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Burkina : les marchés publics, secteur le plus corrompu en 2015 (REN-LAC)
Publié le vendredi 1 juillet 2016  |  AIB
Secrétariat
© aOuaga.com par Séni Dabo
Secrétariat exécutif du REN-LAC : Claude Wetta reconduit pour un nouveau mandat de 3 ans
Jeudi 31 mars 2016. Ouagadougou. Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a tenu sa 16e Assemblée générale ordinaire qui a été marquée par l`élection d`un nouveau secrétariat exécutif dont les rênes ont été confiées à nouveau au docteur Claude Wetta pour un autre mandat de 3 ans




Ouagadougou- Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a indexé dans son rapport 2015, les marchés publics, comme étant le secteur le plus corrompu au Burkina Faso, devant la douane et la police municipale, a appris l’AIB jeudi.


Dans un rapport de 119 pages sur l’état de la corruption, rendu public ce jeudi, le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) a pointé du doigt, les marchés publics comme étant à la «tête du peloton» des secteurs les plus corrompus de l’année 2015, au Burkina Faso.

Ils sont respectivement suivis par la Douane, la Police municipale, la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM), les Impôts et la Justice.

«Les marchés publics ont été analysés comme étant une caverne d’Ali Baba. Du reste, c’est ce qui a conduit beaucoup de ministres à un séjour à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (Maco)», a indiqué le Secrétaire exécutif du Ren-lac, Claude Wetta, lors de la cérémonie de lancement de ce rapport.

Deux services en l’occurrence la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse autonome de retraite des fonctionnaires (CARFO), ont fait leurs apparitions dans le classement de ce rapport, occupant respectivement la 17ème et la 18ème place.

«Pour l’année 2015, 245 personnes, soit 12,3% de l’ensemble des enquêtés ont déclaré avoir offert une ou des rétributions illégales afin de bénéficier dans une administration publique d’un service non soumis à paiement», a affirmé Claude Wetta.

Il a signifié que d’une manière générale, «58,8% des usagers sont moyennement satisfaits des prestations des services publics contre 26,6% qui sont très satisfaits ».

Selon Dr Wetta, « une comparaison avec 2013 et 2014, montre que la perception de la fréquence de la corruption a légèrement baissé. Elle était de 95,9% en 2013 et 91% en 2014 ».

«Le rapport regrette cependant le manque d’exemplarité qui a caractérisé la conduite des affaires pendant la Transition (novembre 2014-décembre 2015)», a-t-il dit.

Sur près de 114 milliards de FCFA de passation de la commande publique, environ 40% du montant des attributions n’ont pas respecté la procédure, avait déjà dénoncé en avril, l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de la lutte contre la corruption (ASCE-LC).

M. Wetta a affirmé que sa structure est en réflexion en vue d’instaurer un prix de la transparence, afin «d’encourager les services qui ont consenti des efforts en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption».


rs/taa
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