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SIAO 2016 : les grandes innovations dévoilées à Paris
Publié le lundi 11 juillet 2016  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a solennellement ouvert les travaux de la 24e Assemblée générale des sociétés d`Etat le 23 juin 2016 à Ouagadougou. Photo : Stéphane Sanou, ministre de l`Industrie, du Commerce et de l`Artisanat




Le ministre en charge de l’artisanat, Stéphane Wenceslas Sanou et le Directeur général (DG) du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), Dramane Tou, ont animé une conférence de presse, le vendredi 8 juillet 2016 à Paris. Il s’est agi de présenter aux journalistes et aux professionnels de l’artisanat l’état des préparatifs de la 14e édition de la biennale et solliciter leur accompagnement.

La 14e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) se tiendra du 28 octobre au 6 novembre 2016 sous le thème : « Artisanat africain, entrepreneuriat féminin et protection sociale ». Pour réussir l’évènement, les autorités burkinabè ont opté d’intensifier la communication avec les médias et les professionnels du domaine. C’est dans cette optique que le ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Stéphane Wenceslas Sanou et le directeur général du SIAO, Dramane Tou, ont animé une conférence de presse internationale à Paris, le vendredi 8 juillet 2016, dans la capitale française. Les conférenciers ont porté à la connaissance des participants les commodités concoctées pour les acteurs-clés de l’évènement et l’état actuel des préparatifs. Sur le premier point, le DG, Dramane Tou, a indiqué que tout est mis en œuvre pour que les différents acteurs aient une facilité d’accréditation. Il a précisé que les artisans auront, aussi, une assistance pour l’interprétariat et la traduction, un accès facile au Salon et un accompagnement pour l’hébergement. Les acheteurs bénéficieront, en sus, entre autres, de facilités pour les rendez-vous d’affaires et les opérations de transit. De l’avis du DG, les journalistes, quant à eux, peuvent s’attendre à un centre de presse « bien aménagé », un accès gratuit à internet et un business center.
Au sujet des préparatifs, il a relevé qu’à ce jour 440 artisans, 180 acheteurs et 220 journalistes de 54 médias, du Burkina Faso, de la France, de la Turquie et du Bénin, sont inscrits. M. Tou a fait remarquer que : « les inscriptions de 2014 sont automatiquement reconduites et toute modification pour les médias déjà inscrits doit faire l’objet d’une demande. » Les inscriptions se poursuivent et les médias peuvent le faire sur le site internet du SIAO, www.siao.bf.
Au menu de cette 14e édition, il est prévu des expositions-ventes thématisées, des rencontres d’affaires B to B, des séminaires-ateliers sur le thème, une journée dédiée au pays invité d’honneur qui est le Ghana, un espace de restauration, une Nuit de l’artisan méritant (NAM), un espace ludique pour enfant, etc.

Assurer la sécurité

Les responsables de l’organisation de la biennale africaine de l’artisanat entendent également mettre les bouchées doubles en termes de sécurité. Dans ce sens, foi de Dramane Tou, de nombreuses mesures sont prises. Il s’agit, entre autres, de renforcer le système de vidéo surveillance dans la cour du SIAO et aux alentours, de placer des portiques à l’entrée du parc d’exposition, d’utiliser des outils de détection de métaux et de renforcer les bouches d’incendies pour faciliter l’intervention des sapeurs-pompiers en cas de besoin.
Au nombre des innovations entreprises cette année, l’on retient la mise en place d’un point « i » dans chaque pavillon d’exposition pour les besoins d’informations, d’un « Pôle des régions du Burkina Faso », l’inscription et le payement en ligne des frais de location des stands et l’attribution des stands en ligne. A cela, il faut ajouter le relèvement des prix octroyés aux meilleurs artisans. Pour le directeur général du SIAO, après l’annulation de l’édition de 2014, la présente constitue un grand défi à relever. C’est pourquoi il a sollicité le soutien de tous les acteurs dans l’organisation.
Le ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat, Stéphane Wenceslas Sanou a, pour sa part, expliqué que cette annulation était due aux troubles sociopolitiques et militaires que le pays traversait à cette époque. « Le SIAO, tout comme le Burkina Faso, revient de loin. Beaucoup de secteurs dont celui de l’artisanat, ont souffert », a-t-il rappelé. Il a saisi l’opportunité pour remercier la presse française « qui a toujours accompagné le Salon ». Selon ses dires, en effet, le choix de Paris pour tenir la conférence de presse internationale n’est pas fortuit. C’est parce que le SIAO enregistre une forte participation française.

