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Patrice Guissou : " les risques d’endommagement des barrages sont minimes"
Publié le mardi 26 juillet 2016  |  Sidwaya




A la suite des pluies diluviennes tombées la semaine dernière à Ouagadougou, une équipe des Editions Sidwaya a rencontré, le vendredi 22 juillet 2016, le Directeur général des infrastructures hydrauliques(DGIH), Patrice Guissou. L’état des barrages n°2 et n°3 a constitué le menu des échanges.

Sidwaya (S) : Quel est le niveau des eaux des barrages n°2 et n°3 de la ville de Ouagadougou après les dernières pluies?

Patrice Guissou (P.G.) : Les barrages n°2 et n°3 affichent un très bon niveau de remplissage depuis le début du mois de juin. De plus, le barrage n°1 n’étant pas fonctionnel à cause des travaux de l’échangeur du Nord, toutes les eaux pluviales se déversent dans les deux barrages sus-cités. Le remplissage peut être constaté au niveau du barrage situé à l’hôtel Silmandé par le déversoir qui évacue l’eau vers le parc Bangr-weogo.

S : Les deux barrages restants pourront-ils contenir les eaux de pluie, étant donné que le barrage n°1 est asséché pour les travaux de l’échangeur du Nord?

P.G. : Si la pluviométrie est modérée, cela ne doit pas en principe poser de problème. Même en cas de fortes pluies, les risques d’endommagement des barrages sont relativement minimes. Des déversoirs permettent d’évacuer le surplus d’eau à tout moment vers Bangr-weogo. Toutefois, il faut signaler que des problèmes peuvent uniquement survenir en cas de déviation des eaux vers les zones d’habitation voisines.

S : Des mesures sont-elles prévues pour éviter des inondations dans la ville de Ouagadougou en cas de crue ?

P.G. : Il n’y a pas de mesures prises expressément pour éviter la survenue d’inondations. Mais, selon une étude faite en 2006 sur l’aménagement des barrages urbains, des sites ont été identifiés comme zones inondables et interdites à la population. Malheureusement, de nombreuses personnes ont continué et continuent de construire des habitations sur ces zones à risque. C’est une situation déplorable, voire dangereuse. L’ampleur des dégâts causés par la pluie du 20 juillet dernier dans certains secteurs de Ouagadougou nous confortent dans cette thèse.

S : Doit-on considérer que le barrage n°1 est définitivement supprimé ?

P.G. : Selon des études antérieures, le barrage n°1 sera à nouveau fonctionnel, après la construction de l’échangeur. Il est prévu des couloirs sous l’échangeur en vue de permettre aux eaux des deux barrages de se communiquer sans grande difficulté.

S : L’ensablement menace le bon fonctionnement des barrages. Dans ces conditions, pourquoi laisser des maraîchers cultiver dans le lit des barrages?

P.G. : Ce sont des problèmes récurrents et difficiles à gérer. Il y a une dizaine d’années de cela, nous avons mené une étude sur cette question. Cette étude n’a malheureusement pas abouti. L’objectif était de déplacer ces maraîchers vers des zones aménagées. C’est dommage que l’étude n’ait pas été menée à terme. Il faut ajouter que la jacinthe d’eau constitue une entrave aussi pour les barrages ; mais je pense que la mairie s’attelle à réduire ce mal qui est inquiétant.

S: Face à ces pluies, parfois diluviennes, peut-on tout de même éviter le pire?

P.G. : Nous pensons que jusque-là, il n’y a pas lieu de s’alarmer. Mais, comme vous avez pu le constater, des pays plus développés et avec des grands moyens que le nôtre subissent de temps à autre des inondations. C’est donc vous dire que nul n’est à l’abri des inondations, et peu importe les moyens dont vous disposez. En d’autres termes, il est très difficile de prévoir ce genre de catastrophe.

Propos recueillis par Séni KIEMTORE
(Stagiaire)
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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