Le ministère en charge des libertés publiques au Burkina Faso, dans un communiqué dont APA a reçu copie mercredi, a invité les responsables de 42 partis et formations politiques à se conformer aux dispositions en vigueur, avant la date butoir du 31 août prochain, sous peine de suspension ou de dissolution.
Dans le communiqué signé du Secrétaire général du ministère en charge de l’Administration territoriale, Abdoulaye Ouédraogo, il est demandé aux partis concernés de respecter les dispositions de l’article 19 de la loi n°032-2001/AN du 29 novembre 2001, portant charte des partis et formations politiques au Burkina Faso.
‘’Aux termes desdites dispositions, les partis et formations politiques doivent tenir régulièrement leurs instances conformément à leurs statut et règlement intérieurs’’, rappelle le communiqué.
Le texte souligne que passé le délai de fin août, il sera appliqué aux 42 partis politiques (sur les 145 que compte le Burkina Faso), les dispositions de l’article 29 de la même loi.
Cet article stipule que ‘’lorsque le parti ou la formation politique ne respecte plus ses propres statuts relatifs à son fonctionnement régulier, le ministère chargé des libertés publiques peut lui adresser un avertissement de respecter ses statuts’’.
A Burkina Faso, à leur création, les partis et formations politiques se dotent de statuts et de règlement intérieur qu’ils adoptent au cours d’une assemblée générale constitutive.
Ensuite, ils déposent ces documents (statuts et règlement intérieur) au ministère en charge des libertés publiques afin de bénéficier d’une reconnaissance officielle qui se matérialise par la délivrance d’un récépissé.
Le communiqué du ministère s’inscrit dans la perspective d’assainir – conformément aux indications du Conseil des ministres – le fichier des partis et formations politiques officiellement reconnus dans le pays.
En effet, le constat a été fait au ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure que 42 de ces partis et formations politiques n’ont manqué, pour certains, tenu, depuis six ans, leurs instances statutaires.
ALK/cat/APA