Les quotidiens burkinabè ont évoqué ce mercredi des sujets liés à l’actualité politique nationale, sans oublier de commenter l’assassinat du Père Jacques Hamel par des islamistes présumés, la veille, en France.
Ainsi, le quotidien privé Aujourd’hui au Faso affiche en première page : "Assassinat du Père Jacques Hamel : Tentative de l’EI (Etat islamique, Ndlr) pour casser le pont chrétiens-musulmans".
D’entrée de jeu, le journal se demande "mais de quel Dieu les ouailles de Daesh se réclament-ils, eux qui font irruption dans les lieux de culte pour tuer les enfants d’Allah ?".
Le confrère souligne que d’"Abidjan à Ouaga, en passant par Brazza et Kinshasa, le meurtre du vieil homme en soutane a provoqué la sidération si ce n’est la colère qui le dispute à l’incompréhension".
A ce sujet, Le Pays, un autre quotidien privé, titre : "Attaque contre une église en France : Le palier de trop", là où L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés burkinabè, dans sa "Grille de lecture", indique: "Eglise Saint-Etienne-du-Rouvray : Le curé est un Africain".
En politique nationale, les journaux sont largement revenus sur la conférence de presse organisée, hier mardi à Ouagadougou, par le groupe parlement Union pour le progrès et le changement (UPC, opposition).
Evoquant cette rencontre Le Pays rapporte les propos du député Alitou Ido, président du groupe parlementaire qui a déclaré à propos de la situation socio-économique et politique du Burkina Faso que "le gouvernement déplace les problèmes au lieu de les résoudre".
De son côté, le journal Le Quotidien est davantage alarmiste lorsqu’il affiche à sa Une : "Le gouvernement n’a aucune solution pour sortir notre pays de la situation actuelle", reprenant les propos des animateurs de la conférence de presse.
Quant à Aujourd’hui au Faso, il note que concernant la vie parlementaire burkinabè "l’UPC dénonce des dysfonctionnements", tandis que le quotidien national Sidwaya écrit que "le groupe UPC dresse un +bilan mitigé+".
L’Observateur Paalga, lui arbore à sa Une "Le Holà du groupe parlementaire UPC", avant de souligner que les députés du parti du Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Zéphirin Diabré, ont parlé de l’ambiance de travail au sein du parlement et ont fustigé "l’attitude du président de l’Assemblée nationale Salifou Diallo, qui aurait tendance à se substituer au gouvernement pendant les sessions".
ALK/od/APA