Ouagadougou-L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC, opposition), deuxième force politique du Burkina Faso a dénoncé dimanche, la « confiscation du contenu des médias publics » par le pouvoir, et a réitéré sa «solidarité» aux organisations syndicales des médias.
Jeudi dernier, dans une déclaration commune, l’Association des journalistes du Burkina (AJB) et le Syndicat national des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) ont dénoncé «l’intrusion» des nouvelles autorités du Burkina Faso dans le travail des journalistes des médias publics.
Dimanche dans un communiqué, l’UPC dit partagé les accusations des organisations, relevant que l’attitude du gouvernement vise «à dénaturer le contenu des reportages … et à faire des médias publics une caisse de résonnance du pouvoir ; des pratiques qui ont discrédité ces organes de presse par le passé. »
Le parti de Zéphirin Diabré dit constater «qu’après son immixtion dangereuse dans les affaires judiciaires, le +nouveau ancien régime+ veut achever sa caporalisation de tous les pouvoirs par la confiscation du contenu des médias publics».
Ces comportements constituent «en conséquence, +une remise en cause des acquis de l’insurrection populaire (octobre 2014) au niveau des médias publics au moment où ceux-ci ont gagné en crédibilité+», souligne le communiqué, signé de la Secrétaire nationale à l’Information et à la Communication de l’UPC, Georgette Nianogo.
L’UPC invite les partis de l’opposition politique, les organisations de la société civile et toutes les personnes empreintes de liberté à faire barrage à cette «entreprise gouvernementale rétrograde et liberticide».
Mme Nianogo a invité le pouvoir «à faire marche-arrière et à laisser le traitement de l’information aux professionnels de l’information pour s’attaquer vigoureusement à la crise économique et à l’insécurité que connait le Burkina Faso».