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Burkina : 90% de la population s’inquiète de la montée de la corruption
Publié le samedi 2 juillet 2016  |  Xinhua
Audit
© aOuaga.com par Séni Dabo
Audit de la transition : le REN-LAC réagit
Mardi 3 mai 2016. Ouagadougou. Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a animé une conférence de presse pour réagir à l`audit de la Transition réalisé par l`Autorité supérieure de contrôle d`Etat et de lutte contre la corruption (ASCE-LC). Photo : Sagado Nacanabo, secrétaire exécutif adjoint du REN-LAC




OUAGADOUGOU, Au Burkina Faso, où plus de la moitié de la population vit avec moins d'un dollar par jour, "87,4%" estiment que la corruption est une "gangrène" qui mine l'économie du pays, a révélé, jeudi, un rapport du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC).

"Pour 87,4% des personnes enquêtées, les faits et pratiques de corruption sont fréquents, voire très fréquents au Burkina Faso", peut-on lire dans le résumé du rapport de 119 pages du REN-LAC au titre de l'année 2015, dont Xinhua a reçu copie vendredi.

Cette perception n'est pas significativement différente selon le sexe (88% des hommes contre 85% des femmes).

Une comparaison avec les années 2013 et 2014 montre que la perception de la fréquence de la corruption a légèrement baissé. Elle était de 95,9% en 2013 et 91% en 2014, note-t-on.

Le document souligne que les marchés publics du Burkina Faso ont été analysés comme étant une "caverne d'Ali Baba", selon un sondage réalisé sur un échantillon de 2000 personnes parmi la population âgée de 20 ans, du 2 au 16 novembre 2015.

"La plupart des citoyens manifeste une opposition quand on leur parle de la corruption, mais s'y conforme sans peine dans leurs actes quotidiens face à des opportunités de corruption", déclare dans le rapport, un religieux de 58 ans à Banfora (Ouest).

Le trio de tête des services perçus comme les plus corrompus est occupé par les marchés publics, la douane et la police municipale.

Depuis 2015, sous la transition, plusieurs actions ont été entreprises pour contrer la corruption au Burkina Faso, faisant perdre plusieurs centaines de millions de F CFA par an à l'Etat.

Le 28 avril dernier, le gouvernement burkinabè a décidé de plafonner le seuil du délit d'apparence des fonctionnaires à 5% de leurs revenus licites et de leur interdire d'accepter des cadeaux dont la valeur excède 35.000 F CFA (53 euros).

"Pour l'année 2015, 245 personnes, soit 12,3% de l'ensemble des enquêtés ont déclaré avoir offert une ou des rétributions illégales afin de bénéficier dans une administration publique d'un service non soumis à paiement", révèle le rapport.

Début juin, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a lancé à Ouagadougou, une série télévisée destinée à sensibiliser les populations et à dénoncer les cas de corruption.
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