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© Présidence par D.R
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a accordé une audience à une délégation du Cadre de concertation nationale de la société civile conduite par sa présidente d’honneur Madame Safiatou Lopez/Zongo, le 9 mai 2016 à Ouagadougou |
La présidente d’honneur du Cadre de concertation des organisations de la société civile Safiatou Lopez a été entendue jeudi au commissariat de police de Wemtenga, dans le sud-est de Ouagadougou, à la suite d’une plainte du parquet et du syndicat des magistrats qui l’accusent de tenir des propos incendiaire lors d’une de leur manifestation devant le palais de justice le 2 juin.
Arrivée au commissariat vers 11H30 (Gmt, heure locale), Mme Lopez accompagnée de son avocat Me Ambroise Farama a été auditionnée durant deux heures de temps avant de ressortir vers 13H30, l’aire sereine.
"Tout s’est bien passé (…) J’ai maintenu mes propos et je m’assume. Je leur ai dit que nous ne sommes pas d’accord avec la justice à double vitesse et nous allons toujours dénoncer (car) nul n’est au dessus de la justice et même les magistrats y compris", a-t-elle confié.
Le 2 juin lors d’une manifestation contre les libérations provisoires de certains ex-dignitaires du pouvoir de l’ex-président Blaise Compaoré, la président d’honneur du Cadre de concertation des organisations de la société civile avait affirmé que "si la justice ne veut pas subir le même sort que l’Assemblée nationale (incendiée le 30 octobre 2014 lors de l’insurrection) elle n’a qu’à faire son travail". "Ça nous fera mal que le palais de justice connaisse le même sort que l’Assemblée nationale, mais si la justice ne nous donne pas le choix, on n’aura pas le choix", avait dit Mme Lopez.
"Nous avons été convoqué parce que nous avons dit que nous ne voulons pas de l’injustice", a laissé entendre Safiatou Lopez qui accuse certains juges d’être "gonflés".
"Je profite répondre au magistrat Antoine Kaboré (secrétaire général du syndicat des magistrats) pour lui dire que quand il dit que ce ne sont pas les tee-shirts qui sont sortis pour faire partir Blaise (Compaoré), je lui dis que ce sont les tee-shirts qui ont commencé à dénoncer, à sensibiliser et ce sont les tee-shirts qui se sont battus pour que eux, ils aient leur indépendance", a lancé Mme Lopez.
Dès 11H00 (Gmt), au moins une quarantaine de militants du Cadre de concertation national des organisations de la société civile se sont réunis devant le commissariat de Wemtenga et manifestaient contre la convocation de leur présidente d’honneur.
De temps à temps les manifestants entonnaient l’hymne nationale et lançaient des slogans hostiles à la justice.
"Si nous n’avons pas reculé devant les balles assassines du RSP (ex-Régiment de sécurité présidentiel), ce ne sont pas les robes noires des magistrats qui vont nous faire reculer", a-t-elle conclu.
DZO
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