Beaucoup de questionnements

Cette conférence de presse a été l’occasion pour de nombreux journalistes de soulever des préoccupations. Qu’est-ce qui est fait entre deux éditions du SIAO pour valoriser davantage les produits artisanaux ? Envisagez-vous tenir des éditions tous les ans ? N’avez-vous pas peur que la menace djihadiste, qui est une réalité aujourd’hui dans la sous-région, ait un impact négatif sur la participation à l’évènement ? Des mesures sont-elles prises pour éviter les intermédiaires (qui demandent parfois des commissions) entre les exposants et les clients ? Y aura-t-il des possibilités de négociation des prix des hôtels et des billets d’avion? Quel est le budget de l’organisation du SIOA 2016 et le bénéfice attendu? Ce sont là des questions parmi tant d’autres posées par les journalistes. Des inquiétudes que le ministre et son staff ont essayé de lever. Par exemple, Stéphane Wenceslas Sanou, a reconnu que les menaces djihadistes existent depuis un certain temps, mais a soutenu que des mesures sont prises, en collaboration avec les pays voisins, pour assurer la sécurité des personnes et des biens pendant les dix jours et au-delà. Pour lui d’ailleurs, ces menaces doivent être intégrées dans le quotidien de tous les citoyens du monde « car on ne peut pas arrêter de vivre à cause de cela ». L’immixtion d’intermédiaires entre exposants et acheteurs relève du passé, foi du ministre en charge de l’artisanat. Il a confié aussi que des négociations sont entreprises avec des hôteliers et une agence de voyage pour réduire les coûts des logements et des billets d’avion de 10%, voire 15%.
En ce qui concerne le budget de cette 14e édition, le directeur général du SIAO, Dramane Tou, a déclaré qu’il est chiffré à 540 millions de F CFA et que des bénéfices d’environ 90 millions de F CFA sont attendus.
Le chargé d’affaires a.i à l’ambassade du Burkina Faso à Paris, Mamadou Sangaré, a loué la tenue de la conférence de presse car, selon lui, le SIAO mérite d’être mieux connu. Tout en déplorant le report de l’édition passée, il a plaidé auprès de la presse internationale et des professionnels de l’artisanat un accompagnement constant jusqu’à la fin de l’évènement.
En marge de la conférence de presse, Stéphane Wenceslas Sanou a eu des échanges avec l’UNESCO, des acteurs économiques et l’OIF. L’objectif était de nouer des partenariats gagnant-gagnant entre eux et le SIAO.

Daniel ZONGO (A Paris)

Le SIAO 2016 en chiffres
Pour cette édition du SIAO, l’objectif est d’attribuer 550 stands à 3000 exposants et d’assurer la participation d’au moins 250 acheteurs et visiteurs professionnels. 25 pays, avec des produits de grande facture et 300 000 visiteurs grand public ainsi que 500 journalistes de médias nationaux et internationaux sont attendus. Le coût des stands pour les participations individuelles dans les pavillons climatisés est de 700 000 F CFA (environ 1 067 euros), les stands pays zone Afrique sont à un million de F CFA (environ 1 524 euros). Ceux des autres pays sont à 1 500 000 F CFA (environ 2 286 euros) et les institutions financières devront débourser 2 000 000 de F CFA (environ 3 048 euros) pour le stand. Dans les pavillons ventilés, le stand est à 300 000 F CFA pour une participation individuelle. La catégorie A de l’espace restaurant revient à 350 000 FCFA (environ 534 euros), la catégorie B à 300 000 F CFA (environ 458 euros) et l’espace buvette est à 500 000 F CFA (environ 763 euros). 500 F CFA sont nécessaires pour le ticket d’entrée au pavillon ventilé, 1000 F CFA pour les pavillons climatisés et celui de la créativité. Pour garantir un accès permanent au site et à tous les pavillons durant les dix jours, le montant est de 10 000 F CFA.

D.Z
Source : dossier de presse
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