Les populations de la ville de Ouagadougou vivent dans la psychose des inondations, après que des spécialistes de la météorologie ont annoncé qu’ils s’attendaient à de fortes pluies pour les jours à venir.
La peur des inondations est davantage ressentie chez les habitants de la capitale établis dans les zones à risque. Certains d’entre eux en sont à prendre des précautions pour parer à toute éventualité là où d’autres confient leur sort à Dieu.
La semaine dernière, des pluies diluviennes ont occasionné des inondations dans plusieurs localités du pays, tuant quatre personnes à Ouagadougou et faisant de nombreux dégâts matériels.
Les spécialistes de la météo, en annonçant des grosses pluies dans les prochains jours, ont voulu que les Burkinabé prennent leurs dispositions en vue de minimiser les risques d’inondation.
Dès le 20 juillet 2016, le gouvernement a pris, en conseil des ministres, des mesures d’urgence avec la mise en place d’une cellule de veille dirigée par le Premier ministre (PM), Paul Kaba Thiéba.
Des instructions ont également été données aux gouverneurs de régions et aux hauts-commissaires des provinces pour l’activation effective de toutes les structures intervenant dans la gestion des secours, notamment le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) et ses démembrements aux niveaux régional, provincial et communal.
Quant au maire de la commune de Ouagadougou, Armand Pierre Béouindé, il a invité les ouagalais à un curage collectif des caniveaux.
Depuis l’installation de la présente saison des pluies au Burkina Faso, plusieurs régions du pays (Centre, Centre-Nord, Centre-Est, Est et Sahel) ont enregistré des cas d’inondations.
Le bilan dressé la semaine dernière par le maire de Ouagadougou fait état de quatre morts et d’environ 2000 sinistrés, rien que dans la capitale.
Dans la région du Sahel à l’extrême Nord du Burkina Faso, en plus des centaines de sinistrés, l’on a enregistré des pertes de bétails, principal source de revenus des populations de cette zone du pays.
Le 10 juillet dernier, le Centre hospitalier universitaire-Yalgado Ouédraogo (CHU-YO), le plus grand hôpital du pays, a été inondé, causant des dégâts matériels et des désagréments au niveau des malades et leurs accompagnants.
Le 1er septembre 2009, la capitale burkinabè avait enregistré une grande inondation, avec en prime plusieurs maisons écroulées, des morts et de nombreux dégâts matériels.
C’est l’une des inondations les plus catastrophiques qu’a connu le Burkina Faso.
ALK/cat/APA