui dans la conscience de la jeunesse et des peuples africains en lutte pour se libérer du néo-colonialisme exploiteur. En dépit de l’arrêt brutal de cette expérience révolutionnaire, inédite en Afrique, le 15 octobre 1987 par Blaise COMPAORE et ses alliés africains et occidentaux, qui voyaient en cela un ‘’top départ’’ de la Révolution Anti néocoloniale Africaine (RANA) et malgré le processus de liquidation des acquis de cette période, le peuple, particulièrement sa jeunesse, qui n’a même pas vécu la dite période s’en est ressourcé pour l’organisation et la victoire de l’insurrection populaire des 30-31 octobre 2014. C’est sous les mots d’ordre de cette période, sous le chant de l’hymne révolutionnaire qui a survécue à la destruction et à la restauration de l’ordre ancien, que le peuple insurgé des 30-31 octobre est allé, poitrine nue, contre les chars, les lances roquettes, les citadelles imprenables de Blaise COMPAORE, le contraignant lui et sa famille à fuir comme des lapins pour se réfugier en Côte-d’Ivoire et à prendre, toute honte bue la nationalité de ce pays. L’insurrection populaire, nul ne peut le nier, s’est inspirée des idéaux du Président Thomas SANKARA et de la Révolution d’Août. Aussi l’UGEP invite le peuple et la jeunesse de notre pays à célébrer dans la joie le 33ème anniversaire de la Révolution d’Août.

La jeunesse insurgée des 30-31 octobre 2014 a tranché le débat rétrograde et subjectif sur la valeur, l’importance et la place de cette expérience révolutionnaire dans la vie de notre peuple et de notre pays. Jusqu’aujourd’hui nous héritons de cette Révolution : le nom Burkina Faso de notre pays, le Ditanyè l’hymne de la victoire, le drapeau rouge, vert, étoilé dorée, le baptême par le peuple insurgé, de la place de la nation, en Place de la Révolution, la revalorisation du Faso danfani depuis l’insurrection populaire et consolidé par les autorités actuelles, l’intégrité et le patriotisme burkinabé et, et, et enfin son père fondateur fait héros par le régime de celui-là même qui l’a assassiné.

L’UGEP, à l’occasion de cet anniversaire qui intervient sept mois (environ une ½ année) après la reprise démocratique du pouvoir par la gauche burkinabé, demande avec insistance au Président Rock Marc Christian KABORE : 1- de redonner à la date du 04 Août sa place dans les acquis héroïques et patriotiques de notre peuple et de notre pays (chômé et célébré) ;
2- d’imprimer clairement une orientation de gauche à la gouvernance surtout au plan social, judiciaire et de la politique extérieure.

Notre inquiétude est grande quant à l’immobilisme qui guide les réformes et les changements au niveau de l’administration civile et militaire (maintien des hommes du régime Blaise COMPAORE) ;

Notre inquiétude est aussi grande quant à l’orientation prise par notre politique extérieure toujours marquée par le maintien, voire le renforcement de nos relations avec la Chine de Taïwan, le maintien et la poursuite de la politique « d’applaventrisme » dans nos rapports avec le voisin Ivoirien et l’absence de vision claire dans nos relations internationales (Ambassadeurs de Blaise COMPAORE toujours en place). De même, nous ne comprenons pas les inégalités dans le traitement salarial des travailleurs (alors que la société sociale-démocrate par définition vise à éliminer les inégalités sociales, notamment salariale). Et enfin, notre inquiète est aussi grande quant à la résolution des grandes questions sociales et judiciaires : la gratuité effective de l’école de 3 à 16 ans, la baisse drastique du prix du loyer et le règlement des dossiers pendants (Thomas SANKARA, Norbert ZONGO, le juge Salifou NEBIE, etc) toutes choses qui auraient permis la réconciliation nationale sans passer par des fora.

Peuple du Burkina Faso ;
Jeunesse de notre pays ;
Patriotes et Progressistes ;

C’est sur cette note que l’UGEP vous souhaite une fois de plus heureux anniversaires des 04-05 Août 2016.


Pour la Coordination de l’UGEP

YOGO Evariste Magloire
Commentaires

Titrologie



Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment