L'Unité d'action syndicale (UAS) a tenu une assemblée générale le 30 juillet 2016 à Bobo-Dioulasso. A cette occasion, le secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) a fait un exposé sur la contribution du mouvement syndical à la défense des acquis des travailleurs et de l'insurrection populaire de fin octobre 2014. Nous vous proposons ci-dessous l'intégralité de l'exposé.
I. CONTEXTE
La rencontre de l’UAS se tient dans un contexte international marquée par la crise généralisée du système capitaliste-impérialiste mondial se traduisant par l’aggravation des conditions toujours plus difficiles pour les travailleurs et les peuples, le développement des fléaux sociaux, du terrorisme, etc. Heureusement, partout dans le monde, les travailleurs et les peuples développent des luttes pour refuser de payer les frais de la crise.
Dans ce contexte, l’Afrique subit de plein fouet les conséquences néfastes de la crise du système capitaliste- impérialiste mondial. En effet, on y assiste à une exacerbation des guerres de rapine et à l’installation de bases militaires françaises et américaines, de centres d’écoute, d’espionnage et de drones sous prétexte de lutte contre le terrorisme djihadiste au Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, etc.
Dans notre pays, la situation reste marquée par :
• l’organisation des élections couplées présentielle et législatives du 29 novembre 2015 et des municipales du 22 mai 2016 qui ont été marquées par un fort taux d’abstention et des violences électorales et post-électorales inédites (cf. les violences pendant les élections municipales et l’élection des maires dans de nombreuses communes) ;
• l’accession au pouvoir du MPP dont la feuille de route a pour contenu essentiel de faire l’unité de la bourgeoisie en vue de mettre en place un pouvoir fort à même de faire face aux luttes populaires ;
• des tentatives de remise en cause des acquis de l’insurrection Populaire des 30 et 31 octobre 2014 et de la résistance historique et héroïque contre le putsch du 16 septembre 2015, avec en point de mire les efforts pour consacrer l’impunité des crimes. Cela est illustré par des libérations massives d’auteurs de crimes de sang et de crimes économiques, par des atteintes aux libertés syndicales, d’expression, etc.
• la mise au jour des crimes économiques scandaleux mettant en cause de nombreux animateurs de la transition y compris le premier ministre Isaac ZIDA sans qu’aucune procédure ne soit déclenchée contre eux ;
• l’esprit de l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 caractérisé par la prise de conscience de la capacité du peuple à influer sur son destin ;
• l’esprit de la résistance héroïque et victorieuse de notre peuple contre le putsch fascisant et défensif du Général Gilbert DIENDÉRÉ du 16 septembre 2015 marqué par le refus du putschisme, pour la défense des libertés ;
• l’élévation du niveau de conscience politique des masses et de la jeunesse populaire qui s’organisent et développent des luttes pour leurs droits sociaux, démocratiques et pour le contrôle populaire de la gestion de la chose publique ;
• l’entrée en scène des couches populaires fondamentales comme celles des ouvriers et des paysans ;
• l’exigence de la fin des crimes économiques et des crimes de sang de même le rejet de la trêve sociale demandée par les dirigeants de notre pays ;
• l’aggravation des conditions d’existence, de la misère des masses, des travailleurs et de la jeunesse ;
• l’extension et l’approfondissement des luttes pour l’amélioration des conditions de vie pour une existence plus digne ;
• la question sécuritaire et la création de groupes d’autodéfense ;
II. Contribution du mouvement syndical au processus d’ancrage démocratique
Le mouvement syndical burkinabè, qui se caractérise par le pluralisme, depuis sa naissance, a toujours su transcender ses différences pour assumer son rôle aux différents tournants décisifs de l’histoire de notre pays dans sa quête du bien-être et de la démocratie.
Il a mené un important travail de conscientisation, mais aussi des actions multiples et multiformes qui ont contribué à conscientiser, former, à mobiliser les travailleurs et au-delà les populations, contribuant ainsi à la conquête, à la protection et à la sauvegarde d’importants acquis sociaux et démocratiques.
