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Relations ivoiro-burkinabè :«nous avons largement dépassé l’affaire Blaise Compaoré» (Alpha Barry, le ministre des Affaires étrangères)
Publié le vendredi 15 juillet 2016  |  L`Observateur Paalga
Coopération:
© aOuaga.com par Marc Innocent
Coopération: SEM. Alpha Barry, Ministre des affaires étrangères du Burkina Faso, en visite en Côte d`Ivoire
Le ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso, SEM. Alpha Barry, en visite de travail en Côte d`Ivoire a été reçu, ce lundi 22 Février 2016, en audience par son homologue Albert Mabri Toikeuse, puis par le Président Alassane Ouattara.




Après un séjour de 72 heures sur les bords de la lagune Ebrié, Alpha Barry, le ministre des Affaires étrangères burkinabè, s’est prêté à nos questions sur la tenue de la 5e conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Il apprécie la normalisation, en marche, des relations avec Abidjan et estime que la question de Blaise Compaoré ne saurait être une entrave au réchauffement de l’axe Abidjan-Ouagadougou.

Monsieur le ministre, après ce voyage où vous allez préparer la tenue du 5e TAC, est-ce qu’à ce jour tout est fin prêt pour cette rencontre importante entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ?

Tout est fin prêt, car les deux équipes d’experts ont bien travaillé sous la supervision des deux ministres des Affaires étrangères. Mon frère et ami Albert Toikeuse Mabri et moi-même avons présidé ces travaux qui sont tenus à Abidjan. Ç’a été une grosse avancée des relations entre nos deux pays. La preuve, ce sont les entretiens que nous avons eues avec nos amis et partenaires ivoiriens. Au-delà de la réunion préparatoire, on s’est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères, le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, et le président Alassane Ouattara.

Nous avons profité de cette rencontre pour régler quelques problèmes qu’il y avait entre nous, notamment autour de la Maison du Burkina.

Vous le savez, il y avait un problème concernant la hauteur de cet édifice. Cette Maison du Burkina a été conçue pour 17 étages, mais on avait reçu une note indiquant que l’édifice devrait être seulement de 12 étages. Mais aujourd’hui, le problème est réglé, la présidence ivoirienne nous l’a signifié ; donc nous allons pouvoir monter les 17 étages prévus. C’est la preuve que nous avançons et le TAC va bien se tenir autour des grands projets habituels que nous avons en commun sur la table, mais aussi de quelques nouveaux projets et nouvelles préoccupations que nous avons en commun.

Quelle sera la particularité de ce 5e TAC ?

D’abord, c’est le fait qu’il va se tenir avec de nouveaux acteurs, le gouvernement du président Roch Marc Christian Kaboré puisque vous savez que depuis son arrivée au pouvoir, c’est la première fois que le TAC a lieu.

L’autre aspect, c’est le fait que l’année dernière le TAC n’avait pas eu lieu sous la Transition alors qu’il était prévu à Yamoussoukro. En fait, c’est comme si on était dans une situation de crise et, effectivement, il y avait quelques difficultés. Donc ce 5e TAC marque la fin d’une période de crise et également le retour d’une normalisation totale des relations entre les deux pays. C’est aussi cela la particularité de cette rencontre, c’est-à-dire, outre les questions économiques et de développement, ce sera un TAC qui aura une connotation politique.

Comment qualifierez-vous les relations entre Abidjan et Ouagadougou ?

Ah ! ce sont des relations cordiales. Vous avez été avec nous et vous avez vu que partout où nous avons été, que ce soit chez les ministres, Mabri des Affaires étrangères, Hamed Bagayoko de l’Intérieur, le Premier ministre, Kablan Duncan, ou encore chez le président Ouattara, vous avez vu que c’est une bonne ambiance, ce sont des relations cordiales. Mais ce que nous avons souhaité, de part et d’autre, c’est que les relations ne se limitent pas seulement aux autorités des deux pays, mais qu’elles s’étendent aux populations même si c’est déjà le cas de façon privée. Mais nous voulons aussi qu’il y des projets communs et intégrateurs entre les deux pays. C’est quelque chose qui est prévue dans le TAC, notamment en son article 19, la mise en place d’un fonds commun pour financer des projets en faveur des jeunes. Nous avons souhaité la prise en compte des femmes dans ces projets.

Est-ce que le cas Blaise Compaoré peut toujours jeter un froid sur les relations entre Abidjan et Ouagadougou ?

C’est une question qui n’est pas véritablement à l’ordre du jour puisque vous savez que la question de Blaise Compaoré est une affaire de justice. Et lorsqu’il y a eu l’histoire du mandat d’arrêt, nous avons toujours dit que le règlement diplomatique dont parle le président Roch Kaboré ne signifie pas qu’il faut mettre la justice sous le boisseau, mais plutôt qu’il fallait gérer les conséquences diplomatiques nées de cette crise. Donc pour nous, la question de Blaise Compaoré ne nous gêne pas, on doit être au-dessus de cela sinon vous savez bien que la Côte d’Ivoire est notre premier partenaire économique. On parle de 3 à 4 millions de Burkinabè en Côte d’Ivoire, cela veut dire que ce pays n’est pas quelconque pour nous ; dans le même sens nous ne sommes pas n’importe pays pour la Côte d’Ivoire. On s’en rend compte dans les relations que nous avons avec les autorités de ce pays qui affichent aussi leur détermination à les normaliser avec nous.

A mon avis, l’affaire Blaise Compaoré est quelque chose que nous avons largement dépassée maintenant.



Propos recueillis par San Evariste Barro
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