L’Association des Volontaires burkinabè pour la Lutte contre le Chômage et la Pauvreté (AVLCP) demande la "libération des prisonniers politiques" dont l’ex-diplomate Djibril Bassolé détenu dans le cadre du putsch manqué de 2015", a affirmé vendredi son président Alassane Sanfo, face à la presse à Ouagadougou.
L’AVCLP souhaite la "libération de tous les prisonniers politiques notamment Djibril Bassolé (détenu il y a neuf mois) pour réconcilier tous les Burkinabè", a demandé M. Sanfo pour qui les événements de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui ont contraint le président Blaise Compaoré à la démission et le putsch du 16 septembre 2015, "ont plus divisé les Burkinabè".
"Nous devons travailler tous à ce que la vérité et la justice soient le socle de cette démocratie", s’est-t-il exprimé, signifiant que le Burkina, "Etat de droit, ne saurait plonger dans le musellement des libertés les plus élémentaires et le non-respect de la présomption d'innoncence mieux aux respects des règles élémentaires de droit tant sur le plan national qu’international".
L’AVLCP veut un "procès équitable pour tous les présumés auteurs de délits au plus vite afin de clore la série des détentions préventives aux conséquences non négligeables pouvant mettre en péril la quiétude nationale", selon son président Alassane Sanfo qui a abordé plusieurs autres de sujets de gouvernance dont "l’incivisme, l’insécurité et la situation économique préoccupante".
L’ex-diplomate et général de gendarmerie Djibril Bassolé, accusé d’avoir eu des échanges téléphoniques avec le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, sur la conduite à tenir afin de réussir le putsch, est incarcéré à Ouagadougou depuis octobre 2015.
Selon la justice militaire, 52 personnes, civiles et militaires ont été inculpées, 43 en détention préventive et quatre non détenus, dans l’affaire du coup d’Etat manqué qui a fait officiellement 15 morts et de nombreux blessés.
BBO