CENI : Newton Ahmed Barry, élu président

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Publié le mardi 26 juillet 2016 | Sidwaya

© aOuaga.com par Séni Dabo
CENI : Newton Ahmed Barry, nouveau président
Lundi 25 juillet 2016. Ouagadougou. Le journaliste Newton Ahmed Barry a été élu nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI)

Le ministère en charge de l’administration territoriale a organisé l’élection du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le lundi 25 juillet 2016, à Ouagadougou.

A l’issue d’un huis-clos de deux heures, les 15 nouveaux commissaires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont, à l’unanimité, porté Newton Ahmed Barry à la tête du nouveau bureau de l’institution, le lundi 25 juillet 2016, à Ouagadougou. « A l’issue d’une séance qui a été très fraternelle, nous avons mis en place à l’unanimité le nouveau bureau de la CENI», a déclaré le tout-nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante, Newton Ahmed Barry.

Le bureau comprend un président, deux vice-présidents et deux rapporteurs. Les vice-présidents sont Delphine Barry/Traoré et Adama Kéré. Les postes de rapporteurs échoient à Tasséré Savadogo et Benoît Ilboudo. Newton Ahmed Barry a salué l’esprit « fraternel » dans lequel s’est déroulé le vote. Cette attitude, a-t-il dit, va faciliter le travail qui les attend à la CENI. « Pour arbitrer des élections, il faut être soudé. Et c’est déjà un très bon départ », s’est félicité M. Barry.

Il a promis s’atteler d’ores et déjà à rendre opérationnel le bureau dans les prochains jours, à travers la prestation de serment devant le Conseil constitutionnel et la passation de service. Comme chantiers «importants» pour ce qu’il a appelé la « quatrième génération des bureaux de la CENI », Newton Ahmed Barry entend mettre en ligne de mire le vote des Burkinabè de l’étranger et les questions inhérentes à l’éthique qui vont permettre une « expression sincère des suffrages ». Avec le travail qui a été fait par l’équipe sortante, pensez-vous lui succéder facilement ? Le président de la CENI a réagi en ces termes : « Je pense qu’ils ont fait un bon travail et rien n’est facile dans la vie.

C’est pourquoi l’on dit qu’on est condamné à faire mieux que ceux à qui on succède. Il nous appartient évidemment de continuer l’œuvre et de l’améliorer ». Présent à l’ouverture du vote, le ministre en charge de l’administration territoriale, Simon Compaoré, a traduit sa gratitude aux différentes composantes « dont la bienveillante concertation a permis la désignation de leurs mandants à la CENI ». « Je ne doute pas que vous ayez les compétences et le dévouement nécessaires pour assurer la relève de l’équipe sortante dont la détermination et le travail ont permis à notre pays d’engranger des acquis démocratiques indéniables », a-t-il ajouté.

Qui est Newton Ahmed Barry ?

L’homme qui vient de prendre les rênes de la CENI n’est pas étranger à la maison. M. Barry a été le premier directeur de la Communication de la première Commission électorale en 1998. A ce poste, il a élaboré le plan de communication de l’institution et géré l’information électorale à travers le déploiement d’outils et la promotion de l’interactivité dans les relations avec les publics cibles. Né le 26 février 1964 à Garango dans la région du Centre-Est du Burkina Faso, Newton Ahmed Barry est journaliste de profession, spécialiste des questions politiques, sécuritaires et de droits humains.

Il a également travaillé sur les questions électorales et de démocratie en Afrique. Bien avant, en 1995, il participe à un monitoring des premières municipales au Burkina Faso pour la radio nationale du Burkina auprès de la commission électorale nationale. Il réitère cette expérience en 1997 avec le monitoring des élections générales au Libéria sous l’égide de l’ECOMOG et de la CEDEAO.

Journaliste émérite, Newton Ahmed Barry a d’abord travaillé à la Télévision nationale. Il démissionne suite à l’assassinat du journaliste d’investigation Norbert Zongo pour travailler au journal l’Indépendant. Entre temps, il cofonde dans les années 2000 avec Germain Bitiou Nama, le bimensuel L’Evènement. Il est titulaire de plusieurs diplômes en Histoire et Archéologie, en Journalisme et communication obtenus au Burkina Faso et à l’étranger. Il prépare actuellement un doctorat sur le droit à l’information des citoyens dans les démocraties naissantes africaines.

Karim BADOLO