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A Ouagadougou, des quartiers urbains envahis par l’eau de pluie
Publié le jeudi 21 juillet 2016  |  Alerte Info
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© Autre presse par Cendrine Nama
La pluie du 24 juin 2015 a provoqué des inondations à l`hôpital national Yalgado Ouédraogo et dans des quartiers de Ouagadougou




Des bâtiments effondrés, des ponts cédés, la ville de Ouagadougou envahie par l’eau de plus d’une douzaine d’heures de pluie, présente un visage de désolation, mercredi, à travers des quartiers comme Gounghin au Centre-ville, Patte d’Oie (Sud-est), Dapoya (Centre-nord) et Zôgôna (Centre-est).

A la Patte d’Oie comme dans d’autres quartiers de Ouagadougou, les fortes eaux de ruissellement ont inondé plusieurs locaux dont des ministères au Centre-ville, emporté des portions de rue et ponts et endommagé les petits caniveaux, obligeant les populations à baigner dans la boue et les flaques d’eau.

"Tous les (12) arrondissements ont été touchés par la forte pluie à des degrés différents", selon le maire central de Ouagadougou Armand Béouindé qui a signifié qu’une "cellule de crise a été convoquée" pour prendre à bras le corps le problème.

A l’orphelinat Hôtel la maternelle sis à la Patte d’Oie près du quartier huppé Ouaga 2000, "l’eau a atteint tous les locaux (du site qui accueille environ 70 orphélins). Les dortoirs des enfants et les vivres (riz, spaghetti, lait, sucre et savon) ont été les plus atteints", explique avec peine la directrice Catherine Yaméogo, vêtue d’un survêtement plié jusqu’à ses genoux.

Les portes du bâtiment moderne du ministère de l’Action sociale, cadenassées "ont cédées face à la puissance du courant d’eau", indique Mme Yaméogo, confiant que "les agents des sapeurs-pompiers ont (dû) casser le mur du site par derrière vers l’Est pour permettre à l’eau de passer".

Comme Mme Yaméogo, bon nombre de riverains de la capitale burkinabè pointe du doigt "la petitesse ou carrément le manque de caniveaux ou de leur curage" dans des zones à fort ruissellement.

A plusieurs endroits de Ouagadougou, les ruissellements de l’eau sur les chaussées ont provoqué des nids de poule qui dégradent de plus en plus les rues. Des murs de certaines habitations modernes et de fortunes s’effritent de jour en jour, maintenant les populations dans une angoisse interminable.

"Habituellement nos véhicules (environ 400) nagent dans l’eau quand il pleut beaucoup comme aujourd’hui mais cette fois-ci on a pu les sortir à temps et les déposé sur une pente", indique le responsable du parking de vente des voitures jouxtant le pont Kadiogo au Centre-ville, Ablassé Traoré, les manches et le pantalon toujours pliés comme ses collègues au moment de notre arrivée sur les lieux.

Après cette pluie diluvienne, les zones périphériques ont été les plus touchées par l’inondation, où des habitats ont chuté et des ponts cédés, rendant les voies impraticables et inaccessibles les quartiers aux alentours.

Les autorités doivent "sévir contre les personnes qui jettent les ordures dans les caniveaux. Tout le problème se résident là-bas", peste Rahim, la trentaine, commerçant, essuyant l’eau qui a envahi sa boutique à Gounghin devant laquelle il a sorti des cartons de sucre et de sacs de riz mouillés.

Face à cette situation peu reluisante, le nouveau locataire de l’hôtel de ville de Ouagadougou Armand Béouindé, élu à l’issue des municipales du 22 mai, annonce une "opération de curage des caniveaux et de déguerpissement des occupants anarchiques des zones de ruissellement dès jeudi", invitant les populations à "vider les ordures des caniveaux" devant leurs maisons afin que des "véhicules de la mairie passent les ramasser".

Les habitants qui se retrouvent sans abris seront relogés dans l’urgence dans des "établissements scolaires aménagés, dans conditions acceptables", rassure-t-il sur les ondes de la radio Wat FM, la dernière-née des radios dans la capitale burkinabè.

Le Centre hospitalo-universitaire Yalgado Ouédraogo, le plus grand hôpital du pays qui, habituellement confronté à l’inondation, a été épargné par cette pluie, a signifié son premier responsable Robert Sangaré pour qui cela a été possible grâce au curage entamé la semaine passée.

Le 12 juillet, près de 2.000 sinistrés avaient été recensés par le Conseil national de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR) après une forte pluie torrentielle.

Le 1er septembre 2009, une pluie diluvienne a inondé plusieurs quartiers de la ville de Ouagadougou et de plusieurs régions du pays, causant 46 morts, 63 blessés, environ 200.000 sinistrés, 42.000 habitations effondrées et d’’énormes pertes matérielles.

Les services météorologiques annoncent des pluies torrentielle et des orages encore pour le samedi et le dimanche dans le pays.


BBO


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