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Burkina Faso-Côte d’Ivoire: « nos relations vont au-delà de l’aspect politique…»
Publié le mercredi 27 juillet 2016  |  FasoZine
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© présidence CI par DR
26 ème Sommet de l`Union Africaine : entretien du président ivoirien avec son homologue Roch Christian Marc KABORE
Vendredi 29 Janvier 2016. Addis-Abeba (Éthiopie). S.E.M. Alassane OUATTARA, président de la Côte d’Ivoire s’entretient avec S.E.M. Roch Christian Marc KABORE, Président du Faso




Après deux années de suspension, le Traité d’amitié et de Coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire reprend de service. La 5e conférence au sommet se tiendra du 28 au 29 juillet 2016 à Yamoussoukro. Cette rencontre entre les deux gouvernements marque le réchauffement des relations diplomatiques entre les deux pays voisins mises à mal il y a quelques mois. Face à « ce rétablissement » de la coopération ivoiro-burkinabè, que pensent les populations des deux pays ? Des Ivoiriens et Burkinabè se prononcent dans ce micro-trottoir réalisé dans la ville de Ouagadougou.

Patrice Konkobo, sans emploi (Burkinabè)

« A un moment donné, il y avait une tension entre les deux Etats suite à cette fameuse affaire d’écoute téléphonique. De nos jours, force est de constater que cette situation connait un dénouement notamment avec la nomination des différents ambassadeurs, alors que ces postes sont restés vacants durant un bon moment. Cela peut être considéré comme étant le début d’une nouvelle ère dans nos relations. Et on y gagne tous du moment où nous sommes deux peuples frères. Alors le plus important à ce stade, serait bien évidemment de privilégier l’intérêt des peuples. Et nos autorités politiques devraient y aller dans ce sens».

Tidiane Koné, prestataire de service (Ivoirien)

« Bien vrai que sur le plan politique, on a fait face à une sorte de querelles entre ces deux pays assez proches sur plusieurs domaines. Mais il faut souligner que nos relations vont au-delà de l’aspect politique. C’est quelque chose d’historique. Les deux peuples se connaissent véritablement, ils se fréquentent, ils cohabitent ensemble de façon mutuelle. Au regard de cette réalité, je pense qu’il ne doit pas avoir d’intérêt à vivre une certaine crise. Fort heureusement, avec la reprise du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre nos deux patries, je pense que les choses repartiront sur de nouvelles bases, pour le bonheur de tous ».

Hamidou Toé, élève fonctionnaire à l’ENAM (Burkinabè)

« Je pense que le rétablissement des relations entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, au-delà de la politique est une bonne chose pour la population. Parce que cela permettra de faciliter certaines choses quant à la mutualisation des efforts. On se doit de regarder dans la même direction et laisser derrière nous les questions d’ordre politique».

Ilias Sawadogo, étudiant en fin de cycle (Burkinabè)

« En son temps, avec surtout cette affaire d’écoute téléphonique, nous étions quelque part inquiets à propos des relations entre les deux pays, qui risquaient d’une certaine manière de prendre un coup. D’autant plus que le président de l’Assemblée nationale ivoirienne était inculpé avec le mandat d’arrêt. Heureusement que pour l’heure nos dirigeants ont su faire preuve de sagesse. Parce que, je crois que si un bras de fer avait été enclenché, le Burkina allait beaucoup subir, au regard de sa dépendance vis-à-vis de la Côte d’Ivoire. J’espère de tout cœur que cette rencontre intergouvernementale sera le point de départ d’une nouvelle collaboration encore plus solide ».

Sandrine Kaba, esthéticienne (Ivoirienne)

« Nous sommes obligés de collaborer ensemble qu’on le veuille ou pas. A y regarder de plus prêt, je dirai que ces pays là sont comparables à l’arbre et l’écorce. Aussi, il y a de fortes communautés de ces pays d’un côté comme de l’autre. En aucun cas, nous ne pouvons nous révolter l’un contre l’autre. La nature et l’histoire ont fait que nous sommes intimement liés. La politique n’aura jamais raison sur cette relation qui existe depuis belle lurette entre les 2 peuples ».

Aristide Coulibaly, informaticien (Ivoirien)

« J’ai remarqué qu’après les remous de l’affaire Soro, la tension est redescendue et a donné place à plus de liens. Je crois que cela se concrétisera avec ces travaux communs entre les deux gouvernements, pour redorer l’image de l’amitié ivoiro-burkinabè ».



Propos recueillis par Guy Serge Aka
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