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Gondaal 2 pour «muscler» le secteur ouest de la MINUSMA
Publié le jeudi 30 juin 2016  |  Sidwaya




Demain vendredi 1er juillet le bataillon Gondaal 2 va boucler sa formation de pré-déploiement à Loumbila dans la périphérie nord de Ouagadougou avant d’être injecter sur le théâtre des opérations au nord Mali pour le compte de la Mission multidimensionnelle intégrée des nation unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA). Deux bataillons burkinabè sont déjà stationnés dans le secteur Ouest de la MINUSMA précisément dans les villes de Tombouctou et Ber pour le premier bataillon (BFA BAT1) et à Diabaly et Goundam en ce qui concerne le second (BFA BAT2). Composé de plusieurs centaines d’hommes et de femmes (environ 850) de personnel civil et militaire, le bataillon Gondaal 2 qui signifie en langue fulfuldé union, va sans doute relever son aîné Gondaal 1. Sa mission: sécuriser et défendre la région de Ségou contre toute sorte de menaces terroristes ou rebelles tout en protégeant les population et luttant pour l’unification du pays. Son déploiement est prévu pour fin juillet. Ce contingent va répondre sans nul doute aux attentes du conseil de sécurité de l’ONU qui vient de renouveler, hier 29 juin, le mandat de la MINUSMA en intégrant divers changements dans les missions onusiennes au Mali. L’objectif est de dynamiser les contingent, les doter de moyens logistiques et matériels performant afin de les rendre plus opérationnel chacun dans son secteur. En effet, pour l’ONU, la MINUSMA manque d’efficacité et d’impact sur le terrain provoquant ainsi une dégradation dangereuse de la situation sécuritaire au fil du temps. Toute chose qui rime avec l’extension progressive des zones de violences avec à la clef de nombreuses pertes en vies humaines du côté des casques bleus. Pour ce faire, deux options ont été retenues lors du conseil de sécurité pour la MINUSMA et son mandat. Il s’agit du renforcement de la présence militaire afin de rétablir l’autorité publique sur l’ensemble du territoire malien. Des moyens draconiens sont prévus à cet effet. Et pour y parvenir la volonté politique des Etats fournisseurs de contingents est sollicitée pour muscler les offensives et imposer la sagesse sinon maitriser les animateurs des poches de tension dans le septentrion malien. Parlant de la disponibilité des pays à s’investir dans la pacification des zones de conflit en Afrique, le Burkina Faso sans auto-évaluation aucune est à féliciter. Il est l’un des rares pays qui consent déployer simultanément des bataillons sur le théâtre des opérations en Afrique. En Centrafrique, au Mali, au RD Congo (…) des soldats Burkinabè de la paix vendent leur peau au prix de la liberté, de la paix et de l’intégrité des peuples. Le pays participe régulièrement en se vidant sans cesse de ses bérets, toutes couleurs confondues pour défendre des causes justes dans les foyers de tension. Parfois les populations à juste titre se demandent si nos forces armées nationales disposent encore des ressources pour assurer la sécurité et la défense du territoire burkinabè. Avec le vent des terroristes qui souffle sur les nations riches ou pauvres, puissantes ou faibles, il y a lieu d’alerter l’état-major des corps armés du Burkina Faso sur la nécessité de songer de prime abord à la défense du territoire et de la sécurité intérieure du pays. Nul doute que le commandement prend en compte ces aspects dans l’envoi des troupes, mais il n’est pas superflu de le rappeler afin que des dispositions soient prises pour mettre en place une ceinture de défense des frontières terrestres et aériennes contre toute pénétration illicite sur le sol burkinabè. Avec sa longue expérience dans les missions de maintien de la paix des Nations unies, les casques bleus burkinabè en fin de mission ont sans doute acquis des expériences qu’ils pourront partager avec les éléments sur place afin de mutualiser les connaissances pour défendre les intérêts du pays et protéger les populations. En réalité, l’un des avantages incontestés des missions du système des Nations unies se rapporte aux opportunités qu’ont les casques bleus de manipuler des armes d’une autre nature, de conjuguer leurs perceptions martiales avec des armées sœurs qu’ils ont côtoyées lors des mois passés au front. Aussi des missions comme celle que le bataillon Gondaal 2 s’apprête à accomplir offrent l’opportunité aux soldats de vivre non pas comme dans un film mais dans la réalité les techniques d’une guerre latente, ouverte et même asymétrique. Mais attention à ne pas trop obéir à la demande onusienne au point de ne plus pouvoir défendre le territoire national.


Wanlé Gérard COULIBALY
gerard_coul@yahoo.fr
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