Parmi ces actions, il convient de citer :
- le soulèvement populaire du 3 janvier 1966, consécutif aux mesures prises par le pouvoir de Maurice YAMEOGO contre les droits des travailleurs et à la remise en cause de la liberté politique, des libertés démocratiques et syndicales. La lutte qui a reposé essentiellement sur les syndicats, aboutit à la chute de la Ière République ;
- la grève générale des 17 et 18 décembre 1975 contre la tentative de feu le Président LAMIZANA de mettre en place un parti unique, le Mouvement National pour le Renouveau (MNR);
- la lutte contre les Programmes d’Ajustement Structurel (P.A.S.) dont les privatisations et la Réforme Globale de l’Administration Publique;
- la lutte contre l’impunité des crimes de sang et des crimes économiques qui a pris une envergure particulière suite à l’assassinat du journaliste Norbert ZONGO ;
- l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a contraint le Capitaine Blaise COMPAORE et ses compagnons à fuir hors du pays, eux qui avaient l’ambition de se créer les conditions d’un pouvoir à vie en procédant à une Nième modification de l’article 37 de la Constitution du 2 juin 1991. A travers l’insurrection, le peuple burkinabè, notamment sa frange jeune, sensibilisé par le travail d’éducation, de conscientisation, de mobilisation, d’organisation, abattu par le mouvement démocratique dont le mouvement syndical a rejeté la forfaiture. C’est dire que cette insurrection, contrairement à ce que tentent de faire croire certains, n’est pas l’effet ou l’action de générations spontanées ;
- enfin, la résistance populaire héroïque et victorieuse contre le putsch du général DIENDERE, auquel le mouvement syndical a apporté une contribution décisive : ainsi, les syndicats, malgré leur mise à l’écart par les autorités de la transition, malgré les accusations de « rucratie » par les dirigeants de la transition et leurs OSC, a poursuivi courageusement et inlassablement son travail de veille, de contrôle, d’interpellation, de dénonciation et de résistance ; c’est donc grâce à la même « rucratie » que les autorités de la Transition, prises en otage par le coup d’Etat du 16 septembre 2015 ont été libérées, malgré les appuis de la CEDAO, de l’impérialisme et des divers soutiens dont bénéficiaient les putschistes. En effet, c’est la grève générale observée dès le mercredi 16 septembre 2015 à l’appel de l’UAS d’une part et les diverses manifestations menées dans toutes les régions du pays qui ont mis au pilori les putschistes et leurs appuis internes et externes.
III. Les acquis de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et de la résistance populaire héroïque et victorieuse contre le putsch du 16 septembre 2015.
Ces deux évènements historiques ont été des preuves de la maturité de notre peuple, de son refus de l’arbitraire, de son rejet du putschisme, de son attachement aux valeurs démocratiques. Ces évènements ont également montré que le peuple peut renverser ses oppresseurs, la bourgeoisie réactionnaire et les puissances impérialistes ; ces actions majeures de notre peuple ont mis en exergue l’énergie révolutionnaire, la combativité et l’héroïsme dont peuvent faire preuve le peuple et la jeunesse populaire.
Contrairement aux idéologues les plus farouches du système capitaliste qui prétendent que le système capitaliste serait un univers ″indépassable" pour l’humanité et "la fin de l’histoire" l’expérience de notre peuple et celle d’autres peuples du monde, nous indiquent, que ce sont les peuples qui font l’histoire.
