Les populations burkinabè ont vécu sous des pluies diluviennes dans la nuit du mardi 19 au mercredi 20 juillet. Au total, cinq des 13 régions du pays ont été inondées, dont celle de la capitale Ouagadougou.
Le bilan provisoire établi par le maire central de la ville Armand Béouindé fait état de quatre morts et plusieurs personnes sans abris recensées dans une douzaine d’arrondissements. L’édile a qualifié cette situation de dramatique devant la presse locale. Des écoles primaires ont été réquisitionnées pour reloger les populations sinistrées.
D’autres inondations sont à prévoir
Le gouvernement a décidé de la mise en place d’une cellule de veille. Le Comité national de secours d’urgence et de réhabilitation s’est activé pour la prise en charge des sinistrés. À l’issue du Conseil des ministres du 20 juillet, le porte-parole du gouvernement, Remis Dandjinou, a déclaré que « les prévisions font état d’autres inondations ». La région du Sahel, touchée également par les inondations de mercredi, est la plus exposée.
Le spectre de 2009
Depuis quelques années, de nombreux ménages sont sinistrés pendant la saison hivernale à cause de canalisations défectueuses et d’habitations précaires situées dans des zones à risque. Mais l’inondation de 2009 à Ouagadougou reste la plus grave que le pays ait connue, avec neuf morts et plus de 150 000 sinistrés.
Une opération de curage prévue
À l’époque, le gouvernement avait entrepris des travaux de canalisations pour éviter de tels drames. Selon le maire de la capitale « les caniveaux sont actuellement obstrués par les ordures que les gens jettent. » Une opération de curage devrait débuter dans les prochains jours.
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