Les Présidents Roch Marc Christian KABORE et Alassane OUATTARA ont co-présidé le 29 juillet 2016 à Yamoussoukro, la cérémonie officielle d’ouverture du cinquième sommet du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, en présence des Premiers ministres ivoiriens et burkinabè, des membres des gouvernements des deux pays et d’importantes autres personnalités.
Trois allocutions ont été enregistrées à l’ouverture solennelle du 5è TAC. Le mot de bienvenue du Gouverneur du District de Yamoussoukro et les discours des deux chefs d’Etat.
Monsieur Augustin THIAM, Gouverneur de la ville hôte s’est dit honoré et a traduit la reconnaissance des habitants de la capitale politique ivoirienne qui se « réjouissent de voir leur cité abriter ce sommet et être les témoins des décisions qui seront prises ». Pour le premier responsable administratif de Yamoussoukro, « les liens qui unissent les deux peuples sont plus forts que ceux qui peuvent les diviser ».
Le Président de la République de Côte d’Ivoire, Monsieur Alassane OUATTARA est du même avis que le Gouverneur THIAM et affirme que « la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso sont un espace de prospérité partagée ». Le 5è TAC, a-t-il dit, « rassure nos populations sur la solidarité de nos deux peuples et doit amener à terme, certains projets comme l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou et le prolongement du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou jusqu’à Tambao, puis le Niger ; ce qui devrait améliorer les conditions de vie de nos populations ».
Le Président du Faso a également à cœur la coopération entre les deux pays. Selon Roch Marc Christian KABORE, « être réuni ici dans la capitale politique et administrative ivoirienne est un symbole fort de l’exemplaire coopération que nous bâtissons tous les jours entre nos deux pays ». C’est pourquoi le chef de l’Etat appelle à « une accélération de la mise en œuvre des projets prioritaires décidés lors du 4è TAC ; ce qui traduirait davantage notre commune volonté de toujours cheminer et de réussir ensemble ».
Liés par certains facteurs naturels, les deux pays ont aussi en commun, des défis à relever, notamment dans le domaine de la sécurité. A ce sujet, le Président Roch Marc Christian KABORE reste convaincu que les attaques terroristes perpétrées au Burkina et en Côte d’Ivoire au cours de cette année « nous rappellent l’urgente nécessité de mettre en commun nos efforts et nos moyens pour répondre efficacement aux aspirations légitimes de nos peuples à la paix, à la sécurité, à la liberté et au progrès ». Il va sans dire, a ajouté le Président du Faso que « nous devons conjuguer nos efforts dans le domaine du renseignement pour renforcer l’efficacité de nos services et institutions chargés de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transfrontalière ». Il est évident que l’instauration de l’état de droit et la démocratie reste fortement liée à un environnement de paix et de sécurité. Du reste, le Burkina Faso en a fait la démonstration avec « l’organisation réussie d’élections présidentielle, législatives et municipales transparentes et crédibles respectivement les 29 novembre 2015 et le 22 mai 2016 » après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Ce qui a ouvert des perspectives réelles et nouvelles pour la construction d’un véritable Etat de droit ainsi que la consolidation des bases d’un progrès économique et social durable au Burkina Faso, a rappelé le Président du Faso. D’où la mise en route du Plan national de développement économique et social (PNDES) pour un développement véritable au profit des masses laborieuses.
Le TAC entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, le Président KABORE y croit et les mots de fin de son discours l’attestent : « L’amitié et la Coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont survécu à nos prédécesseurs, et il ne fait aucun doute qu’elles nous survivront aussi. Ensemble, nous saurons relever le défi d’une coopération exemplaire entre les peuples burkinabè et ivoiriens.