En consentant d’énormes sacrifices, notre peuple a arraché d’importants acquis que nous avons le devoir de valoriser et de défendre:
III.1 Acquis d’ordre général
La prise de conscience par notre peuple de ses forces, de ses capacités ; il a montré que l’insurrection n’est pas une vue de l’esprit en contraignant un président qui avait mis en place un système de domination et qui se considérait comme un homme fort à fuir le pays ;
Le maintien et l’élargissement des espaces de liberté (suppression des zones rouges à travers l’abrogation de l’arrêté N°2010/011/CO/DAJC du 1er février 2010, maintien et développement des émissions interactives et plus généralement le renforcement de la liberté de presse, etc.;
L’entrée en lutte des différentes couches populaires, y compris les masses rurales qui revendiquent le droit de s’organiser de façon autonome pour imposer la prise en compte de leurs préoccupations. La mise en place des koglweogo entre dans ce cadre ;
La réouverture des dossiers de crimes de sang et de crimes économiques et la poursuite de leur instruction (cas de Norbert ZONGO, Thomas SANKARA, DABO Boukary, Dossier Guiro, etc.) ;
La mise aux arrêts des acteurs du putsch de septembre 2015 et des personnes impliquées dans des malversations foncières ;
la dissolution du RSP le 26/9/2016 ;
la relecture de la loi portant amendes et délits de presse ;
La prise de mesures contre la vie chère (baisse des prix des hydrocarbures, du ciment, vote de la loi 081) ;
Les engagements du gouvernement concernant la relecture des lois 027, 028 et 033, la baisse des loyers des marchés et yaars, la mise en place d’un fichier informatique du foncier, etc;
dénonciation de la présence des bases militaires des puissances impérialistes notamment de la France et des USA ;
Etc.
III. 2 Quelques acquis spécifiques au monde syndical.
maintien et renforcement du cadre de l’Unité d’Action Syndicale en dépit des tentatives de sa liquidation par des attaques du président et du premier ministre de la transition, de certains partis politiques bourgeois, de certains organes de presse, de certaines Organisations de la Société Civile (OSC), etc. ;
lancement et réussite d’une grève politique historique sous la forme d’une grève générale ayant paralysé tous les secteurs d’activité de la vie nationale, en tant que contribution du mouvement syndical à la lutte du peuple pour faire échec au coup d’Etat de type fasciste du RSP et du Général Gilbert DIENDERE ;
élargissement des libertés démocratiques et syndicales par la création de syndicats dans certains secteurs d’activités qui n’en avaient jamais connus ou qui les avaient vu disparaître totalement (Garde de sécurité pénitentiaire, Péage, Police nationale, etc.) ;
satisfaction de certaines revendications historiques comme l’abrogation de la loi 013remplacée par la loi 081 portant statut général de la fonction publique ;
Etc.
IV. Perspectives pour la défense des acquis de l’insurrection
Comme on l’a vu, la situation nationale reste complexe et présente de sérieuses velléités de remise en cause des acquis de l’insurrection populaire. A cela s’ajoutent les nombreuses préoccupations du monde syndical en attente de traitement. Entre autres, on peut citer les nombreuses préoccupations sectorielles ayant fait l’objet de luttes infructueuses jusque-là, les la lenteur dans la relecture des lois 027, 028 et 033, de même que dans l’application de la loi 081 dont certaines dispositions et les décrets d’application présentent des insuffisances à corriger impérativement, la vie chère, les atteintes à la liberté syndicale, les dénis de justice, etc.
Cette situation exige des perspectives fortes fondées sur des positions justes concernant des questions intéressant le monde du travail au nombre desquelles :
- La poursuite des Programmes d’Ajustement Structurel (PAS) : le PAS reste le référentiel du pouvoir du MPP dont les principaux animateurs ont été des architectes du pouvoir de Blaise COMPAORE qui a mis en œuvre les PAS, conduisant l’économie, les secteurs sociaux et l’ensemble de notre peuple dans la situation catastrophique actuelle. Cela exige des travailleurs de se départir des illusions sur les politiques économiques et sociales présentées comme des alternatives aux PAS. Car les programmes qui sont avancés dans ce sens ne marquent aucune rupture par rapport au passé.
- Le maintien et le renforcement du règne de l’impunité : non seulement le nouveau pouvoir n’a rien entrepris comme mesure contre les criminels économiques et de sang, mais il a engagé des actions ouvertes de libération des criminels mis aux arrêts par la transition. L’UAS s’élève contre ces primes ouvertes à l’impunité et exige du pouvoir la poursuite des actions judiciaires contre tous les auteurs de crimes économiques et sang.
