Le conseil des ministres, en sa séance ordinaire du 20 juillet 2016, nommait les nouveaux commissaires de la Commission nationale électorale indépendante (CENI). Cinq jours plus tard, soit le 25 juillet dernier, à Ouagadougou, il était question, pour ces commissaires, de mettre en place le nouveau bureau chargé de conduire l’institution. A l’issue d’un vote à main levée, c’est Newton Ahmed Barry qui a été élu à l’unanimité président, pour un mandat de 5 ans.
C’est le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure (MTDSI), Simon Compaoré, qui a présidé l’ouverture de la séance de mise en place du nouveau bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le 25 juillet dernier. Et, comme on pouvait s’y attendre, le ministre d’Etat a, une fois encore, montré son attachement à la ponctualité. Prévu pour se tenir à 16h, la séance a effectivement débuté à l’heure indiquée.
les 25 premières minutes qui ont suivi, ont été consacrées, entre autres, aux salutations d’usage, à un rappel des dispositions du code électoral concernant la composition et le fonctionnement du bureau de la CENI, et un appel aux commissaires à toujours avoir à l’esprit l’intérêt de la Nation, dans l’accomplissement de leurs missions. « Je ne doute pas de vos performances pour assurer la relève de l’équipe sortante », leur a-t-il dit. En ce qui concerne l’ordre du jour, le ministre d’Etat n’a pas manqué d’inviter les commissaires à faire prévaloir l’intérêt du peuple burkinabè dans leurs concertations, afin que la tenue de la séance soit exempte de tout reproche. C’est alors qu’un bureau de séance a été mis en place en tenant compte des différences d’âge entre les commissaires. Le plus âgé d’entre eux a été désigné président et le plus jeune, rapporteur. Simon Compaoré s’est ensuite retiré, laissant à la disposition des commissaires, les services du directeur en charge des libertés publiques. Le beau monde composé de la trentaine de journalistes qui se marchaient dessus du fait de l’exiguïté de la salle, a également été invité à attendre dehors. L’attente durera près de 2 heures avant que la fumée blanche ne s’échappe. Et c’est Newton Ahmed Barry qui a été élu président de la CENI, pour un mandat de 5 ans.
« Ce qui est important avec ce bureau, c’est évidemment la question fondamentale des Burkinabè de l’étranger »
Ses premiers mots, à sa sortie, ont été les suivants : « On a mis en place le nouveau bureau de la CENI à l’issue d’une séance qui a été très fraternelle et qui a permis, par le mode de vote à main levée, de désigner les membres du bureau à l’unanimité ». Une unanimité qui, pour lui, constitue un bon départ en ce sens que cela facilitera le travail qui va suivre. Parlant de travail, on le sait, la tâche de l’équipe entrante ne risque pas d’être facile, si elle veut consolider les acquis de l’équipe sortante voire faire mieux. Cela, le nouveau président en est conscient également. « Je pense qu’ils ont fait du bon travail. Donc, je ne peux pas dire que se sera facile. Rien n’est facile dans la vie. C’est pour cela qu’on dit qu’on est condamné à faire mieux que ceux à qui on succède. Ils ont fait un bon travail et il nous appartient de poursuivre leur œuvre et de l’améliorer », a-t-il assuré. Des défis donc, il n’en manquera pas, c’est sûr. Et là encore, Newton Ahmed Barry semble avisé. C’est d’abord, à l’entendre, travailler à renforcer l’éthique au sein de l’institution, mais aussi et surtout régler la question du vote des Burkinabè de l’étranger. « Ce qui est important avec ce bureau qui constitue la 4e génération des bureaux de la CENI, c’est évidemment la question fondamentale des Burkinabè de l’étranger. C’est un gros enjeu sur lequel nous allons travailler », a-t-il dit. D’une manière générale, a-t-il ajouté, dans la composition de la CENI, tout le monde se retrouve et l’intérêt des membres c’est de faire en sorte que les élections qui ont un intérêt général se déroulent bien, pour que ceux qui en sortent soient les personnes que le peuple a désignées. Mais, en attendant que la nouvelle équipe se mette au travail, elle doit d’abord passer devant la Cour constitutionnelle pour prêter serment. Chose qui, selon Simon Compaoré, interviendra le 27 juillet prochain. Ensuite, viendra le moment des passations de service.
Adama SIGUE