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Relecture du code du travail: les syndicats dénoncent «les blocages répétés» du patronat
Publié le samedi 9 juillet 2016  |  FasoZine
Dialogue
© aOuaga.com par A.O
Dialogue social : le Premier ministre rencontre les syndicats
Mardi 23 février 2016. Ouagadougou. Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu une séance de travail avec les responsables des différents syndicaux à la Primature. Photo : Guy Olivier Ouédraogo, secrétaire général de la Confédération syndicale burkinabè (CSB)




L’Unité d’action syndicale (UAS) a rencontré la presse ce vendredi 8 juillet 2016 à Ouagadougou pour faire le point sur l’état d’avancement des concertations avec le gouvernement. Selon Guy Olivier Ouédraogo, le président du mois des centrales syndicales, il y a des signes positifs certes, mais des engagements restent non encore tenus sans oublier quelques points de blocage du fait de la volonté du patronat.

A l’issue de la rencontre gouvernement-syndicat de septembre 2015, l’exécutif de la Transition avait pris au total 19 engagements entrant dans le cadre de la satisfaction de la plateforme revendicative de l’UAS. Les nouvelles autorités au pouvoir depuis janvier 2016 se sont engagées à respecter les différents engagements au nom de la continuité de l’Etat au plus tard le 31 décembre 2016. C’est donc le point de la mise en œuvre de ces engagements qui a été fait ce vendredi.

Comme bilan, les syndicalistes ont noté, entre autres, l’adoption des deux décrets en Conseil des ministres relatifs aux reversements des fonctionnaires dans la nouvelle loi 081 portant statut de la Fonction publique. Quant aux reversements prévus initialement en juin 2016, ils ont été reportés en juillet 2016 pour les agents ayant une situation régulière et en aout-septembre 2016 pour les autres.

Outre cela, l’arrêté conjoint portant procédure de traitement et modalités de liquidation de la retenue pour fait de grève n’est pas encore signé alors que cela devrait être fait au plus tard le 30 juin 2016.

«Le ministre [de la Fonction publique, Ndlr], dans sa dernière correspondance datée du 28 juin, nous annonce qu’il est en examen sur la table du gouvernement», a indiqué Guy Olivier Ouédraogo.

L’autre point où les lignes ne semblent pas bouger est celui sur l’atelier sur les permanents syndicaux qui a été reporté à deux reprises à la demande du patronat. La nouvelle date proposée est celle du 28 juillet prochain. La session du cadre de concertation tripartite quant à elle s’est tenue, mais comporterait des insuffisances liées à sa composition.

Les autres difficultés relevées par les M. Ouédraogo et ses camarades demeurent la relecture de la loi 028 portant code du travail qui est « d’une part entravée par l’absence des observations et propositions du patronat et d’autre part par l’absence des ressources financières ». A côté de cela, les mesures en faveur des travailleurs victimes de la destruction de leurs lieux de travail lors de l’insurrection populaire n’ont toujours pas pu être mises en œuvre. Comme raison, le ministre a évoqué la complexité de la question et les contraintes budgétaires actuelles.

Quant à l’extension des conventions collectives qui serait en pointillée, le président du mois a expliqué que le gouvernement a évoqué un délai plus long demandé par le patronat. «Il faut noter que la correspondance du ministre n’évoque pas notre souci relatif à l’informatisation du fichier du foncier, une opération qui s’impose si on veut un minimum de transparence dans la gestion des parcelles», a révélé le responsable syndicale.

Outre le fait que les syndicalistes ont prévu d’interpeller continuellement le gouvernement sur la mise en œuvre diligente des engagements, ils n’ont pas manqué de dénoncer « les blocages répétés » du patronat.

« Nous sommes pas très contents du comportement du patronat parce que nous sommes des personnes responsables et nous avons tous la responsabilité de la paix sociale dans ce pays. La paix sociale est un souci permanent du mouvement syndical et c’est ce qui nous amène à privilégier le dialogue social et à agir avec responsabilité. Mais si le patronat continue de ce genre, il va nous amener à laisser tomber le rameau d’olivier » a prévenu, Guy Olivier Ouédraogo au nom de ses pairs.

Dimitri Kaboré


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