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Le comité des droits de l’homme examine la situation des droits humains au Burkina Faso
Publié le mardi 28 juin 2016  |  Sidwaya




Le Centre d’information et de formation en matière de droits humains en Afrique (CIFDHA) prend part depuis ce matin à la 117ème session du Comité des droits de l'Homme dans le cadre de l'examen de la situation des droits humains. Il s'agit pour le Comité de se pencher en particulier sur le rapport initial du Burkina Faso relativement à la mise en œuvre du Pacte international sur les droits civils et politiques. Les travaux ont débuté ce matin avec le briefing formel entre les experts du Comité et les organisations de la situation des droits de l'Homme comprend plusieurs étapes et va se clôturer le 29 juin 2016.

1. Le briefing formel: l'audition initiale de la société civile

Ce matin 27 juin 2016 lors de la séance du briefing formel qui s'est tenue au Palais Wilson où siège le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, plusieurs organisations de la société civile des pays qui seront examinés notamment l'Equateur, l'Argentine et le Burkina Faso ont été entendues par les experts du Comité. Le CIFDHA, le MBDHP et l'association Semfilms ont ainsi eu l'opportunité de faire trois déclarations dépeignant la situation des droits civils et politiques au Burkina Faso. Les questions abordées concernent entre autres: la justice et la lutte contre l'impunité des crimes économiques et de sang avec un point d'honneur pour les crimes historiques (affaires Sankara, Norbert Zongo, Dabo Boukari), la justice pour les martyrs de l'insurrection de 2014 et du coup d'état (2015), les menaces sur l'indépendance de la justice, les pratiques de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradant, les exactions des groupes d'autodéfense kogleweogo, les conditions carcérales, la peine de mort, les conflits intercommunautaires, la mortalité maternelle et infantile, les pratiques traditionnelles préjudiciables, la participation des jeunes et des femmes à la gestion des affaires publiques, etc.

2. Le briefing informel: dialogue autour des rapports alternatifs

Demain 28 juin, une séance de briefing informel plus interactif se tiendra au même lieu. L'occasion pour le Comité de poser des questions aux organisations de la société civile (CIFDHA, SEMFILMS, MBDHP) se fondant sur les rapports alternatifs soumis. En rappel, le processus d'élaboration du rapport alternatif avait vu l'organisation par le CIFDHA et les organisations membres du Comité national pour les droits civils et politiques au Burkina Faso d'une consultation nationale de la société civile les 5 et 6 Avril 2016 et d'un atelier de validation définitive du rapport le 02 juin 2016.

3. Examen du rapport initial du Burkina : dialogue entre le Comité et l'Etat


Après voir entendu la société civile, le Comité engagera un dialogue avec l'Etat sur son rapport initial de mise en œuvre du Pacte international sur les droits civils et politiques de 15H à 18H, heure de Genève (13H à 16H, heure de Ouagadougou) et le 29 juin de 10H à 13H heure de Genève (8h-11H, heure de Ouagadougou) au Palais Wilson à Genève, toujours en présence de la société civile burkinabè[1]. La délégation gouvernementale qui sera entendue est conduite par le Ministre de la justice, des droits humains et de la promotion civique, Garde des sceaux, René Bagoro lui-même, assisté de la mission permanente du Burkina Faso à Genève et des représentant de ministères concernés par la liste des points que le Comité avait adressé au Burkina Faso[2].

Au terme de ce processus, un ensemble de recommandations seront adressées au gouvernement, en vue de l'amélioration de la situation des droits humains. Trois recommandations dites prioritaires feront l'objet d'une attention particulière et un membre du Comité effectuera une visite de suivi de la mise en œuvre de celle-ci dans les 6 mois suivant leur publication.

Ce processus de revue permet non seulement l'examen de la situation des droits de l'homme, mais il est aussi l'occasion d'un dialogue entre les experts du Comité et la société civile, entre le Comité et l'Etat, mais aussi indirectement entre l'Etat et la société civile burkinabè. Il participe ainsi à l'amélioration de la situation dans les pays qui ont adhéré et ratifié le Pacte international sur les droits civils et politiques.

YAMEOGO Urbain Kiswend-Sida

Président du CIFDHA
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