Le Mouvement pour l’engagement et le réveil citoyen (MERCI), une organisation de la société civile burkinabè, invite au retrait pur et simple de la licence des opérateurs de téléphonie mobile récidivistes.
Dans une déclaration dont APA a reçu copie dimanche, les membres du MERCI interpellent l’Autorité de régulation des télécommunications électroniques et des postes (ARCEP) en ces termes : ‘’Conformément à nos objectifs qui sont l’accès des populations aux services administratifs et services sociaux de base, nous attirons votre attention sur le dysfonctionnement des réseaux de téléphonie mobiles (Telmob, Airtel, télécel) ces derniers temps’’.
Selon les auteurs de l’écrit, force est de constater que la qualité des trois réseaux de téléphonie au Burkina Faso est en deçà des attentes des consommateurs, ‘’en témoignent les appels et SMS des réseaux qui sont constamment saturés’’.
Ils soulignent que les conséquences de cet état
de fait sont ‘’épouvantables et incalculables’’, plombant ainsi, l’économie, le fonctionnement des institutions.
Ces conséquences peuvent même aller jusqu’à compromettre la vie des populations en privant les citoyens d’appel d’urgence, estime le MERCI, ajoutant qu’il ‘’ne saurait admettre que le consommateur burkinabè, avec un revenu insignifiant, paye très cher un service de moindre qualité’’.
Entre autres griefs, le MERCI condamne l’augmentation abusive des frais de transferts monétaires, la suspension non consensuelle des mégas des connexions internet à la fin du mois.
Partant de là, il appelle l’ARCEP à procéder au
retrait pur et simple de la licence des opérateurs récidivistes, voire nationaliser purement et simplement l’ONATEL.
Le MERCI menace de demander aux populations de mener des ‘’campagnes de boycott actif’’ des produits et services des opérateurs, en guise de protestation, si rien n’est fait dans les jours à venir dans le sens de l’amélioration de la qualité des réseaux.
ALK/cat/APA