Le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure(MATDSI) organise les 21 et 22 juillet 2016 à Ouagadougou, la 6e assemblée générale de la Commission nationale de la coopération décentralisée(CONACOD).
Après 18 mois de gestions des communes (urbaines ou rurales) par les délégations spéciales, les élus locaux sont enfin à leurs postes. C’est à eux désormais de mettre en place des projets de développement des communes. Et cela ne peut se faire que par la coopération décentralisée avec les partenaires au développement. C’est dans ce cadre que se tient la 6e assemblée générale de la Commission nationale de la coopération décentralisée (CONACOD) les 21 et 22 juillet 2016. C’est un cadre qui permettra aux élus locaux de réfléchir aux axes pouvant aboutir au renouveau de la coopération décentralisée. Placée sous le thème : «Quel renouveau pour la coopération décentralisée dans le contexte de formulation des nouveaux référentiels de la décentralisation ?», cette assemblée générale va évaluer la mise en œuvre des recommandations de la précédente assemblée générale, valider les projets de textes sur la coopération décentralisée. Les participants vont formuler également de nouvelles recommandations afin de permettre aux nouveaux élus de mener à bien leur mission. A entendre le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure (MATDSI), Simon Compaoré «il est nécessaire d’engager des réformes profondes et courageuses en vue de doter le Burkina Faso d’instruments juridiques à même de revitaliser le processus de décentralisation et de promouvoir le développement local». Ainsi, de ces discussions durant ces 48 heures sortiront de nouvelles idées afin que les nouveaux responsables puissent repartir sur de nouvelles bases. Selon le ministre, ces réformes s’opéreront à travers l’élaboration de nouveaux référentiels de la décentralisation. Cependant, le renouveau de la coopération décentralisée ne saurait se faire véritablement sans un changement de comportement de la part des acteurs. A ce sujet, Simon Compaoré a souhaité que les accords signés, dans le cadre des jumelages, soient bien exécutés et qu’il n’y ait pas de mercantilisme dans les différentes opérations. «Le jumelage ne doit pas être un gagne-pain mais un sacerdoce pour les élus locaux. Cela demande une volonté des gens conscients que la coopération est un vecteur important de solidarité, de liberté, d’amitié entre les peuples», a précisé M. Compaoré. La CONACOD, née en 2000, est une volonté du gouvernement de mettre en place les conditions favorables pour une promotion de la coopération décentralisée.
Fleur BIRBA