- Les débats sur les Kogleweogo : sur cette question, la position de l’UAS, déjà affirmée lors de la conférence de presse du 8 juillet 2016 est la suivante : les citoyens ont le droit à la sécurité à la protection de leur intégrité physique et de leurs biens. Les groupes d’autodéfense sont nés de l’incapacité de l’Etat à assurer aux citoyens leur sécurité mais aussi à lutter contre l’impunité. En effet, durant 27 ans, les tenants du pouvoir ont cultivé l’affairisme, le clientélisme, le mercenariat et la division au sein de nos forces de Défense et de Sécurité (FDS), toute chose qui les a éloignées de leur mission de défense du territoire et de sécurisation des populations : traitement discriminatoire et inhumain, manque de matériel de protection et de défense, manque de formation adéquate ; surarmement du RSP pour la sécurité du clan COMPAORE et pour des interventions mercenaires, transformation de certaines entités militaires en milices familiales, etc. ;
- Les débats sur l’incivisme : l’UAS note que bien souvent, les censeurs qui évoquent l’incivisme se limitent au non-respect du code de la route et autres petites manifestations. Ils oublient bien souvent les graves manquements au civisme dont sont auteurs les dirigeants et leurs amis et qui ont cultivé l’incivisme des petites gens. Car il n’y a pas plus inciviques que les crimes de sang et les crimes économiques, et l’impunité qui couvre les grands délinquants, la corruption dans les passations de marché et autres fraudes fiscales et douanières, les marchés mal exécutés, etc. C’est pourquoi l’UAS, tout en convenant de la nécessité de lutter contre l’incivisme, estime que cela doit prendre en compte l’exigence d’une instruction sérieuse et du jugement des dossiers de crimes de sang et de crimes économiques en vue d’un châtiment exemplaire aussi bien des exécutants que des commanditaires et complices. Bien entendu, ces dossiers intègrent ceux des martyrs de l’insurrection et du putsch manqué.
- les conflits liés aux élections et la mise en place des maires : l’UAS note que ces conflits, plus exactement ces bagarres qui opposent les élus et militants des partis, parfois même à l’intérieur d’un même parti, illustrent à souhait que, ce qui guide les intéressés, ce sont leurs intérêts particuliers. Les élections municipales ont été émaillées de violences, d’incendie par les hommes politiques membres des partis au pouvoir et non au pouvoir. Et dire que ces antagonistes qui en arrivent à saccager ou à brûler des édifices publics prétendent à gouverner leurs cités. Ces conflits traduisent la faillite des partis bourgeois et du système électoraliste qui méprise les préoccupations du peuple et des travailleurs. En tout état de cause, l’UAS rend responsables tous ces partis des risques de guerre civile, dénonce ces comportements et invite ses militants et les travailleurs à les dénoncer et à s’en démarquer ;
- Les questions de réforme de la justice, nous sommes toujours en attentes des effets escomptés des réformes de la justice conformément aux aspirations du peuple en particulier la justice pour les victimes de l’insurrection et de la résistance populaire héroïque ;
- Les engagements contenu dans le communiqué final de la rencontre annuelle Gouvernement/syndicats de septembre 2015 : l’UAS suit de près et exige l’application entière et intégrale de tus les engagements pris. Dans ce sens toutes les couches socio-professionnelles sont invitées à se mobilisées et rester à l’écoute pour toute action que recommanderait l’évolution de la situation ;
- Les luttes sectorielles : conformément à son engagement renouvelé lors de la rencontre du 23 octobre 2015 en soutien aux luttes sectorielles lors de sa rencontre avec le Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de la Sécurité Sociale, Augistin LOADA, l’UAS réaffirme son soutien ferme à toutes ces luttes syndicales, car elles sont justes et justifiées. En effet, ces luttes sont dues essentiellement à la non mise en œuvre des engagements pris dans des protocoles d’accords signés par le gouvernement ;
- La construction de cimenterie sur des sites d’eau souterraine à Bobo-Dioulasso : considérant que l’emplacement visé pour la construction de ces industries de production de ciment expose la nappe phréatique à une pollution évidente, donc posera des problèmes de santé publique graves, l’UAS exige la délocalisation pure et simple de ces sites en dehors de la zone de la nappe phréatique. sur d’autres lieux
- A propos des bases militaires étrangères dans notre pays, l’UAS exige leur démantèlement car celles-ci constituent une menace pour la liberté et l’indépendance du pays. Du reste les mêmes puissances qui utilisent le prétexte fallacieux de soutien à la lutte contre le terrorisme n’arrivent pas à juguler le phénomène chez elles.
