L’UEMOA dote 192 universitaires de compétences didactiques

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Publié le mercredi 3 aout 2016 | Sidwaya

© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Filiga Michel Sawadogo, ministre de l`Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l`Innovation

Une centaine d’enseignants du supérieur de l’espace UEMOA sont réunis du 1er au 12 août 2016, dans la capitale burkinabè, pour une formation en techniques pédagogiques dans le cadre du projet d’appui à l’enseignement supérieur de l’espace communautaire.

192 enseignants d’universités de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) sont réunis du 1er au 12 août 2016 à Ouagadougou pour avoir des connaissances sur les meilleures techniques d’enseigner leurs cours. Pendant une dizaine de jours, ces enseignants des disciplines scientifiques, techniques, sociales, littéraires, ou autres, parleront uniquement didactique. L’initiative est de l’institution communautaire, à travers son Projet d’appui à l’enseignement supérieur (PAES) qui bénéficie du soutien financier de la Banque africaine de développement (BAD). Le lancement officiel du séminaire de formation est intervenu le 1er août dernier, à Ouagadougou, sous la présidence effective du ministre chargé de l’enseignement supérieur, Filiga Michel Sawadogo. A travers cette activité, le PAES envisage la formation de 24 enseignants par pays membre de l’UEMOA (dont 3 par domaine d’enseignement), qui constitueront à leur tour, un pool de formateurs au profit de leurs collègues universitaires. A en croire, le commissaire de l’UEMOA en charge du département du développement humain, Seydou Sissouma, cette session de formation constitue la suite logique de bien d’autres initiatives de l’organisme communautaire en faveur des institutions d’enseignement supérieur dans son espace. Il s’agit pour l’Union, d’accompagner la mise en œuvre du système Licence-Master-Doctorat, adopté en 2007 par le conseil des ministres statutaires de l’UEMOA. Pour le commissaire, le renforcement des capacités des acteurs de l’enseignement supérieur est fondamental pour le succès de cette réforme. « Nous avons identifié 22 filières de formation porteuses au sein de nos universités dans lesquelles les capacités pédagogiques des enseignants seront améliorées », a-t-il précisé.

L’expertise africaine, mise à contribution

Ces filières ont été regroupées dans huit domaines de formation et pour chacun de ces domaines, chaque pays membre a envoyé trois enseignants, a-t-il poursuivi.
Le contenu de la formation a été élaboré par le Cabinet d’études et de recherche pour le développement (CAERD), recruté à l’issue d’un appel d’offres international. Selon le directeur général de ce cabinet, Amadou Sawadogo, le séminaire permettra à chaque encadreur d’université, de répondre aux questions ci-après : « Comment j’organise mon cours ? »,
« Comment je passe mon message ? », « Qu’est-ce que je veux que l’étudiant retienne ? ». Il a également expliqué que les formateurs sont des universitaires issus des différents pays de l’UEMOA. « Nous avons sélectionné les ressources humaines qualifiées dans la zone pour proposer un excellent contenu de formation », a-t-il précisé. C’est ce même cabinet qui avait été retenu pour effectuer la formation initiale des universitaires en didactique de base à l’échelle nationale dans chacun des pays membres de l’UEMOA en mai dernier. M. Sawadogo a reconnu que cette fois-ci, la dimension est plus grande dans la mesure où il s’agit de « former des formateurs». Les 192 enseignants qui sont conviés à ce séminaire de formation seront appelés à disséminer les connaissances qu’ils auront acquises auprès de leurs collègues dans leurs pays respectifs, a-t-il dit. Cette session de formation a été jugée opportune par le ministre Filiga Michel Sawadogo. Il a souligné que la qualité de la formation est une préoccupation des responsables d’institution d’enseignement supérieur. Il a estimé que cette activité va permettre à chaque pays participant d’avoir des enseignants « de haut niveau ». A l’endroit des professeurs, il a insisté sur l’importance de la vulgarisation du contenu de leur formation à leurs collègues. « Il faut tout faire pour que les connaissances que vous allez enregistrer pendant ces 10 jours puissent passer à d’autres, afin que l’objectif d’amélioration de l’enseignement supérieur dans nos Etats devienne effectif », leur a-t-il lancé. La formation sera étalée sur 30 sessions théoriques et pratiques et la cérémonie de clôture est prévue le vendredi 12 août prochain.

Fabé Mamadou
OUATTARA