Les membres du Syndicat des professionnels des Technologies de l’information et de la communication (Synptic) avaient décidé d’observer à partir du 7 juillet dernier, deux semaines de grève. Ce mouvement d’humeur avait pour objectif de revendiquer la satisfaction de leur plate forme revendicative.Dans ladite plateforme, ils revendiquent entre autres de l’exécutif, l’augmentation du taux de l’indemnité spéciale d’informaticien de 30 000 à 200 000 FCFA le mois, la revalorisation du diplôme d’ingénieur de travaux informatique en catégorie A2, une grille indiciaire des informaticiens de l’Administration publique et leur rattachement au ministère en charge de l’Economie numérique.
Pour Salfo Ilboudo, secrétaire général de la structure syndicale, que nous avons rencontré le mardi 19 juillet 2016, les choses auraient pris une nouvelle tournure, ce qui les a conduits à la suspension de leur grève le 15 juillet dernier. Faisant la genèse de leur mouvement d’humeur il a indiqué que « c’est suite au dépôt de notre plateforme depuis 2014 et au regard de la non disponibilité du gouvernement à prêter une oreille attentive à notre situation, que nous avons décidé de nous faire entendre »
Mais bien avant d’en arriver à cette étape de la situation, M. Ilboudo explique que des démarches avaient déjà été entreprises, afin de satisfaire leurs besoins : «Durant la transition, nous avons été reçus par notre ministre de tutelle mais cela n’a pas produit grand-chose. C’est ce qui nous a amené à rencontrer cette année la ministre actuelle en charge de l’économie numérique ».
Selon les dires du secrétaire général, à l’issue de ces entretiens, il avait été notifié que des décisions allaient être prises incessamment. « Mais nous sommes au regret de constater qu’il n’en est absolument rien et cela dure depuis quelques mois maintenant », s’offusque Salfo Ilboudo qui du reste pense que les autorités ne font rien pour la satisfaction de leur revendication. C’est l’inaction de l’exécutif qui les amener « à prendre leur destin en main ».
Pour ce faire donc entendre, ils ont observé deux sit-in, l’un de 2 jours et l’autre de 3 jours. C’était pour mieux se faire entendre qu’ils ont décidé d’aller en grève de deux semaines semaine à compter du 7 juillet dernier. L’objectif de ce débrayage était selon M. Ilboudo « d’interpeller le gouvernement sur notre situation qui ne fait que perdurer ».
Ce énième mouvement d’humeur des informaticiens semble avoir eu un écho favorable. Selon le syndicaliste, une rencontre s’est tenue entre le syndicat et les autorités de tutelles. L’objectif était sans doute de trouver « un palliatif » aux revendications du Synptic d’où l’instauration par le gouvernement d’un cadre de dialogue.
De cet échange, « ils ont reconnu la justesse de nos revendications et ils ont reconnu l’injustice faite à notre encontre quant à l’indemnité spéciale des informaticiens ». A déclaré notre interlocuteur qui a indiqué qu’« un engagement a donc été pris pour la restauration de cette indemnité. Cependant, il restait la date de son effet et surtout la prise en compte du taux. A ce niveau, nous demandons qu’il passe désormais à 200.000 francs le mois au lieu de 30 000».
C’est donc pour favoriser le dialogue et de meilleures discussions que le Synptic, a décidé de suspendre la grève le 15 juillet. Mais au-delà, l’instance syndicale, par la voix de son premier responsable affirme que : « cette grève a été suspendue aussi pour l’intérêt national. Nous n’ignorons pas qu’à un certain moment tout était bloqué. La douane ainsi que les impôts n’arrivaient pas à exercer normalement ».
Par ailleurs, Salfo Ilboudo et ses camarades espèrent que ces négociations avec le gouvernement vont aboutir à une satisfaction « de part et d’autre ». Le cas échéant, M. Ilboudo prévient que si rien n’est fait pour satisfaire leurs doléances, le syndicat « reviendra à la charge » par une nouvelle grève.
Notons que ces informaticiens au sein de la fonction publique, veillent au bon fonctionnement de tout ce qui est en rapport avec l’outil informatique. Ils se doivent de travailler à ce que le réseau soit à jour, veiller à ce qu’il n’y ait pas de panne de réseau de conformer les logiciels à la nouvelle donne de l’Etat et sécuriser les bases de données de l’administration publique.
Guy Serge Aka