C’est dire donc combien notre peuple dont le mouvement syndical est une composante, est fortement interpellé sur des questions importantes touchant l’avenir du pays.
Les directions syndicales, pour leur part, sont décidées à assumer leur rôle. C’est dans ce sens que l’UAS a décidé d’une série d’activités qui doivent être mises en œuvre en relation étroite avec les structures. C’est dans cette perspective que se justifie cette première sortie dans la région des Hauts-Bassins, berceau du syndicalisme dans notre pays. Dans la mesure des moyens dont l’UAS pourra disposer, des sorties seront organisées dans les autres régions selon un planning que nous avons élaboré et qui est annoncé dans la lettre circulaire N°2. Ces sorties sont destinées à féliciter les camarades pour la mise en œuvre réussie des mots d’ordre lancés par le niveau central, les encourager pour la poursuite de la lutte et échanger avec eux sur les grandes questions de l’heure en vue d’harmoniser nos vues et envisager ensemble la suite à donner.
Il revient aux structures à tous les niveaux de poursuivre et d’intensifier le travail d’information, de sensibilisation et de mobilisation des militants et des travailleurs afin de les préparer aux actions que nous serons amenés à lancer en fonction des réponses du gouvernement à nos préoccupations, en fonction aussi de l’évolution de la situation nationale. Concrètement, les structures devraient:
- Poursuivre les Assembles sectorielles d’échanges d’informations sur les différentes préoccupations des travailleurs afin de les prendre en compte dans des plates-formes revendicatives ;
- Renforcer les structures de l’UAS à tous les niveaux (comités, sous-sections, sections, syndicats de base, coordinations régionales) afin de faire de l’UAS une force incontournable aux côtés des autres forces démocratiques, pour la résolution des graves questions qui pèsent sur la vie des travailleurs et du peuple ;
- Travailler à élever le niveau de conscience politique des travailleurs ;
- Poursuivre et intensifier les luttes dans les différents secteurs d’activités ;
- .Faire le bilan des réformes économiques ayant conduit le pays dans la situation catastrophique actuelle.
CONCLUSION.
Dans le contexte politique actuel, on constate des velléités de remise en cause de certains acquis, le mépris des organisations syndicales, des tentatives de soulever les populations contre eux comme on a pu le constater lors de la lutte des boulangers mobilisés au sein de la Fédération Nationale des Boulangers et Pâtissiers (FNBP), dans la région des Cascades pendant la lutte de la F-SYNTER, et dans le Centre-sud lors de la lutte de la section SYNTSHA, etc.
Ces actions antisyndicales du pouvoir du MPP sont appelées à se multiplier, celui-ci n’ayant pas de solution à proposer aux travailleurs face à la dégradation continue de leurs conditions de vie et de travail et aux luttes que de nombreux syndicats mènent autour de leurs préoccupations.
Au regard de ce qui précède il est indispensable que le mouvement syndical s’engage fortement à s’assumer dans la défense des acquis de l’insurrection afin de renforcer la prise de conscience des travailleurs par la défense conséquente des droits démocratiques et sociaux des travailleurs en lien avec la lutte de notre peuple pour son émancipation totale et pour le progrès social véritable.
Vive l’Unité d’Action Syndicale !
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