La justice burkinabé a lancé le 14 juillet un appel à témoignages dans une enquête portant sur des moustiquaires imprégnées non-conformes distribuées à grande échelle par deux sociétés privées en 2010.
Les sociétés burkinabè Liz-Telecom/Azimo et Distribution générale du Faso (Disgefa) sont visées par une procédure judiciare. Le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Ouagadougou a annoncé le 14 juillet dernier avoir saisi un juge d’instruction pour l’ouverture d’une information judiciaire contre trois personnes.
L’une d’elles, Malamine Ouédraogo, directeur général de la société Liz-Telecom/Azimo est le fils de la richissime femme d’affaires burkinabé Alizéta Ouédraogo, belle-mère de François Compaoré, le frère cadet de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré.
Aucune information n’est disponible pour l’instant sur l’identité des responsables de Distribution générale du Faso (Disgefa) éventuellement poursuivis dans cette affaire. Cette entreprise, spécialisée dans la distribution de matériel médical, est dirigée depuis les années 2000 par Oumarou Ouédraogo.
Deux tiers des moustiquaires distribuées n’étaient pas conformes aux normes.
Liz-Telecom/Azimo et Distribution générale du Faso (Disgefa) ont décroché en 2009 – sous le régime de Blaise Compaoré – un vaste marché de distributions de moustiquaires imprégnées subventionné à hauteur de 27 millions d’euros par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme auprès du Programme d’Appui au développement sanitaire (PADS), rattaché au ministère burkinabè de la Santé.
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