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Intégration sous régionale: la contribution des infrastructures routières analysée par Foussény Konaté
Publié le mardi 12 juillet 2016  |  AIB




Ouagadougou - Pour l’obtention de son diplôme d’Administrateur civil, Foussény Konaté, étudiant en fin de formation à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (ENAM), a soutenu le 20 juin 2016 sur le thème: «Contribution des infrastructures routières au processus d’intégration régionale dans l’espace UEMOA». Avec ce travail de recherche sanctionné par une note de 16/20, M. Konaté intègre ainsi le cercle restreint des Administrateurs civils du Burkina Faso.

L’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), créée depuis le 10 janvier 1994, regroupant huit pays de l’Afrique de l’ouest, ayant en commun l’usage du franc CFA, dont le Burkina Faso, est sans doute l’un des espaces communautaires les plus vastes du continent noir.

Cependant, après plus de décennies d’existence, elle peine à atteindre l’un de ses principaux objectifs, qui est de fédérer les efforts de développement. Parti de ce constat, Foussény Konaté, a décidé de se pencher sur la contribution des infrastructures routières au processus d’intégration.

«Une véritable intégration repose sur une libre circulation des facteurs de production», a-t-il expliqué.

C’est devant un jury composé d’experts en la matière, qui a salué à l’unanimité l’originalité du thème, que l’impétrant a défendu avec brio son document de 63 pages, produit sous la la direction de l’Administrateur civil Mathias Traoré.

M. Konaté s’est fait sienne cette célèbre citation: «la route du développement passe par le développement de la route», car selon lui, dans cet espace communautaire, la route reste le premier moyen pour les pays sans littoral d’importer et d’exporter les produits à partir des ports côtiers.

Aussi, a-t-il ajouté, elle relie les populations parentes qui vivent à cheval sur des territoires nationaux différents, toute chose qui établit la relation entre les citoyens communautaires par la réduction des distances et facilite l’unification de l’espace régional.

Par ailleurs, Foussény Konaté a révélé qu’il existe une interaction entre infrastructures de transport et développement aussi bien national que communautaire.

Pourtant de l’avis de l’impétrant, dans l’espace UEMOA, on estime à 28 514 km de routes bitumées et 55020 km de routes en terre.

Le niveau de vie des populations étant très faible, 90% des échanges commerciaux sont assurés par la route, alors que l’on constate une dégradation du réseau routier communautaire, des tracasseries et une insécurité routière grandissante.

«Le phénomène de +coupeurs de routes+ se traduit par des attaques de convois de véhicules et des populations par bandits armées (…) il arrive souvent que ces attaques se soldent par des pertes en vies humaines et des dégâts matériels importants», a expliqué Foussény Konaté.

Pour relever ces défis, M. Konaté recommande plusieurs actions dont la réhabilitation et l’aménagement des maillons manquants du réseau communautaire, l’entretien périodique des routes et la redynamisation du transport ferroviaire.

Pour stopper le phénomène de l’insécurité, les Etats membre de l’UEMOA doivent prendre des mesures fortes en vue de lutter contre la prolifération des armes légères, a détaillé M. Konaté.

Il a aussi rappelé la nécessité du renforcement de la bonne gouvernance routière en menant des actions de sensibilisation et de conscientisation des Etats membres aux rapports publiés par l’Observatoire des pratiques anormales.

Agence d'Information du Burkina

Namazé Dramane TRAORE
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