Sankara ressuscite sur scène, le temps de témoigner de ses dernières heures, de ses derniers combats et de son rêve révolutionnaire. L’écrivain burkinabè Aristide Tarnagda a présenté Sank ou la patience des morts au Festival d’Avignon. La lecture, interprétée par Karim Barras, Annette Gatta, Denis Mpunga, Sophie Sénécaut et Marc Zinga a eu lieu ce mercredi 20 juillet dans le cadre du cycle « Ça va, ça va le monde ! », organisé par RFI, jusqu’au 20 juillet dans le jardin de la rue Mons.
Sank ou la patience des morts : Le Capitaine Thomas Sankara, père de la révolution burkinabè et président du Burkina Faso, pays des hommes intègres, est assassiné le 15 octobre 1987 lors d'un coup d'État organisé par celui qu’il considérait comme son frère, Blaise Compaoré. Le meurtre vient d’avoir lieu quand la pièce commence, mais, entouré de sa mère, sa femme, ses conseillers, Sankara ressuscite sur scène, le temps de témoigner de ses dernières heures, de ses derniers combats et de son rêve révolutionnaire. Sankara se sacrifie pour sauver la Révolution sans savoir qu’elle mourra avec lui, car il vit dans un monde dans lequel la politique s’embarrasse peu de l’utopie.
Auteur et metteur en scène, Aristide Tarnagda est, depuis cette année, directeur artistique des Récréâtrales, l’un des plus grands festivals panafricains de spectacles vivants, basé à Ouagadougou. Depuis sa première pièce, Alors, tue-moi, créée en 2004, il déploie une écriture foisonnante en donnant souvent la parole aux femmes. Parmi la quinzaine de ses pièces, Façons d’aimer a déjà été lue en 2013 dans le cycle Ça va, ça va l’Afrique, l’année où est présentée Et si je les tuais tous, Madame à la Chapelle des Pénitents blancs. Fidèle du festival des Francophonies en Limousin, Aristide Tarnagda a aussi été joué au Tarmac, au TNB et au Vieux-Colombier.
► MERCREDI 20 JUILLET à 11h30 au Festival d’Avignon :
SANK OU LA PATIENCE DES MORTS, d’Aristide Tarnagda (Burkina Faso)
Metteur en scène : Armel Roussel, assisté de Julien Jaillot et accompagné de Pierre Alexandre Lampert pour la création son. Lu par Karim Barras, Annette Gatta, Denis Mpunga, Sophie Sénécaut et Marc Zinga.
La pièce Sank ou la patience des morts sera créée à Huy en Belgique dans le cadre des Rencontres jeune public en août 2016 puis en mars 2017 à Ouagadougou dans le cadre du festival La Ruche.
Texte à paraitre chez Lansman.
► Ça va, ça va le monde !, du 15 au 20 juillet, de 11h30 à 12h30, dans le Jardin de la rue de Mons à Avignon. Un cycle de lectures coordonné par Pascal Paradou, dirigé et mis en scène par Armel Roussel, assisté de Julien Jaillot et accompagné de Pierre Alexandre Lampert pour la création son. Une coproduction du festival d’Avignon, RFI, Armel Roussel / [e]utopia3 (soutenu par WBI et FEEIG). Avec le soutien de la SACD dans le cadre de son action culturelle radiophonique. Entrée libre.
Toutes ces lectures seront ensuite diffusées sur rfi.fr et sur les antennes de RFI à partir du dimanche 24 juillet. Quand les feux d’Avignon s’éteindront, le festival continuera sur les ondes, pour faire vivre ces théâtres du monde !
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