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5e TAC : « Nous revenons avec le sentiment d’un travail qui a été bien fait », a déclaré le Président du Faso.
Publié le lundi 1 aout 2016  |  Présidence
S.E.M.
© Autre presse par DR
S.E.M. Roch Marc Christian Kaboré,Président du Faso.




Le Président du Faso, S.E.M. Roch Marc Christian KABORE est rentré dans l’après-midi du vendredi 29 juillet 2016 de Yamoussoukro en Côte d’Ivoire où il a co-présidé avec le chef de l’Etat ivoirien Monsieur Alassane OUATTARA, la 5e Conférence au sommet du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) entre les deux pays. Faisant le bilan des travaux de cette rencontre, le Président Roch Marc Christian KABORE s’est félicité de la qualité des échanges et des conclusions auxquelles les parties sont parvenues. Le conseil des ministres conjoint a été l’occasion pour les deux pays de faire le point des décisions et des orientations qui avaient été déjà prises lors de la 4e Conférence.

« Nous sommes revenus sur la construction de l’autoroute Abidjan-Ouagadougou où au niveau de la Côte d’ivoire une partie de cette infrastructure est déjà construite. Pour le Burkina Faso, nous sommes en train de faire les études techniques, et l’évaluation théorique que nous avons est que c’est une autoroute qui va coûter autour de 1200 milliards de f CFA. Les deux gouvernements se sont engagés à travailler de concert pour rechercher les financements de la Banque africaine de développement (BAD) d’une part, et je dois dire que ce dossier avait été déjà discuté également avec le Qatar et nous devons relancer cette discussion pour qu’à notre prochaine rencontre, nous puissions voir comment terminer cette autoroute », a confié le Président du Faso.

Selon Roch Marc Christian KABORE, la question énergétique a occupé une place de choix dans le menu des échanges de Yamoussoukro : « Le deuxième point qui a fait l’objet de discussion également au cours de cette rencontre, ce sont toutes les questions qui ont trait à l’énergie aussi bien électrique qu’aux hydrocarbures. A ce niveau, la Côte d’Ivoire a décidé d’augmenter les capacités qu’elle attribue de 70 à 80 mégawatts. Je dois préciser qu’au départ, on était à 50 mégawatts, nous sommes passés ensuite à 70 et maintenant à 80 mégawatts que la Côte d’Ivoire promet nous transférer. Mais, il est entendu que nous mettrons en place une équipe pour suivre la qualité de la ligne. Parce que, entre ce qui est sensé partir d’Abidjan et ce que nous recevons, il y a toujours un disfonctionnement, donc le suivi permettra de savoir les raisons de cette perte d’énergie ».

Concernant les hydrocarbures, a précisé le Président du Faso, « il y a avait une décision que la Côte d’Ivoire avait eu à prendre qui disait qu’on était tenu de s’approvisionner au niveau de la Société ivoirienne de raffinage (SIR) ; nous avons décidé de mettre là également une structure commune qui va discuter et trouver des solutions qui sont dans l’intérêt des deux parties ».

L’occupation du mont Péko par des ressortissants burkinabè, qualifiée d’illégale par la partie ivoirienne a été abordée lors des échanges : « Comme vous le savez, c’est une forêt classée où vivent des Burkinabè installés pendant la période où la Côte d’Ivoire traversait sa crise. Ces populations y ont cultivé du café et du cacao. Pour des raisons écologiques, la Côte d’Ivoire a évacué du mont Péko tous ceux qui y étaient illégalement installés. Nous avons convenu qu’il était important, dans la mesure où beaucoup de forêts classées ont été prises d’assaut, pas seulement par des Burkinabè mais par d’autres populations, que nous soyons associés de façon bipartite, aux discussions qui doivent permettre d’aboutir éventuellement à l’évacuation de ces forêts classées. Egalement à ce niveau, nous aurons l’occasion de discuter de l’ensemble de ces questions ».

Concernant le bilan du 5e TAC, le chef de l’Etat a salué la « signature de 13 accords entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, des accords qui ont trait aussi bien au transport aérien , au chemin de fer , qu’à la route et bientôt à la construction du poste juxtaposé entre nos deux frontières pour favoriser la circulation dans le corridor entre le Burkina Faso et la Côte d’ Ivoire. Des accords ont été également signés au plan technique et scientifique avec les universités ivoiriennes et le CNRST ».

La tenue de la Conférence au sommet du 5è Traité d’Amitié et de Coopération à Yamoussoukro a été l’occasion pour le Président du Faso, de rencontrer pour la première fois, la communauté burkinabè vivant en Côte d’Ivoire. Des échanges directs qui ont permis à nos compatriotes d’exposer au chef de l’Etat, les difficultés auxquelles ils sont confrontées : « Cette rencontre a été très enrichissante car c’était pour nous l’occasion de rencontrer pour la première fois les Burkinabè de Côte d’Ivoire, la plus forte communauté de Burkinabè de l’extérieur. Ils nous ont réservé un accueil fraternel, un accueil de haut niveau et ce fut l’occasion avec eux d’échanger sur leurs préoccupations : le vote des Burkinabè de l’étranger en 2020, les questions concernant le mont Péko et les autres forêts classées où sont installés des Burkinabè, les questions de propriété foncière. A ce sujet, le gouvernement ivoirien a dit qu’une étude était commise et qu’il fera le point sur le foncier et nous avons souhaité être associés afin de pouvoir défendre les intérêts de nos compatriotes.

« Toujours concernant les préoccupations des Burkinabè en Côte d’Ivoire, a poursuivi le chef de l’Etat, il a également été évoqué les problèmes de documents tels les actes de naissance et la carte consulaire. Le souci étant que s’il y a des élections, qu’elles se déroulent dans la transparence pour éviter les contestations ».

Pour terminer, le Président Roch Marc Christian KABORE s’est félicité de la qualité de l’accueil dont lui et sa délégation ont bénéficié, non seulement des autorités ivoiriennes, mais aussi de nos compatriotes qui se sont mobilisés massivement.

« Je peux dire que c’est une mission qui a été satisfaisante de tout point de vu. Nous revenons avec le sentiment d’un travail qui a été bien fait. C’est l’occasion de remercier aussi bien les autorités ivoiriennes que les populations burkinabè qui n’ont ménagé aucun effort pour recevoir le gouvernement burkinabè avec tout l’honneur qu’il faut », a conclu le Président du Faso.
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