Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Retour du président du Faso de Kigali : "…L’UA est financée à 25% par les Etats et à 75% par les partenaires au développement", dixit Roch Kaboré
Publié le mercredi 20 juillet 2016  |  Sidwaya
Le
© Présidence par D.R
Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, est arrivé le samedi 16 juillet 2016 à Kigali au Rwanda pour prendre part à la 27e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA)




`Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a participé à Kigali au Rwanda, à la 27e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine. De retour au pays hier 19 juillet 2016, il a animé à l’aéroport international de Ouagadougou, une conférence de presse-bilan de son séjour dans la capitale rwandaise.

La 27e conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine a pris des grandes décisions en vue de dynamiser l’organisation continentale et renforcer les liens entre les pays-membres. C’est ce qui est ressorti de la conférence de presse-bilan du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, hier mardi 19 juillet 2016 à sa descente d’avion. La première décision prise par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, a indiqué le président Kaboré, est directement liée au thème de la conférence qui est de faire de 2016, l’année des droits de l’homme avec un accent particulier sur les droits des femmes.

«Ce thème qui a été discuté a permis de prendre des engagements au niveau de tous les pays en vue de faire progresser les droits de l’homme, en particulier les droits de la femme dans les pays africains. Des insuffisances subsistent et des efforts restent à faire dans ce domaine», a soutenu Roch Marc Christian Kaboré.

La deuxième grande conclusion de ce sommet se rapporte au financement de l’Union africaine, à entendre le chef de l’Etat. Selon lui, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA ont pris la décision que 0,2% des importations des pays-membres seront désormais mises à la disposition de l’organisation continentale en vue de couvrir les frais de fonctionnement, le budget-programme et toutes les actions de maintien de paix engagées par l’UA.

«Cette décision s’explique par le fait que le budget de l’UA est financé à 25% par les Etats et à 75% par les partenaires au développement. Il s’agit d’acquérir progressivement notre indépendance en matière de financement au lieu de toujours compter sur les autres pour faire fonctionner l’UA qui est composeé d’Etats indépendants», a affirmé le locataire du palais de Kossyam.

La troisième grande décision issue de ce 27e rendez-vous de Kigali est l’officialisation et la présentation d’un passeport africain qui doit être opérationnel d’ici à 2018. De l’avis du conférencier, le président de la conférence, Idriss Déby Itno du Tchad et le président rwandais, Paul Kagamé, ont reçu des mains de la présidente de la Commission, les premiers passeports.

Il a précisé qu’il sera délivré d’abord aux chefs d’Etat, aux ministres des Affaires étrangères et aux Premiers ministres des différents pays et qu’un travail de fond est entrepris pour la reconnaissance de ce passeport sur le plan mondial.

La succession de Dlamini-Zuma différée en janvier 2017

Une autre décision importante de cette conférence est la mise en place d’une zone de libre-échange continentale. «Cette initiative est nécessaire d’autant plus que le constat qui se dégage est que le commerce entre les pays africains n’est pas développé. Il faut donc travailler à développer le commerce intra-africain et se présenter au plan international dans les négociations avec une voix unique de l’Afrique. Les méthodes pour y arriver et les procédures sont enclenchées», a relevé le président Roch Marc Chritian Kaboré.

Au cours de cette rencontre, le retrait des pays-membres de l’UA de la Cour pénale internationale (CPI) a été évoqué. En effet, a affirmé le conférencier, à la 26e conférence, les Etats avaient pris une décision de définir des mesures de retrait collectif de l’UA de la CPI. «Mais le Burkina Faso et six pays, ont émis une réserve qui est qu’il fallait tenir compte de la législature de chaque pays pour entreprendre des discussions qui permettent d’entériner ou non cette décision de l’UA.

Mais en tout état de cause, il a été demandé à chaque pays d’y réfléchir», a poursuivi le président du Faso, reconnaissant que l’Afrique a démontré, à travers le procès Hissène Habré, ses capacités à juger des chefs d’Etat dans une transparence.

La question sécuritaire n’a pas été oblitérée à cette rencontre, de l’avis du président Kaboré. C’est pourquoi la situation dans certains pays comme, la Libye, le Sud-Soudan, le Rwanda et le Burundi ainsi que la lutte contre le terrorisme de façon générale ont fait l’objet d’échange entre les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA.

«Sur l’ensemble de ces questions, nous avons réaffirmé la nécessité qu’il y ait un dialogue inclusif au niveau de ces différents pays pour permettre de ramener la paix, la cohésion et réengager l’UA à participer aux côtés du peuple libyen à la recherche de solution», a dit le président du Faso. Il a ajouté qu’un fonds de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux a été créé et sera alimenté par les Etats-membres de l’UA.

La succession de la présidente de la Commission de l’UA était aussi au menu de cette 27e conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine.

Selon le conférencier, trois candidats étaient en lice pour occuper le fauteuil de la présidente sortante, Nkosazana Dlamini-Zuma, mais aucun n’a obtenu les deux tiers des votes nécessaires à l’issue de plusieurs tours. «Ce qui a amené la conférence à suspendre l’élection, à renouveler le mandat de la commission actuelle jusqu’à la prochaine conférence en janvier 2017 en Ethiopie, à rouvrir les candidatures à d’autres personnes y compris les anciens», a soutenu Roch Marc Christian.

Ce report constitue-t-il une victoire pour la CEDEAO qui avait souhaité que le renouvellement de la commission soit différé à la prochaine conférence ? «La CEDEAO avait effectivement demandé le report de l’élection parce que nous pensons qu’il était important qu’on puisse élargir le champ des candidatures afin de permettre de faire des choix qui permettent d’entreprendre l’ensemble des réformes au niveau de l’UA.

Lorsque ce problème a été posé en plénière, il se trouve qu’aucun texte ne permettait de faire ce report. C’est pourquoi, nous étions obligés d’aller aux élections», a souligné le président Kaboré. Ce séjour de Kigali a été aussi une occasion pour lui de rencontrer d’autres chefs d’Etat en vue d’échanger sur le renforcement de la coopération bilatérale.

Lassané Osée OUEDRAOGO
Fabiola OUEDRAOGO
(Stagiaire)
Commentaires