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Interdiction des sachets plastiques: les opérations de contrôle vont bientôt reprendre
Publié le vendredi 1 juillet 2016  |  FasoZine
Présidence
© aOuaga.com par G.S
Présidence du Faso : le nouveau gouvernement prend contact avec le chef de l`Etat
Mercredi 13 janvier 2016. Ouagadougou. Présidence du Faso. Le nouveau gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Paul Kaba Thièba a eu sa première prise de contact avec le chef de l`Etat Roch Marc Christian Kaboré. Photo : Batio Bassière, ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique




Au cours du point de presse du gouvernement tenu ce jeudi 30 juin 2016 à Ouagadougou, Nestor Bassière, le ministre de l’Environnement, de l’Economie verte et du Changement climatique, a fait le point sur le respect de l’interdiction de l’importation et la commercialisation des sachets plastiques et emballages non biodégradables. Il a en outre abordé la campagne 2016 de reforestation.

Le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays, a voté en 2014 une loi portant interdiction, production, importation, commercialisation et distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables. Cette loi est entrée officiellement en vigueur depuis le 21 février 2015.

Après la prise de décrets d’application et de sensibilisation, la phase de contrôle et de répression va bientôt commencer, annonce Nestor Bassière, le patron du département en charge de l’Environnement.

«Pour l’instant, sur la base de l’ensemble des textes adoptés, les opérations de contrôle seront reprises pour veiller à l’application des textes en matière d’importation, de production et de commercialisation des emballages et sachets plastiques», a dit le ministre.

Ce contrôle sera exécuté sur l’ensemble du territoire national par la nouvelle police environnementale mise en place en début juin 2016. Et pour mieux le faire, le gouvernement a acquis «des appareils permettant de savoir quelle est la différence entre un sachet biodégradable et un sachet non biodégradable ». Les contrevenants seront sanctionnés conformément aux lois et actes en vigueur, a prévenu M. Bassière.

Toujours dans le cadre du respect de la loi, il a indiqué qu’il y a des exemptions et des homologations requises pour l’importation des sachets. Comme bilan enregistré en fin mai 2015, 134 homologations ont été octroyées et 19 exemptions ont été délivrées. Les exemptions ont pour but de permettre l’importation de sachets plastiques et emballages non biodégradables toujours utilisés dans le cadre pharmaceutique, médical et par les cimenteries. Et pour le ministre, au fil du temps, ces derniers se conformeront.

Outre cela, 256 paquets de sachets plastiques non conformes ont été saisis. Cependant, avoue-t-il, des sachets plastiques et emballages non conformes rentrent toujours dans le pays par voies frauduleuses.

Par ailleurs, dans le cadre de la mise en œuvre finale de la loi d’interdiction des sachets plastiques non biodégradables, le gouvernement a créé le Projet national de traitement et de valorisation des déchets plastiques en 2015 avec un budget total 5 milliards de F FCFA.

Ledit projet consiste en l’achat des déchets plastiques collectés par des associations. 2 565 tonnes de déchets ont ainsi été achetés auprès de 98 associations pour un montant de plus de 320 millions de FCFA. Le kilogramme étant acheté à 125 franc.

Au titre des perspectives, le ministre Bassière a indiqué que cette année, le gouvernement, entre autres, poursuivra les opérations d’achat de 3 200 tonnes déjà collectés, construira et rendra opérationnel des centres de traitement et de valorisation des déchets plastiques.

Tous cela sont des mesures, a-t-il laissé entendre, pour accompagner le processus réglementaire en cours contre l’importation et la commercialisation des sachets et emballages non biodégradables.

Abordant la campagne annuelle de reforestation, il a déclaré que l’objectif visé en 2016 est de produire et mettre en terre plus de 8 millions de plants en « vue de permettre la création et la restauration de nos écosystèmes forestiers au niveau des différentes régions afin d’accroître nos superficies forestières ». A cet effet, ladite campagne est placée sous le thème : « accroître nos superficies forestières, pour lutter contre les effets du changement climatique ».

Notons qu’au Burkina Faso, les superficies forestières en 2002 représentaient 48% du territoire dont 14% sont classées alors que les normes internationales préconisent une couverture de 30% en forêts classés.

Dimitri Kaboré
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