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Discours d’ouverture du conseil d’administration 2016 du secteur ministériel de la défense
Publié le jeudi 21 juillet 2016  |  Présidence
Le
© Présidence par D.R
Le ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants tient son premier Conseil d`administration du secteur ministériel (CASEM) de l`année du 20 au 22 juillet 2016 à Ouagadougou sous le thème "Validation de la version provisoire du Plan stratégique 2017-2021 pour la réforme des Forces armées nationales". Photo : Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso et ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants




MINISTERE DE LA DEFENSE NATIONALE BURKINA FASO
ET DES ANCIENS COMBATTANTS Unité - Progrès - Justice

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SECRETARIAT GENERAL

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DISCOURS D’OUVERTURE

DU CONSEIL D’ADMINISTRATION 2016

DU SECTEUR MINISTERIEL DE LA DEFENSE

Ouagadougou, le 20 juillet 2016

Monsieur le Chef d’Etat-Major Général des Armées

Monsieur l’Inspecteur Général des Forces Armées nationales

Monsieur le Secrétaire Général à la Défense nationale

Monsieur le Secrétaire Général du Ministère de la Défense nationale et des Anciens Combattants

Messieurs les Conseillers Techniques et Chargés de Mission

Messieurs les Chefs d’Etats-majors d’Armées

Messieurs les Officiers Généraux

Messieurs les Conseillers du Secteur Ministériel de la Défense

Mesdames et Messieurs

La première session du Conseil d’administration du secteur ministériel de la Défense que je préside, m’offre l’agréable occasion de rendre un hommage mérité à nos Forces armées nationales. Au-delà des vicissitudes de notre histoire commune, elles ont assuré l’essentiel de leurs missions, souvent au prix fort, pour nous permettre d’être aujourd’hui à un autre tournant majeur pour fonder la République sur des bases plus solides.

C’est pourquoi, il me plait de souhaiter à tous la bienvenue à l’ouverture des travaux de ce CASEM consacré à la validation de la version provisoire du Plan stratégique 2017-2021 pour la Réforme des Forces armées nationales (PSR 2017-2021).

J’adresse mes remerciements aux invités qui ont bien voulu se joindre à nous pour cette cérémonie, ainsi qu’aux participants extérieurs dont la contribution confèrera à nos travaux une dimension plurielle.

Je voudrais ensuite m’acquitter du devoir de reconnaissance à l’endroit de tous les éléments des Forces de Défense et de Sécurité, ceux qui sont tombés au champ d’honneur, soit dans les missions de paix ou de sécurisation du territoire.

A leurs familles et à leurs compagnons d’armes, j’exprime ma compassion et ma solidarité.

Pour saluer leur mémoire, je vous invite à observer une minute de silence. (…). Je vous remercie.

Je souhaite également un prompt rétablissement aux blessés.

A l’endroit de tous les militaires en mission de paix qui contribuent au rayonnement international de notre pays, je réitère la reconnaissance de la Nation et les encourage à continuer à porter très haut le flambeau du Burkina Faso dans notre engagement collectif en faveur de la sécurité et de la paix en Afrique et dans le monde.

Honorables invités

Mesdames et Messieurs

La question de la réforme des Forces Armées nationales revêt une importance capitale pour le peuple burkinabè tout entier, pour les personnels militaires et pour l’autorité politique, car elle se pose avec acuité au lendemain d’évènements fondateurs du renouveau démocratique dans notre pays.

Ce contexte particulier nous impose de redéfinir le pacte social en ses fondements qui ont été les plus malmenés et d’avoir une approche corrective pour des institutions comme l’Armée, dont le dysfonctionnement affecte durablement et négativement la vie de la Nation.

Une analyse froide et réaliste de notre histoire récente nous révèle que pendant 49 ans, soit du 3 janvier 1966 au 29 décembre 2015, l’armée a toujours été ou exercé la réalité du pouvoir.

C’est ainsi qu’au fil du temps, la cohésion de l’armée s’est érodée et les valeurs cardinales qui devaient la caractériser se sont effritées, sapant les bases d’un édifice patiemment construit depuis sa création sur les vertus de la discipline, du courage, de la loyauté et de la bravoure.

Cette situation paradoxale pour une institution à la réputation, jadis bien établie, grâce à la qualité de ses hommes et à la rigueur de sa discipline, a eu des conséquences qui ont émaillé la vie de la nation jusqu’aux évènements malheureux de septembre 2015.

