Les avantages du crédit-bail, de la finance islamique et du capital investissement ont été présentés aux dirigeants des petites et moyennes entreprises au cours d’une conférence publique. La session d’information a été organisée par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina en collaboration avec le cabinet Tralassi consulting group, le 23 juillet 2016 à Ouagadougou.
Face aux difficultés rencontrées par les Petites et moyennes entreprises (PME) pour avoir des crédits auprès des banques, le crédit-bail, la finance islamique et le capital investissement sont des modes alternatifs de financement qui sont offerts aux entrepreneurs burkinabè. Ces modes alternatifs de financement des PME restent pourtant peu utilisés. Pour éclairer la lanterne des patrons et à des entrepreneurs potentiels, la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) a organisé, samedi 23 juillet 2016 à la Maison de l’entreprise, une conférence publique au cours de laquelle ces trois modes de financements leur ont été présentés. Cette session d’information a été organisée en collaboration avec le cabinet Tralassi Consulting Group. Pour le directeur de Tralassi, Lassina Traoré, d’une manière générale, ces modes alternatifs offrent un double avantage par rapport aux banques. En effet, les sociétés financières partagent le risque avec l’entrepreneur, de plus les procédures sont plus assouplies. Le crédit-bail en particulier offre la possibilité à un entrepreneur de financer son matériel de travail, par exemple. Dans ce cas, l’entrepreneur aura à payer des loyers mensuels pour ce matériel, avec la possibilité de l’acheter au terme du contrat qui le lie à la société de crédit-bail. Celui-ci peut aussi servir à financer l’exploitation d’une entreprise. Le consultant Boureima Tarnagda, qui a assuré la communication sur ce mode de financement, a toutefois reconnu que le crédit-bail coûte plus cher que le prêt bancaire. Quant à la finance islamique, il est accessible à tous porteurs de projet pourvu qu’il respecte les principes de l’islam. Contrairement aux banquiers classiques, les financiers ne perçoivent pas d’intérêts. « En acceptant de financer le projet, la banque islamique s’engage à partager le risque et le bénéfice avec le promoteur », a confié M. Traoré. Le capital investissement, pour sa part, fonctionne de la même manière que la finance islamique. Le capital investisseur vient comme copropriétaire de l’entreprise en entrant dans le capital, le principe étant qu’il doit être minoritaire. De ce fait, le financement du projet le concerne autant que l’entrepreneur. Par la suite, les deux partenaires peuvent aller à la recherche de financement complémentaire auprès d’autres bailleurs de fonds au cas où le capital est insuffisant pour financer le projet. A la fin, le capital investisseur partage les bénéfices.
La représentante de la délégation spéciale de la CCI-BF, Victoire Benao, a invité les participants à diversifier leurs sources de financement en se tournant vers les modes alternatifs.
« La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso reste convaincue que l’amélioration des conditions de financement des PME et la diversification de leurs sources de financement contribueront à atténuer le risque systémique, à accroître la résilience de l’économie réelle face aux chocs de grande ampleur et à promouvoir de nouveaux gisements de croissance », a-t-elle conclu.
Nadège YE
Théodore Z. DAKUYO (Stagiaire)