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Concours directs 2016 : Environ 1 million de candidats en lice
Publié le mardi 2 aout 2016  |  Sidwaya
L`Union
© aOuaga.com par A.O
L`Union nationale des administrateurs civils du Burkina Faso a tenue son 3e conseil ordinaire le 2 juillet 2016 à Ouagadougou sous le thème "Gouvernance territoriale et décentralisation au Burkina Faso : contribution pour une nouvelle dynamique". Photo : Clément Sawadogo, ministre de la Fonction publique et de la Protection sociale, parrain de la cérémonie




Le ministre de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale, Clément Sawadogo a donné le top de départ des concours directs, le lundi 1er août 2016, au lycée Philippe-Zinda-Kaboré de Ouagadougou.

Il est environ 6h 30 mn, le lundi 1er août 2016, au lycée Philippe-Zinda-Kaboré de Ouagadougou. C’est ce jour que le top de départ des épreuves écrites du concours direct de la Fonction publique a été donné par le ministre de tutelle. Quelques candidats, le regard lointain attendent sous les arbres. A côté, des vendeurs de sandwich ou de nescafé s’attellent à installer leurs marchandises. Mohammed Maïga est candidat au concours des inspecteurs divisionnaires de douane. Il se dit confiant. Car, cela fait plusieurs années qu’il prend part à ce concours. "C'est donc devenu une routine", confie-t-il avec un brin de désolation. Même réaction chez Noélie Ouédraogo qui, quoique sereine, affirme compter sur la providence divine.

Après un court instant d’attente, les surveillants invitent les concurrents du jour devant les classes pour l’appel. Avant leur entrée dans la salle de composition, ils s'assurent de leur identité et de l’authenticité des récépissés. Une fois installés, certains candidats, le document de psychotechnique en mains, font une dernière révision avant le début des épreuves. A 7 heures, les surveillants les somment de se débarrasser de leurs effets personnels pour ne garder que leur récépissé et leur carte d’identité. « Déposez tout ce que vous avez dans vos sacs à côté du tableau. Car, nous allons bientôt commencer», crie un surveillant de la salle n°1 du jury n°1. A son appel, tous les candidats s’exécutent. Soudain, des bruits de voiture déchirent le silence. Le ministre en charge de la fonction publique, Clément Sawadogo, accompagné de ses collaborateurs fait son entrée au lycée Philippe-Zinda-Kaboré. Après des échanges de poignées main, il s’entretient un court instant avec les présidents de jurys avant de s'introduire dans la salle. Avec de petites plaisanteries, il réussit à arracher quelques sourires aux candidats. Ces derniers semblent être en confiance. Il procède ensuite à l’ouverture symbolique de l’enveloppe contenant les sujets de composition du concours de recrutement de 20 inspecteurs divisionnaires de douanes. Après cet acte, les surveillants procèdent à la distribution des sujets. «Bonne chance à tous les candidats», lance-t-il. A en croire le ministre Sawadogo, environ 1 million de candidats prennent part à la présente session des concours directs sur tout le territoire national pour 12 000 postes à pourvoir. Au lycée Philippe-Zinda-Kaboré, il dit n’avoir constaté aucune difficulté majeure quant au début des épreuves. «Les épreuves ont bien démarré ; tout se passe bien jusqu’à présent», rassure-t-il. Puis, Clément Sawadogo et sa délégation mettent le cap sur l’amphi libyen de l’Université Ouaga1 Pr Joseph-Ki-Zerbo qui accueille, selon ses dires, le plus grand nombre de candidats en ce premier jour de composition. A ce niveau également, aucun problème n’est signalé par les organisateurs.


Les malvoyants réclament un quota


Suite à la fraude qui a concerné certains concours la session dernière et qui a même valu leur annulation, Clément Sawadogo confie que des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises afin de garantir l’égalité des chances à tous les candidats. A cet effet, il explique que le cabinet chargé de la conception des sujets en propose désormais plusieurs au lieu d’un seul pour chaque concours, comme il était de coutume. Ainsi, même ces derniers ne savent pas quel sujet sera retenu, affirme-t-il. Cela permet, selon lui, de réduire les risques de fuite. Mais, à l'écouter, la meilleure solution à ce problème reste l’éveil de la conscience professionnelle des concepteurs de sujets. A ce propos, il souligne que des séances de formation ont été organisées à leur endroit. En outre, il fait savoir que les portables sont désormais interdits dans les salles de composition. Car, ils constituent aussi des moyens de fraude. La visite du ministre s’achevè à l’Association burkinabè pour la promotion des aveugles et malvoyants (ABPAM). Là, il a droit à un chapelet de doléances. Tout d’abord, les candidats malvoyants attirent son attention sur l’inadaptabilité des sujets qui, pour eux, pose un sérieux problème. Ils déplorent le fait que les épreuves de psychotechnique soient composées en majorité de schémas alors qu’en braille, il est impossible de dessiner. En plus de cela, ils relèvent le fait que les documents servant à la préparation des concours leur sont inaccessibles, car ne pouvant pas les lire puisqu'ils ne sont pas en braille.
Enfin, ils souhaitent qu’un quota spécial soit mis en place par le gouvernement au profit des candidats malvoyants. Le ministre en charge de la fonction publique affirme avoir pris bonne note des requêtes qui lui sont soumises. «Nous allons étudier la question et prendre des résolutions pour les sessions à venir», promet-il.

Nadège YAMEOGO
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