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La justice burkinabè veut vaincre ses «insuffisances»
Publié le vendredi 15 juillet 2016  |  AIB
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© Autre presse par DR
Le secrétaire général du MJDHPC, Paulin Bambara.




Ouagadougou – L’atelier sur l’avant-projet de loi portant organisation judiciaire au Burkina Faso, permettra à ce département de résorber ses «insuffisances» et «de s’adapter aux réalités nouvelles» du pays, a appris jeudi l’AIB.

«L’organisation judicaire du Burkina Faso présente des insuffisances qui occasionnent des dysfonctionnements au sein de l’appareil judicaire, des lenteurs qui impactent négativement l’efficacité et le service public de la justice», a indiqué jeudi, Paulin Bambara.

Le secrétaire général du ministère de la Justice s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de deux jours sur l’avant-projet de loi portant organisation judiciaire.

Selon M. Bambara, la relecture de la loi 1093 du 17 mai 1993 vise à offrir, au Burkina Faso, une institution judicaire favorable à l’exercice de la démocratie et au développement économique et social.

Concrètement, «l’atelier permettra de voir de plus près la composition des différentes chambres au niveau de la Cour d’appel, des différents tribunaux dans le but de mettre en cohérence l’ensemble des textes afin de permettre à l’appareil judiciaire de retrouver toute sa performance et de s’adapter aux réalités nouvelles du Burkina», a-t-il expliqué.

La prise en compte des juges d’application des peines et des juges d’exécution des peines, la création des chambres spécialisées pour les mineurs et les violences faites aux femmes et la création d’un pôle de lutte contre le terrorisme et la délinquance financière, sont les innovations qui seront inscrites dans la loi finale, a poursuivi Paulin Bambara.

Déjà, la politique nationale de la justice, adoptée en 2010, avait pour vision de rendre la justice crédible, équitable, transparente, indépendante, déconcentrée, compétente et accessible à tous, a-t-il soutenu.

L’atelier sur l’avant-projet de loi portant organisation judiciaire au Burkina Faso, se tient après celui de validation de l’avant-projet de loi portant organisation et fonctionnement des chambres criminelles, tenu le 5 juillet dernier à Ouagadougou.

En rappel, la justice sous la gestion du président Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre 2014 au bout de 27 ans, a été souvent critiquée par de nombreux observateurs.

Le régime du président Roch Kaboré, un ex-collaborateur de M. Compaoré en poste depuis décembre 2015, n’a pas non plus été épargné, notamment après les libertés provisoires accordées à certaines personnalités et l’annulation d’un mandat d’arrêt contre le président du parlement ivoirien, supposé être impliqué dans la tentative de putsch manqué au Burkina Faso en septembre 2015.

Agence d’Information du Burkina

eb/taa/ss
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