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Constructions anarchiques à Ouaga : le bulldozer entre en action à Tanghin
Publié le vendredi 29 juillet 2016  |  L`Observateur Paalga




La délégation spéciale de l’arrondissement 4 (Tanghin), en collaboration avec la mairie centrale de Ouagadougou, a procédé le 28 juillet 2016 à la démolition d’un domaine privé viabilisé au secteur 17 de la capitale. C’est plus de 350 millions de francs CFA d’investissements qui sont ainsi passés sous les chenilles du Bulldozer.

Ce 22 juillet 2016 restera à jamais un jeudi noir dans la mémoire de Mohamed Salif Compaoré. Opérateur économique exerçant dans le secteur de l’immobilier, il a, en effet, assisté, ce jour-là, à la destruction de la clôture d’un de ses domaines d’une superficie de 5 000m2 par la mairie de Ouagadougou. Une opération de démolition pour absence d’autorisation de construire, mais aussi pour occupation d’une zone d’écoulement des eaux de pluie. Ce sont là les raisons avancées par le président de la délégation spéciale de l’arrondissement 4, Pierre Zoubga, devant le propriétaire qui n’avait que ses yeux pour assister à l’insoutenable scène ; en somme, pour recevoir la rançon de son refus de se soumettre à l’autorité : « Il y a de cela quelques temps, nous avions invité M. Compaoré à procéder lui-même à l’enlèvement du mur et il n’a pas obéi. La municipalité est dans l’obligation de prendre ses responsabilités afin de faciliter l’écoulement des eaux. Après avoir acquis le domaine, M. Compaoré n’a pas pris attache avec les autorités avant d’y investir. Par conséquent, il n’a pas d’autorisation requise pour des réalisations de cette envergure », explique le président de la délégation spéciale.

Après les premiers coups de boutoir du mastodonte, le proprio arrive, tout en sanglots. Pan après pan, la ceinture de briques s’effondre tel un château de cartes.

Malgré tout, il trouvera la force nécessaire pour faire la genèse de l’acquisition du terrain que l’ancien maire de l’arrondissement 4, Zackaria Sawadogo, a attribué à un certain Jacques Bamouni, lequel le lui aurait revendu en 2013.

« J’ai un partenaire qui vit au Liban et nous avons investi ensemble sur le terrain plus de 350 000 000 FCFA. Au départ, c’était un bas-fond. De ce fait, nous étions obligés de le combler avant de construire. Nous n’avons jamais été saisis pour une inondation due à notre construction », a-t-il expliqué avant de poursuivre : « La mairie m’a remis une lettre de mise en demeure et j’y suis allé avec les documents de la parcelle. A l’issue de nos échanges, on a promis de me recontacter, mais plus rien, jusqu’à ce que je reçoive plus tard la copie d’un arrêté de démolition le 27 juillet dernier. J’ai saisi mon avocat pour qu’il s’occupe du dossier. »

Hamidou Ouédraogo, riverain, lui, se dit satisfait de la démolition de la clôture. « Pendant la construction du mur, les jeunes du quartier l’avaient démolie, car elle bloquait le passage des eaux. Un acte qui leur a valu des ennuis en justice puis quelques mois plus tard le chantier a repris. Grande est notre joie de constater que le mur n’existe plus », a-t-il dit.

Face à ce qu’il considère comme de la méchanceté et une injustice, Mohamed Salif Compaoré dit s’en remettre à Dieu. Il a perdu un grand bien mais pas la foi en Allah.



Débora Inès Ouédraogo
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