C’est le lieu de reconnaitre et d’apprécier les mérites de notre peuple souverain qui a mis en échec ce coup d’Etat, et qui a permis d’ouvrir la voie à des élections véritablement ouvertes et crédibles depuis 27 ans.

Comment ne pas magnifier le loyalisme de notre Armée nationale qui a su jouer sa partition à cette occasion pour défendre la démocratie, démontrant ainsi que seule une Armée républicaine dont le rôle et la place sont clairement définis et dont les personnels ont une haute opinion de leurs devoirs vis-à-vis de la communauté nationale est à même de garantir la paix et la stabilité nécessaires au progrès du Burkina Faso.

Tirant leçons de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a constitué un tournant dans l’histoire sociopolitique de notre pays et du coup d’Etat manqué du 17 septembre 2015, l’Armée se devait de revisiter son histoire et, en toute conscience, de s’interroger sur son ancrage républicain dans un contexte de démocratie pluraliste.

Elle se devait aussi de prendre des résolutions et engagements avec elle-même pour servir au mieux les intérêts de la Nation. C’est en cela que l’initiative de la réforme est à saluer.

Honorables invités

Mesdames et Messieurs

Dans les démocraties modernes, l’Armée est soumise au pouvoir civil et doit assumer la fonction que lui assigne la Constitution, c’est-à-dire la défense de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale, la participation au développement national ainsi que la contribution à la protection des personnes et des biens. Dans ce sens l’Armée ne peut être un acteur politique.

Aujourd’hui s’imposent à nous plusieurs défis majeurs au nombre desquels je voudrais mentionner les plus urgents :

-éradiquer l’insécurité croissante dans nos villes et campagnes ;
- combattre le terrorisme qui se joue des frontières et qui n’a pas épargné notre pays ;
- assumer nos devoirs en matière de contribution à la paix et à la sécurité internationale.
Il nous faut adapter continuellement notre outil de défense aux menaces clairement identifiées et à celles potentielles, afin de leur apporter les réponses appropriées, dans un contexte de rareté des ressources budgétaires.

C’est donc dire que nous devons faire preuve de plus de rigueur, de volonté et d’imagination.

Seule une réforme pertinente pourra assurer une cohérence d’ensemble de nos capacités militaires, garantir l’opérationnalité de nos forces, redorer le blason de l’Armée et l’associer de manière vertueuse au processus de développement de notre pays.

Mesdames et Messieurs les participants

La version provisoire du PSR 2017-2021 soumise à validation aujourd’hui est le résultat d’un travail collectif.

Au cours des travaux du présent CASEM, il s’agira de s’assurer que toutes les questions d’importance ont effectivement été abordées et que les amendements nécessaires ont été bien formulés afin d’aboutir à une version définitive, complète et cohérente.

La mise en œuvre réussie du PSR-2017-2021 doit permettre de réaliser à terme des changements qualitatifs au sein des Forces armées nationales, avec en vue les impacts suivants :

-la dépolitisation de l’Armée et de l’environnement militaire ;
-l’inscription dans la constitution du rôle de l’Armée ;
-le renforcement des capacités opérationnelles à travers l’organisation, l’équipement et les infrastructures des Forces armées nationales ;
-le renforcement de la sécurité ;
-l’amélioration de la gestion des ressources à travers le recrutement, la formation et l’emploi des hommes et des moyens ;
-le renforcement du contrôle interne ;
-le renforcement du moral de la troupe, de la cohésion et la préservation des traditions militaires qui font la force et la fierté des Armes ;
-la relecture si nécessaire et le respect des lois et règlements qui régissent l’armée ;
-le retour à une pyramide des grades conforme aux missions de l’armée et à son efficacité ;
-le renforcement enfin de la responsabilité hiérarchique.
Distinguées personnalités

Mesdames et Messieurs

La version définitive du PSR 2017-2021 constituera le référentiel de base des activités à mener au sein de notre département pour la période de référence.

Aussi, voudrais-je vous inviter à des échanges francs et sans tabous, pour qu’au sortir de ces assises, l’institution militaire puisse s’enorgueillir d’un travail de qualité qui lui permettra d’envisager l’avenir avec sérénité, et de s’engager résolument à réaliser la vision qui est la sienne : « une armée soudée, performante, en conformité avec les ambitions du Burkina Faso et objet de fierté nationale ».

Je souhaite plein succès à nos travaux et déclare ouvert le Conseil d’administration du secteur ministériel (CASEM) 2016 du ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants.


Je vous remercie.
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