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1re session extraordinaire de l’Assemblée nationale : le gouvernement présente les priorités du projet de budget 2017
Publié le vendredi 22 juillet 2016  |  Sidwaya
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© Assemblée Nationale par Paulin Piga N`Do
Assemblée nationale : rideaux sur la première session ordinaire de l`année
Lundi 30 mai 2016. Ouagadougou. Le président de l`Assemblée nationale, Salif Diallo, a tiré les rideaux sur la première session ordinaire de l`année 2016 de l`institution au cours d`une cérémonie à laquelle a assisté le Premier ministre Paul Kaba Thièba




Le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (2017-2019) a été présenté, le jeudi 21 juillet 2016 aux élus nationaux au cours de la première session extraordinaire de l’Assemblée nationale qui se tient du 11 au 25 du mois. L’exercice, présidé par le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, prépare les députés à l’examen du projet de budget de l’Etat gestion 2017 qui sera bientôt soumis à la représentation nationale.

L’examen du document de Programmation budgétaire et pluriannuel (DPBEP) est un des point inscrits à l’ordre du jour de la première session extraordinaire de l’Assemblée nationale, organisée à la demande du gouvernement. A l’ouverture de la session consacrée au DPBEP, hier 21 juillet, le président de l’Assemblée nationale a annoncé aux députés le retrait de l’ordre du jour du projet de création d’une caisse de dépôt. Salifou Diallo a précisé qu’en application d’une directive communautaire, tout projet de loi de finances doit être élaboré conformément à une programmation budgétaire et économique normalisée. La parole a, ensuite été donnée à la ministre en charge de l’économie, Rosine Sory/Coulibaly représentant le gouvernement. Elle a rappelé qu’en 2009, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a introduit de nouvelles règles relatives à la gestion des finances publiques. Lesquelles règles ont été internalisées en 2013 par le Burkina Faso par l’entremise d’une loi portant code de transparence des finances publiques. Au terme de ces dispositions, il est fait obligation au gouvernement de procéder à un débat de fond sur les orientations budgétaires, une présentation des grands axes des finances de l’année à venir. C’est à cet exercice que la ministre Rosine Sory/Coulibaly s’est livrée devant les élus nationaux en axant son intervention sur trois points essentiels : la description du contexte économique dans lequel le budget a été élaboré, les priorités définies ainsi que les grandes orientations. Sur le premier point, la ministre a souligné que le contexte international dans lequel le budget est élaboré est marqué par une «reprise modeste» de l’activité économique même si le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne se fera sentir. En ce qui concerne le Burkina Faso, il est projeté une croissance «vigoureuse» de l’ordre de 5,2 à 5,7% et une «inflation stable» avec notamment la perspective de l’ouverture de deux nouvelles mines industrielles, la reprise dans le domaine du tourisme et de l’hôtellerie. Ces projections sont soutenues par l’hypothèse d’un raffermissement du cours du dollar américain, un accroissement de la production minière, céréalière et cotonnière (700 mille tonnes attendues), le démarrage de la production du manganèse.

Alphabétisation, mines, santé…les préoccupations des élus

Sur le point relatif aux priorités du budget 2017, la représentante du gouvernement a affirmé qu’elles tiennent compte des axes stratégiques du Plan national de développement économique et social (PNDES) et du programme présidentiel. Ces priorités ont trait à des réformes institutionnelles dans les secteurs de la défense et de la sécurité, de la justice (lutte contre la fraude et la corruption), la dynamisation des secteurs porteurs. L’emploi des jeunes, la formation à l’entreprenariat, le développement du capital humain, l’accès à l’eau potable, la poursuite de la construction de lycées techniques régionaux figurent aussi en bonne place dans les objectifs prioritaires énoncés. Et la ministre de citer en exemple, le soutien aux pôles de croissance de Bagré et de Samendéni, la réalisation d’unité de production d’aliments pour bétails, le désenclavement des zones de production, l’accroissement de la production électrique. Elle a, par ailleurs, assuré que le gouvernement travaille à une réforme du code des marchés publics, à la réduction du train de vie de l’Etat et à l’appui à la décentralisation. «Les allocations sont basées sur ces priorités et le respect des engagements internationaux du pays», a conclu Rosine Sory/Coulibaly.
S’en est suivi alors, à l’issue de son intervention, un débat général qui a permis aux députés de poser des questions de compréhension. Le député Justin Compaoré a fait remarquer que le gouvernement table sur l’ouverture de nouvelles mines pour mobiliser des ressources alors que la durée d’une mine est connue et les terres non extensibles. L’élu a demandé à savoir si l’Etat a pensé aux générations futures et aux gouvernants à venir dans ses projections. Son homologue Julien Coulidiaty a relevé un accent particulier mis sur la santé, tout en suggérant que le gouvernement s’intéresse plutôt à la consolidation des infrastructures existantes.
A ce propos, il a souligné que l’hôpital national Yalgado Ouédraogo «fait pitié» avec des appareils toujours en panne et un manque de réactifs. Moussa Tindano a souligné n’avoir vu aucune action en faveur de l’alphabétisation dans le document et a cherché à savoir si ce secteur est vraiment prioritaire. La ministre a pris notre de toutes les suggestions et a apporté des précisions sur l’ensemble des préoccupations soulevées.
La session extraordinaire se poursuit ce vendredi avec l’examen du projet de loi portant allègement des conditions d’exécution des projets, programmes et activités de développement.


Mahamadi TIEGNA
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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