Le colloque international sur l’optimisation des ressources fiscales a pris fin, le samedi 23 juillet 2016, à Ouagadougou.
Du 21 au 23 juillet 2016, des experts en fiscalité venus du Bénin, de la Côte d’ivoire, du Sénégal et du Togo ont participé à Ouagadougou au colloque international sur l’optimisation des ressources fiscales. Cette rencontre a été organisée par l’Association professionnelle des experts et conseils fiscaux (APECF) et l’Institut de recherches sur les finances, les investissements au service du développement (IRFID) en collaboration avec la direction générale des impôts du Burkina Faso. A l’issue de trois jours de travaux, les participants ont formulé dix recommandations fortes qui permettront aux structures d’améliorer leur performance dans la collecte des impôts. Il s’agit, entre autres, de l’équité et de la justice fiscale, de l’élargissement de l’assiette et le développement du civisme fiscal, l’exploitation efficace du potentiel foncier. Plusieurs mesures ont été proposées pour l’atteinte de ces objectifs parmi lesquelles l’imposition de taxe à tous les revenus servis par l’administration aux agents publics, à savoir les fonds communs, les primes de rendement, les rémunérations des divers groupes de travail. Les participants ont également émis la nécessité de fiscaliser certaines activités agricoles de rente telles que l’agrobusiness, la culture du coton, de l’anacarde etc. Il est également proposé l’adoption de l’impôt sur le foncier bâti et non bâti, la sensibilisation efficace des contribuables et la modernisation du système de recouvrement. Au regard de l’importance des enjeux, un appel a été lancé par les participants de façon unanime à la direction générale des Impôts, au gouvernement et à la société civile d’œuvrer à la mise en application de ces mesures pour une santé financière au Burkina Faso. Le directeur général des Impôts, Adama Badolo a félicité les participants pour la pertinence des propositions issues de leurs travaux. « Je salue la franchise et la sincérité qui ont animé vos échanges », a-t-il dit. Quant au président de l’APECF, Daouda Diallo, il a traduit ses remerciements aux participants venus d’ailleurs dont le regard extérieur a permis de comprendre les difficultés vécues par les administrations fiscales. Il a enfin émis le vœu de voir ce cadre de réflexion se pérenniser. Le professeur agrégé de droit public, Séni Ouédraogo a également traduit sa satisfaction au regard du bilan du colloque qu’il a qualifié de positif tout en espérant que « les recommandations vont bénéficier d’un suivi et d’une appropriation générale en vue de leur mise en œuvre collégiale ».
Théodore Z. DAKUYO
(Stagiaire)