Etienne Traoré, président de Burkina Yirwa : "Le passage à la Ve république est politiquement justifié"

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Publié le jeudi 21 juillet 2016 | aOuaga.com

© aOuaga.com par Séni Dabo
Politique : conférence de presse-anniversaire de Burkina Yirwa
Jeudi 21 juillet 2016. Ouagadougou. Le parti Burkina Yirwa a animé une conférence de presse pour marquer son premier anniversaire intervenu le 7 juillet dernier, date de sa reconnaissance officielle. Photo : Etienne Traoré, président de Burkina Yirwa

Le parti Burkina Yirwa a animé une conférence de presse le 21 juillet 2016 à son siège à Ouagadougou. Le premier anniversaire de ce parti de gauche, intervenu le 7 juillet dernier, a été le prétexte de la rencontre avec les journalistes. A l’occasion, le président de Burkina Yirwa, Etienne Traoré, s’est prononcé sur des questions de l’heure comme le passage à la Ve république pour lequel il estime que celui-ci est "politiquement justifié".

Si Burkina Yirwa a été créé le 31 mai 2015, c’est le 7 juillet de la même année qu’il a été officiellement reconnu. Le 7 juillet 2016, le parti eu une année d’existence. Deux semaines après cette première bougie,le président de ce parti, Etienne Traoré, a rencontré la presse pour marquer ces noces de coton et faire le bilan d’une année d’existence.
Dans sa déclaration liminaire, M/ Traoré a relevé que le parti s’est jeté dans l’a compétition électorale quelques mois après sa création en prenant part d’abord à l’élection présidentielle du 29 novembre 2015 couplée aux législatives. Et ensuite aux municipales du 22 mai dernier. Si à la présidentielle, le parti n’a pas présenté de candidat mais a appelé à voter celui du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) qui est passé haut les mains, il est,en revanche, allé à la conquête de l’électorat pour les législatives et les municipales. Toutefois, la moisson n’a pas été bonne, comme le reconnaît le président du parti, avec zéro siège de député et 42 de conseillers municipaux. Un score qui place le parti 14e sur 85 partis en lice.
Sur les questions de l’heure comme le passage à la Ve république, le premier responsable du parti a estimé qu’il "est politiquement justifié". Et ce, pour rompre avec la IVe république et tenir aussi compte des "aspirations à une démocratie plus réelle et crédible exprimées par les insurgés des 30 et 31 octobre 2014". A propos de la constitution devant consacrer la nouvelle république, Etienne Traoré préconise le respect de "deux conditions salutaires fondamentales". Il s’agit de la stabilité des institutions et du meilleur équilibre des pouvoirs pour éviter une instabilité chronique et empêcher l’instauration d’un pouvoir "autoritariste, autocratique et, donc, liberticide". Dans les réponses aux questions, le professeur d’université et homme politique dira sa préférence du référendum à la voie parlementaire pour l’adoption de la nouvelle loi fondamentale pour des raisons de crédibilité.
Burkina Yirwa étant membre de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), son président se dit comptable de la gestion du nouveau régime même s’il n’est pas "aux premiers rangs des décideurs", nuance-t-il. Toutefois, et nonobstant les acquis dans les domaines sociaux (santé et éducation), le membre de la majorité estime que les réponses aux attentes populaires en termes de justice, de sécurité, d’amélioration des conditions de vie et de travail, ne sont pas encore suffisantes.

Séni DABO