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Crise politique à Barani : même devant Salif…
Publié le lundi 11 juillet 2016  |  L`Observateur Paalga
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© Autre presse par Emmanuel Tapsoba
Les députés ont adopté le 19 avril 2016 par 59 voix pour, 16 contre et 38 abstentions la loi de finances rectificative du budget de l`Etat, gestion 2016. Photo : Salif Diallo, président de l`Assemblée nationale




La commune de Barani est sous la menace d’une délégation spéciale. Plus grave encore, le climat social pourrait gravement se détériorer si une solution n’est pas trouvée à la crise née de la désignation du candidat MPP au poste de maire. C’est pour tenter de concilier les différents acteurs qu’une mission de médiation, conduite par l’honorable député Maxime Koné, s’est rendue ce samedi 09 juillet 2016 à Barani. Mais certains, qui n’avaient pas l’esprit au dialogue, ont juré de ne pas changer de position même, en présence de Salif Diallo, président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

Sur les dix communes de Nouna, neuf ont déjà élu leurs maires. Tous sont issus du MPP. Le point de blocage qui empêche le parti au pouvoir de valider sa note de 10/10 reste la commune de Barani qui n’a pas encore mis en place le bureau de son conseil municipal alors que le délai imparti devrait expirer ce dimanche 10 juillet 2016. En rappel, la désignation du candidat MPP au poste de maire à Barani qui a eu lieu le 10 juin en la personne d’Hamidou Sidibé. Il avait été violemment contesté par une frange du parti qui préfère Mahamadou Sidibé à la tête de la mairie.

Un travail «de coulisses» aurait permis de trouver un consensus entre les deux candidats, et Hamidou aurait accepté de se désister au profit de Mahamadou. C’est pour apporter « la bonne nouvelle» et appeler à la cohésion qu’une délégation composée de trois députés de la région de la Boucle du Mouhoun et issus du MPP, à savoir Maxime Koné (Kossi), Narcisse Coulibaly (Banwa) et Noël Toé (Nayala), s’est rendue le samedi 09 juillet à Barani.

La mission était accompagnée de l’ancien député Barthélémy Diarra et des chefs des cantons de Bourasso et de Sèrè. Premier point de chute : la cour du Cheik de Barani. Entouré d’une vingtaine de ses disciples, il a salué la démarche de ses visiteurs en promettant de jouer sa partition afin que les différentes positions soient conciliées. Devant la cour du chef de canton, c’est une foule immense qui a accueilli la délégation. L’annonce du consensus trouvée, et qui permettrait à Mahamadou Sidibé de diriger la commune, a été fortement acclamée.

Interrogé, ce dernier a confirmé qu’un consensus a été trouvé. Nos tentatives pour joindre Hamidou Sidibé, qui n’était pas sur place, sont restées vaines. Chez le secrétaire général de la sous-section du MPP, Allan Diarra, où la mission de médiation a bouclé ses concertations à Barani, l’ambiance était des plus hostiles.

A peine les salamalecs prononcés que le maître des lieux, en compagnie d’un groupe de jeunes et de femmes, s’est dit surpris de l’information selon laquelle Hamidou Sidibé s’est désisté au poste de maire. Pour lui, les conseillers ont désigné leur candidat, donc revenir sur une telle décision remettrait en cause la démocratie. M. Diarra, sur un ton menaçant a jugé anticonstitutionnelle la démarche des députés et déclaré que même en présence de Salifou Diallo, le président par intérim du MPP, sa position ne sera pas autre. Face à une telle atmosphère, la délégation a dû quitter les lieux sans dire au revoir à son hôte.

Le chef de mission, Maxime Koné, a conclu que le secrétaire général de la sous-section est aujourd’hui le problème principal dans cette situation à Barani. « Lui qui devrait être le facilitateur, qui devait rassembler est, malheureusement, en train de diviser. On a été surpris d’apprendre que le jour de la fête du Ramadan, il est allé prier à part avec ses partisans. Il est en train de radicaliser les positions. Sur ce sujet nous allons rendre compte à la hiérarchie pour qu’elle prenne la décision idoine afin que la quiétude puisse revenir et que le bureau du conseil municipal soit opérationnel de façon consensuelle. Même si à la dernière seconde, nous allons pouvoir trouver la solution. Nous allons puiser dans nos dernières ressources pour que la commune de Barani ne tombe pas sous délégation spéciale », a indiqué le député Koné pour qui la gestion de cette crise est capitale, car elle constitue une porte d’entrée des terroristes qui sévissent déjà à la frontière près de Barani.

Boureima Badini
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L`Observateur Paalga N° 8221 du 27/9/2012

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