La saison pluvieuse est mise à profit par le consortium Oxfam/Agence d'étude d'ingénierie et de maîtrise d'œuvre (AGEIM) pour les travaux de réhabilitation des bas-fonds rizicoles de Mogtédo, de Zoungou dans le Ganzourgou, et de Boulbi dans la province du Kadiogo. Des visites ont donc été initiées dans le cadre du Programme d’appui à la modernisation des exploitations agropastorales (PAMEFA) sur ces différents sites les 19 et 20 juillet 2016 afin de permettre aux journalistes de témoigner des réalisations faites.
Le Programme d’appui à la modernisation des exploitations agropastorales piloté par Oxfam et AGEIM sous financement de la Coopération suisse se poursuit sur le terrain. La saison des pluies s’installe et les producteurs s’activent pour l’exploitation rizicole dans la plaine de Boulbi. C’est là que commence notre tournée. Avec l’accompagnement d’Oxfam et de ses partenaires, les producteurs et les étuveuses de Boulbi, dans 6 mois, pourront bénéficier d’un magasin de stockage de riz, d’intrants d’une capacité de 240 tonnes. En amont de la chaîne, les aménagements d’irrigation ont connu aussi une réfection. Il s’agit notamment des canaux secondaires d’irrigation sur 2 500 m. 349 cultivateurs travaillent sur 75 hectares et se partagent 0,25 hectare pour produire les variétés FRK 19 et 62N.
La transformation du riz constituant une autre étape, à terme il est prévu un centre d’étuvage à Kienfangué où les femmes de l’Union Nong Taaba des 250 étuveuses de Boulbi vont s’atteler au raffinement du riz. Sur ce site, il est prévu, selon Kadidiatou Tapsoba, l’animatrice de l’union, entre autres, un magasin, un forage, une unité de décorticage. « Le matériel est déjà acquis et il ne reste plus que les travaux de construction estimés à 33 millions de F CFA.
Dans le Plateau central, précisément à Mogtédo, la délégation de journalistes a pu toucher du doigt le démarrage des travaux de canalisation faits pour protéger les parcelles de riz des eaux du barrage de Mogtédo. La production de la matière première est assurée par 378 personnes qui permettent de récolter par an 5 à 6 tonnes à l’hectare. Des veuves sont également associées à la riziculture.
Pour la présidente de l’Union des groupements de femmes étuveuses Wend-woaga, elles ont bénéficié de formations en technique de négociation de contrat et de gestion du crédit. Un groupe électrogène et des bascules leurs ont également été offerts. Ces divers acquis leur permettent d’accroître la production et ainsi de vendre la céréale à l’université de Koudougou, à la SONAGESS, à un orphelinat de Boulsa… Concernant les producteurs, les difficultés ne manquent pas et, selon Boureima Ouédraogo, président de la coopérative maraîchère et rizicole de Mogtédo, ils sont confrontés à l’ensablement du barrage, à la rupture de certaines digues qui ne permettent plus de moissonner pendant la saison sèche.
A Zoungou, grâce aux investissements du consortium, un magasin, une aire de battage de riz, un collecteur d’eau vont bientôt sortir de terre. Les aspects de réhabilitation du barrage de ladite localité concernent entre autres la construction des canaux d’irrigation des parcelles de riz.
Selon Fatoumata Nana, gouverneur du Plateau central, ils sont venus constater l’avancée des travaux, recueillir l’avis des acteurs, pour qu’ensemble ils trouvent des solutions.
A en croire Jean Bernard Dubois de la Coopération suisse, le projet est financé à hauteur de 6 milliards de F CFA par le PAMEFA. «Il faut affiner le plan directeur pour que l’investissement consenti sur les périmètres soit durable, ainsi que la coordination des activités avec les autorités», a-t-il dit.
Pour Omer Kaboré, directeur pays d’oxfam, le PAMEFA regroupe 5 grands volets qui appuient la production, la transformation (étuvage), la commercialisation, la formation des acteurs, et le plaidoyer.
Harold Alex Kaboré