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Burkina: l`opposition menace de boycotter la commission chargée de rédiger la Constitution
Publié le samedi 2 juillet 2016  |  AFP




Ouagadougou - L’opposition burkinabè a menacé samedi de boycotter les travaux de la commission chargée de rédiger une nouvelle Constitution, afin de tourner définitivement la page de la IVe République identifiée à Blaise Compaoré, à la tête du pays durant 27 ans.

Exilé en Côte d’Ivoire voisine, le président Compaoré a été chassé fin octobre 2014 par une insurrection populaire, après avoir tenté en 2013 de faire modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir.

Concrètement, l’opposition réclame qu’au sein de la commission, les décisions soient prises à l’unanimité. "Nous contestons le décret du président du Faso mettant en place la Commission constitutionnelle" qui "viole en l’état tous les textes souscrits par notre pays au plan sous-régional et international", a déclaré samedi à l’AFP, Victorien Tougouma, président du Mouvement africain des peuples (MAP), un des porte-parole de l’opposition politique burkinabè.

"Le décret dit que les décisions de la Commission constitutionnelle se prendront à la majorité relative alors que les textes de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) disent qu’en matière de révision constitutionnelle, les décisions doivent se prendre par consensus", a indiqué M. Tougouma, déplorant une "forfaiture".

"Si le consensus n’est pas requis dans la prise des décisions de la Commission, l’opposition part", a prévenu M. Tougouma, candidat malheureux à l’élection présidentielle de novembre, remportée au premier tour par Roch Marc Christian Kaboré.

Le gouvernement du Burkina Faso a publié début juin une liste de 92 personnes chargées d’écrire une nouvelle Constitution pour faire passer ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest de la IVe à la Ve République.

Cette Commission dirigée par Me Halidou Ouédraogo, ancien président de l’Union interafricaine des droits de l’Homme (UIDH) et du Mouvement burkinabè des droits de l’Homme (MBDHP), dispose de "60 jours" pour déposer ses travaux qui doivent être adoptés par un référendum dont la date n’est pas encore
connue.

Le président Kaboré s’est engagé à écrire une nouvelle Constitution en vue du passage à la Ve République pour "tourner définitivement la page Compaoré, car l’actuelle Constitution a été écrite sous l’influence des tenants du pouvoir d’alors".

L’actuelle Constitution a été adoptée en juin 1991 sous M. Compaoré à la sortie de plus d’une décennie de régime d’exception, le pays étant confronté régulièrement à des coups d’Etat. Ancien officier, Blaise Compaoré était arrivé au pouvoir par un putsch en 1987.

roh/ck/dom
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